20.07.2015 Views

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CHAPITRE 1. LA VIOLENCE --- UN DÉFI PLANÉTAIRE . 9réalisées grâce aux programmes de prévention;— données re<strong>la</strong>tives aux politiques <strong>et</strong> à <strong>la</strong>réglementation.Sources de donnéesIl existe différentes sources d’information, dontcelles-ci :— les personnes ;— les dossiers des organismes <strong>et</strong> établissements ;— les programmes locaux ;— les dossiers communautaires <strong>et</strong> administratifs ;— les enquêtes de popu<strong>la</strong>tion, notamment ;— des études spéciales.Même si le tableau 1.1 ne le précise pas, presqu<strong>et</strong>outes les sources comprennent des donnéesdémographiques de base, comme l’âge <strong>et</strong> le sexede <strong>la</strong> personne. Certaines sources, y compris lesdossiers médicaux, les casiers judiciaires, lescertificats de décès <strong>et</strong> les rapports des morgues,contiennent des renseignements précis <strong>sur</strong> l’acteviolent ou le traumatisme. Les données des servicesdes urgences, par exemple, peuvent renseigner <strong>sur</strong><strong>la</strong> nature d’un traumatisme, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> façon dont il s’estproduit ainsi que <strong>sur</strong> le lieu <strong>et</strong> <strong>la</strong> date auxquels il est<strong>sur</strong>venu. Parmi les données recueillies par <strong>la</strong> policefigurent parfois des renseignements <strong>sur</strong> les re<strong>la</strong>tionsentre <strong>la</strong> victime <strong>et</strong> l’agresseur. Elles perm<strong>et</strong>tent ausside savoir si une arme a été utilisée <strong>et</strong> de connaîtred’autres détails re<strong>la</strong>tifs à l’infraction.Les enquêtes <strong>et</strong> les études spéciales peuventfournir des renseignements détaillés <strong>sur</strong> <strong>la</strong> victimeou l’auteur de <strong>violence</strong>s, <strong>sur</strong> leur milieu social, leurattitude, leurs comportements <strong>et</strong> des situationsviolentes auxquelles ils ont pu être parties auparavant.Ces sources peuvent également aider àdécouvrir des <strong>violence</strong>s qui n’ont pas été signaléesà <strong>la</strong> police ou à d’autres instances. Ainsi, il ressortd’une enquête <strong>sur</strong> les ménages menée en Afriquedu Sud qu’entre 50 % <strong>et</strong> 80 % des victimes de<strong>violence</strong> reçoivent des soins médicaux pour untraumatisme lié à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sans que l’incident soitrapporté à <strong>la</strong> police (6). Une autre étude, réaliséeaux Etats-Unis d’Amérique, révèle que 46 % desvictimes qui se présentent aux urgences ne font pasdresser de constat par <strong>la</strong> police (7).Problèmes re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> collecte de donnéesL’existence, <strong>la</strong> qualité <strong>et</strong> l’utilité de différentes sourcesde données pour comparer les types de <strong>violence</strong> àl’intérieur de pays <strong>et</strong> entre pays varient considérablement.Les pays du monde en sont à des stades trèsdifférents en ce qui concerne le développement deleur capacité de collecte de données.Existence de donnéesLes données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité sont celles que l’onrecueille le plus <strong>et</strong> toutes les sources en proposent.Beaucoup de pays tiennent des registres desnaissances <strong>et</strong> des décès <strong>et</strong> un compte élémentairedes homicides <strong>et</strong> des suicides. Cependant, il n’estpas toujours possible de calculer des taux à partir deces derniers car, souvent, il n’existe pas de donnéesdémographiques ou elles ne sont pas fiables. Ce<strong>la</strong>vaut tout particulièrement en cas de flux depopu<strong>la</strong>tion, par exemple dans des régions en conflitou des régions qui connaissent des mouvementscontinus de groupes de popu<strong>la</strong>tion ou encorelorsqu’il est difficile de compter les habitants,comme dans le cas de régions à forte densité depeuplement ou de régions très éloignées.Dans <strong>la</strong> plupart des pays du monde, on nedispose pas de données systématiques <strong>sur</strong> les issuesnon fatales, bien que l’on m<strong>et</strong>te actuellement enp<strong>la</strong>ce des systèmes qui recueilleront de tellesdonnées. Par ailleurs, plusieurs documents donnantdes conseils <strong>sur</strong> l’évaluation de différents types de<strong>violence</strong> dans divers contextes ont été publiés cesdernières années (8–14).Qualité des donnéesMême lorsqu’il existe des données, il arrive quel’information soit de qualité insuffisante pour <strong>la</strong>recherche <strong>et</strong> pour définir des stratégies de prévention.Comme les organismes <strong>et</strong> les établissements tiennentdes dossiers pour leurs propres besoins, en suivantleurs propres procédures internes en <strong>la</strong> matière, il sepeut que leurs données soient incomplètes ou qu’il ymanque le genre de renseignements nécessaires à unebonne compréhension de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>.Ainsi, les établissements de santé recueillent desdonnées afin d’offrir au patient un traitementoptimal. Le dossier médical peut contenir des

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!