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Rapport mondial sur la violence et la santé

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168 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉEn dehors des enquêtes <strong>sur</strong> <strong>la</strong> criminalité,quelques enquêtes portant <strong>sur</strong> des échantillonsreprésentatifs interrogent les femmes <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong>sexuelle. Par exemple, dans une enquête nationaleréalisée aux Etats-Unis, 14,8 % des femmes de plusde 17 ans déc<strong>la</strong>rent avoir été violées, à quois’ajoutent 2,8 % de femmes victimes de tentativesde viol, <strong>et</strong> 0,3 % des femmes de l’échantillonaffirment avoir été violées dans l’année précédantl’enquête (37). Une autre enquête effectuée auprèsd’un échantillon représentatif de femmes âgées de 18à 49 ans dans trois provinces d’Afrique du Sudconclut qu’au cours de l’année écoulée, 1,3 % desfemmes ont été contraintes, physiquement ou pardes menaces verbales, d’avoir des re<strong>la</strong>tions sexuellesnon consensuelles (34). Dans une enquête réaliséeen République tchèque <strong>sur</strong> un échantillon représentatifde l’ensemble de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion âgée de plus de15 ans (38), 11,6 % des femmes déc<strong>la</strong>rent qu’onleur a déjà imposé des contacts sexuels <strong>et</strong> 3,4 % quece<strong>la</strong> s’est produit plus d’une fois, <strong>la</strong> forme <strong>la</strong> pluscourante de contact étant des rapports vaginaux.Violence sexuelle exercéepar des partenaires intimesDans beaucoup de pays, une proportion importantede femmes qui sont victimes de <strong>violence</strong> physiquele sont également de <strong>violence</strong>s sexuelles. AuMexique <strong>et</strong> aux Etats-Unis, les études estimentqu’entre 40 % <strong>et</strong> 52 % des femmes brutalisées parun partenaire intime sont également contraintesd’avoir des rapports sexuels par ce même partenaire(39, 40). Parfois, <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sexuelle ne s’accompagnepas de <strong>violence</strong> physique (1). Dans l’Etatindien de l’Uttar Pradesh, <strong>sur</strong> un échantillonreprésentatif de plus de 6 000 hommes, 7 %déc<strong>la</strong>rent avoir usé de <strong>violence</strong> physique <strong>et</strong> sexuelleà l’encontre de leur épouse, 22 % affirment utiliser<strong>la</strong> <strong>violence</strong> sexuelle sans <strong>violence</strong> physique <strong>et</strong> 17 %reconnaissent avoir recouru à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> physiqueseule (41).Le tableau 6.2 résume une partie des donnéesdisponibles <strong>sur</strong> <strong>la</strong> prévalence de <strong>la</strong> coercitionsexuelle exercée par des partenaires intimes (1–3,37, 42–53). Les conclusions de ces études montrentqu’il n’est ni rare ni particulier à une région dumonde que des partenaires intimes comm<strong>et</strong>tent desagressions sexuelles. Ainsi, 23 % des femmes duNorth London, en Angl<strong>et</strong>erre, déc<strong>la</strong>rent avoir déjàété victimes d’un viol ou d’une tentative de viol de<strong>la</strong> part d’un partenaire. On arrive à des chiffressimi<strong>la</strong>ires à Guada<strong>la</strong>jara, au Mexique (23,0 %), àLeón, au Nicaragua (21,7 %), à Lima, au Pérou(22,5 %) <strong>et</strong> dans <strong>la</strong> province des Mid<strong>la</strong>nds, auZimbabwe (25,0 %). La prévalence des agressionssexuelles commises contre des femmes par despartenaires intimes, y compris les tentativesd’agression, est également évaluée dans quelquesenquêtes nationales. Ainsi, elle est estimée à8,0 %au Canada, à 14,2 % en Angl<strong>et</strong>erre, Pays de Galles <strong>et</strong>Ecosse (combinés), à 5,9 % en Fin<strong>la</strong>nde, à 11,6 %en Suisse <strong>et</strong> à 7,7 % aux Etats-Unis.Initiation sexuelle forcéeUn nombre croissant d’études, tout particulièrementen Afriqua sub-saharienne, montrent que <strong>la</strong>première expérience sexuelle des jeunes filles estsouvent non désirée ou imposée. Ainsi, il ressortd’une enquête cas-témoins portant <strong>sur</strong> 191 adolescentes(âge moyen : 16,3 ans) patientes d’uncentre de consultations prénatales du Cap, enAfrique du Sud, <strong>et</strong> 353 adolescentes non enceintesdu même âge <strong>et</strong> du même quartier ou de <strong>la</strong> mêmeécole, que 31,9 % des cas de l’étude <strong>et</strong> 18,1 % dugroupe témoin déc<strong>la</strong>rent que <strong>la</strong> force a étéemployée pendant leur initiation sexuelle. A <strong>la</strong>question de savoir quelles seraient les conséquencessi elles refusaient d’avoir des re<strong>la</strong>tions sexuelles,77,9 % des jeunes filles de l’échantillon étudié <strong>et</strong>72,1 % de celles du groupe témoin répondent avoirpeur d’être battues si elles refusent d’avoir desre<strong>la</strong>tions sexuelles (4).Beaucoup d’études portant <strong>sur</strong> des jeunesfemmes <strong>et</strong> des jeunes hommes font état d’initiationsexuelle imposée <strong>et</strong> de coercition pendant l’adolescence(voir tableau 6.3 <strong>et</strong> encadré 6.1). Lorsquel’échantillon des études comprend des hommes <strong>et</strong>des femmes, <strong>la</strong> prévalence des viols <strong>et</strong> de <strong>la</strong>coercition sexuelle déc<strong>la</strong>rés est plus élevée parmiles femmes que parmi les hommes (5, 6, 54–60).Par exemple, dans une étude réalisée dans lesCaraïbes, près de <strong>la</strong> moitié des adolescentes

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