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Rapport mondial sur la violence et la santé

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190 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉobligations <strong>et</strong> des formes de protection auxquelleselles peuvent recourir en cas de <strong>violence</strong>, d’exploitation<strong>et</strong> d’incitation à <strong>la</strong> prostitution. Dans l’Unioneuropéenne <strong>et</strong> aux Etats-Unis, les victimes de traitedes personnes disposées à coopérer avec <strong>la</strong> justiceen poursuivant les trafiquants peuvent obtenir despermis de séjour temporaire. En Belgique <strong>et</strong> enItalie, des foyers d’accueil ont été ouverts pour lesvictimes de traite des personnes. A Mumbai, enInde, un centre de lutte contre <strong>la</strong> traite des femmes aété créé pour faciliter l’arrestation <strong>et</strong> <strong>la</strong> poursuitedes délinquants, de même que pour aider <strong>et</strong>informer les victimes de c<strong>et</strong>te traite.Muti<strong>la</strong>tions génitales fémininesPour s’attaquer aux pratiques culturelles qui constituentdes <strong>violence</strong>s sexuelles, il faut en comprendrele contexte social, économique <strong>et</strong> culturel. Khafagiexplique (208) que ces pratiques – qui comprennentles muti<strong>la</strong>tions génitales féminines – devraientêtre comprises du point de vue de ceux qui lessuivent, ce qui perm<strong>et</strong>trait d’envisager des interventionsde prévention respectueuses de <strong>la</strong> culturelocale. Dans le district de Kapchorwa, en Ouganda, leprogramme REACH a réussi à faire baisser les taux demuti<strong>la</strong>tions génitales féminines. Le programme, quedirige <strong>la</strong> Sabiny Elders’ Association, s’est efforcéd’obtenir l’appui des anciens de <strong>la</strong> communautépour séparer <strong>la</strong> pratique des muti<strong>la</strong>tions génitalesféminines des valeurs culturelles qu’elles sontsupposées servir. D’autres activités ont été proposéesà leur p<strong>la</strong>ce pour maintenir <strong>la</strong> tradition culturelleoriginale (209). L’encadré 6.4 décrit un autreprogramme appliqué en Egypte qui vise lui aussi àprévenir les muti<strong>la</strong>tions génitales féminines.Mariages d’enfantsLes mariages d’enfants reposent <strong>sur</strong> une baseculturelle <strong>et</strong> sont souvent légaux, d’où <strong>la</strong> difficultéà faire changer les mentalités. Interdire toutsimplement les mariages précoces ne suffira pasgénéralement à empêcher qu’il s’en célèbre. Dansbeaucoup de pays, l’enregistrement des naissancesest tellement irrégulier qu’il arrive que l’on neconnaisse pas l’âge du premier mariage (100). Desapproches qui visent à sou<strong>la</strong>ger <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é, facteursous-jacent important dans bon nombre de cesmariages, <strong>et</strong> qui insistent <strong>sur</strong> des objectifs éducatifs,<strong>sur</strong> les conséquences pour <strong>la</strong> santé de maternitésprécoces <strong>et</strong> <strong>sur</strong> les droits de l’enfant ont plus dechances de donner des résultats.Viol pendant des conflits armésDes organisations telles que l’Association desveuves du génocide (AVEGA) <strong>et</strong> le Forum deséducatrices africaines (FEA) ont re<strong>la</strong>ncé dernièrementle problème de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sexuelle dans lesconflits armés. L’AVEGA aide les veuves de guerre <strong>et</strong>les victimes de viol au Rwanda <strong>et</strong> le FEA fournit dessoins médicaux <strong>et</strong> des conseils socio-psychologiquesaux victimes en Sierra Leone (210).En 1995, le Haut Commissariat des NationsUnies pour les réfugiés a publié des lignes directrices<strong>sur</strong> <strong>la</strong> prévention de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sexuelle dans lespopu<strong>la</strong>tions de réfugiés <strong>et</strong> les me<strong>sur</strong>es à prendrecontre une telle <strong>violence</strong> (211). Ces lignes directricescomprennent des dispositions concernant :— <strong>la</strong> conception <strong>et</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification des camps demanière à limiter le risque de <strong>violence</strong> ;— <strong>la</strong> documentation des cas ;— l’éducation <strong>et</strong> <strong>la</strong> formation du personnel afinqu’il soit en me<strong>sur</strong>e de prévenir <strong>la</strong> <strong>violence</strong>sexuelle, de <strong>la</strong> repérer <strong>et</strong> d’y réagir ;— les soins médicaux <strong>et</strong> autres services desoutien, y compris des me<strong>sur</strong>es pour éviterque les victimes soient encore plus traumatisées.Les lignes directrices visent également lescampagnes de sensibilisation du public, les activitéséducatives <strong>et</strong> <strong>la</strong> création de groupes de femmes poursignaler <strong>la</strong> <strong>violence</strong> <strong>et</strong> y réagir.Se fondant <strong>sur</strong> des me<strong>sur</strong>es prises en Guinée(212) <strong>et</strong>enRépublique-Unie de Tanzanie (96),l’International Rescue Committee a mis <strong>sur</strong> pied unprogramme pour lutter contre <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sexuelledans les communautés deréfugiés. Il comprendl’utilisation de méthodes participatives pour l’évaluationde <strong>la</strong> prévalence de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sexuelle <strong>et</strong>sexospécifique dans les popu<strong>la</strong>tions de réfugiés, <strong>la</strong>formation <strong>et</strong> le déploiement de travailleurs communautairesafin de repérer les cas <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre enp<strong>la</strong>ce des systèmes de prévention appropriés, <strong>et</strong> des

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