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Rapport mondial sur la violence et la santé

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102 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉENCADRE 4.1Rendre les données re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> familiale pluscomparablesDifférents facteurs influent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>et</strong> <strong>la</strong> comparabilité des données re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>violence</strong>familiale, y compris :— des contradictions dans les définitions de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> <strong>et</strong> des mauvais traitements ;— des variations dans les critères de sélection des participants aux études ;— des différences résultant des sources de données;— <strong>la</strong> volonté des personnes interrogées de parler franchement <strong>et</strong> honnêtement d’un vécu parrapport à <strong>la</strong> <strong>violence</strong>.A cause de ces facteurs, il est impossible de comparer directement <strong>la</strong> plupart des chiffres deprévalence de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> familiale provenant de différentes études. Ainsi, toutes les études neséparent pas les différents types de <strong>violence</strong>, ce qui fait qu’il n’est pas toujours possible de faire <strong>la</strong>distinction entre des actes de <strong>violence</strong> physique, sexuelle <strong>et</strong> psychologique. Certaines étudesn’examinent que les actes violents <strong>sur</strong>venus dans les 12 mois ou cinq ans précédant, tandis qued’autres évaluent ce qui se passe au cours de toute une vie.Il y a également des différences considérables entre les popu<strong>la</strong>tions r<strong>et</strong>enues pour les études.En eff<strong>et</strong>, beaucoup d’études <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> familiale comprennent toutes les femmes d’un<strong>et</strong>ranche d’âge donnée, tandis que d’autres interrogent seulement les femmes mariées ou qui l’ontété. L’âge <strong>et</strong> <strong>la</strong> situation de famille sont tous deux associés au risque pour une femme d’êtremaltraitée par un partenaire. Les critères de sélection des participants peuvent donc influerconsidérablement <strong>sur</strong> les estimations de prévalence de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> dans une popu<strong>la</strong>tion.Les estimations de prévalence risquent aussi de varier suivant <strong>la</strong> source des données. Plusieursétudes nationales ont produit des estimations de prévalence de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> familiale, estimationsgénéralement inférieures à celles obtenues à partir d’études plus approfondies mais de moindreenvergure portant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> subie par les femmes. Ces études plus approfondies mais demoindre envergure se concentrent généralement plus <strong>sur</strong> l’interaction entre les interviewers <strong>et</strong> lespersonnes interrogées. Elles tendent aussi à couvrir le suj<strong>et</strong> bien plus en détail que <strong>la</strong> plupart desenquêtes nationales. Il arrive également que les estimations de prévalence varient entre les deuxtypes d’études à cause de certains des facteurs susmentionnés, y compris les différences entre lespopu<strong>la</strong>tions étudiées <strong>et</strong> les définitions de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>.Améliorer <strong>la</strong> divulgationToutes les études qui portent <strong>sur</strong> des suj<strong>et</strong>s délicats, comme <strong>la</strong> <strong>violence</strong>, sont confrontées auproblème suivant : comment faire pour que les gens parlent franchement d’aspects intimes de leurvie. Le libellé des questions <strong>et</strong> <strong>la</strong> façon dont elles sont posées comptent beaucoup, de même que lefait que les personnes interrogées se sentent à l’aise pendant l’entrevue. Ce dernier point dépendde facteurs tels que le sexe de l’interviewer, <strong>la</strong> durée de l’entrevue, <strong>la</strong> présence de tiers, l’intérêtque manifeste l’interviewer <strong>et</strong> une attitude neutre de sa part.Diverses stratégies peuvent faciliter <strong>la</strong> divulgation, à savoir :n Donner à <strong>la</strong> personne interrogée plusieurs occasions pendant l’entrevue de parler de <strong>la</strong><strong>violence</strong>.n Poser des questions précises <strong>sur</strong> le comportement, au lieu de poser des questions subjectivestelles que : « Avez-vous déjàétévictime de <strong>violence</strong>? »n Choisir soigneusement les interviewers <strong>et</strong> les former pour qu’ils aient de bons rapports avecles personnes qu’ils interrogent.

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