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Rapport mondial sur la violence et la santé

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52 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉefficaces. Cependant, aucune stratégie ne suffit àelle seule pour réduire le lourd fardeau de <strong>la</strong><strong>violence</strong> des jeunes pour <strong>la</strong> santé. En fait, desapproches multiples <strong>et</strong> concurrentes seront nécessaires<strong>et</strong> elles devront être adaptées à l’endroit oùelles seront appliquées. Ce qui aide à prévenir <strong>la</strong><strong>violence</strong> chez les jeunes au Danemark, par exemple,ne donnera pas forcément de résultats en Colombieou en Afrique du Sud.Ces 20 dernières années, on a beaucoup appris<strong>sur</strong> <strong>la</strong> nature <strong>et</strong> les causes de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> chez lesjeunes <strong>et</strong> <strong>sur</strong> les méthodes de prévention à c<strong>et</strong> égard.Bien qu’elles reposent essentiellement <strong>sur</strong> destravaux réalisés dans des pays développés, cesconnaissances servent de base à l’é<strong>la</strong>boration deprogrammes qui contribuent à prévenir c<strong>et</strong>te<strong>violence</strong>. Cependant, il reste beaucoup à apprendreen matière de prévention. Dans l’état actuel desconnaissances, les recommandations suivantes, sielles sont suivies d’eff<strong>et</strong>, devraient perm<strong>et</strong>tre demieux comprendre <strong>la</strong> <strong>violence</strong> chez les jeunes <strong>et</strong> demieux réussir dans sa prévention.Créer des systèmes de collecte de donnéesA <strong>la</strong> base des efforts de prévention, il devrait y avoirdes systèmes de collecte de données qui perm<strong>et</strong>tentde suivre à tout moment les tendances en matière decomportement violent, de traumatismes <strong>et</strong> dedécès. Ces données fourniront des informationsprécieuses pour formuler des politiques <strong>et</strong> desprogrammes publics destinésàprévenir <strong>la</strong> <strong>violence</strong>chez les jeunes <strong>et</strong> à les évaluer. Il est nécessaired’adopter, en ce qui concerne <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce de <strong>la</strong><strong>violence</strong> chez les jeunes, des approches simples quipuissent être appliquées dans divers contextesculturels. A c<strong>et</strong> égard, les points suivants devraientêtre prioritaires.. Des normes uniformes en ce qui concerne <strong>la</strong>définition <strong>et</strong> l’évaluation de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> chez lesjeunes doivent être arrêtées <strong>et</strong> intégrées dans lessystèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce des traumatismes <strong>et</strong> de<strong>la</strong> <strong>violence</strong>. Ces normes doivent comprendredes catégories d’âge qui reflètent précisément -les différents risques qu’encourent les jeunesd’être victimes ou auteurs de <strong>violence</strong>.. La priorité doit être donnée à<strong>la</strong> création desystèmes qui perm<strong>et</strong>tent de <strong>sur</strong>veiller les décèsimputables à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> dans les régions où lesdonnées re<strong>la</strong>tives aux homicides sont actuellementinsuffisantes ou inexistantes. Cesrégions sont l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, <strong>la</strong>Méditerranée orientale <strong>et</strong> certaines régions desAmériques <strong>et</strong> du Pacifique occidental, notammentles parties plus pauvres de ces deuxrégions.. Parallèlement à <strong>la</strong> <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce, des étudesspéciales doivent être réalisées afin d’établir <strong>la</strong>proportion de bles<strong>sur</strong>es résultant de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>qui s’avèrent mortelles, <strong>et</strong> de c<strong>la</strong>sser lesbles<strong>sur</strong>es mortelles <strong>et</strong> non mortelles parméthode d’attaque <strong>et</strong> selon l’âge <strong>et</strong> le sexe de<strong>la</strong> victime. Ces données serviront à estimerl’ampleur du problème de <strong>violence</strong> parmi lesjeunes là où l’on ne dispose que d’un type dedonnées, par exemple, <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité ou <strong>la</strong>morbidité.. Il faut encourager tous les pays <strong>et</strong> régions à créerdes centres où l’on rassemblera <strong>et</strong> comparera desinformations courantes re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>violence</strong>,provenant des services de santé, y compris desservices des urgences, de <strong>la</strong> police <strong>et</strong> d’autresautorités. Ces centres aideront grandement àformuler <strong>et</strong> à exécuter des programmes deprévention.Plus de recherche scientifiqueIl est essentiel, pour trouver des réponses rationnelles<strong>et</strong> efficaces au problème, de réunir desdonnées scientifiques, tant qualitatives que quantitatives,<strong>sur</strong> les schémas <strong>et</strong> les causes de <strong>violence</strong> chezles jeunes. Nous comprenons certes beaucoupmieux le phénomène de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>, mais il restedes <strong>la</strong>cunes importantes que <strong>la</strong> recherche dans lesdomaines suivants perm<strong>et</strong>trait probablement decombler :— <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n interculturel, <strong>sur</strong> les causes, ledéveloppement <strong>et</strong> <strong>la</strong> prévention de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>chez les jeunes, afin d’expliquer lesvariations importantes dans l’ampleur dec<strong>et</strong>te <strong>violence</strong> d’un pays ou d’une région àl’autre ;

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