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Rapport mondial sur la violence et la santé

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CHAPITRE 4. LA VIOLENCE EXERCÉE PAR DES PARTENAIRES INTIMES . 123Campagnes de préventionLes organisations féminines utilisent depuis longtempsles campagnes de communication, les médiasà p<strong>et</strong>ite échelle <strong>et</strong> d’autres moyens pour essayer desensibiliser davantage à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> exercée par lespartenaires <strong>et</strong> de changer les comportements. Lesfaits montrent que ces campagnes touchent ungrand nombre de personnes, mais on n’en a évaluéque quelques-unes afin d’en connaître l’efficacitépour ce qui est de changer les attitudes ou lescomportements. Dans les années 1990, par exemple,un réseau d’organisations féminines nicaraguayennesa organisé une campagne médiatiqueannuelle afin de sensibiliser davantage à l’impact de<strong>la</strong> <strong>violence</strong> contre les femmes (198). Avec desslogans tels que « Quiero vivir sin violencia » (Jeveux vivre sans <strong>violence</strong>), ces campagnes ontmobilisé les communautés contre <strong>la</strong> <strong>violence</strong>. Demême, de concert avec plusieurs autres organismesdes Nations Unies, le Fonds de développement desNations Unies pour <strong>la</strong> femme a financé une série decampagnes régionales contre <strong>la</strong> <strong>violence</strong> masculinecontre les femmes, sous le titre « Une vie sans<strong>violence</strong> : c’est notre droit » (199). Le proj<strong>et</strong> desanté multimédia baptisé Soul City, en Afrique duSud, est un des proj<strong>et</strong>s de communication évalués. Ilcombine des feuill<strong>et</strong>ons télévisés <strong>et</strong> radiophoniquesdiffusés aux heures de grande écoute <strong>et</strong> d’autresactivités éducatives. Un de ses vol<strong>et</strong>s porteexpressément <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> familiale (voir encadré9.1, chapitre 9). Il ressort de c<strong>et</strong>te évaluation que <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion-cible en sait plus <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong>familiale, qu’elle y est davantage sensibilisée,qu’elle est plus disposée àagir, <strong>et</strong> que les attitudes<strong>et</strong> les normes changent.Programmes sco<strong>la</strong>iresMalgré un nombre croissant d’initiatives deprévention de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> qui visent les jeunes, seulun p<strong>et</strong>it nombre concernent précisément le problèmede <strong>la</strong> <strong>violence</strong> dans les re<strong>la</strong>tions intimes.Pourtant, il y a amplement <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce pour desdocuments <strong>sur</strong> les re<strong>la</strong>tions, les rôles des hommes <strong>et</strong>des femmes, <strong>la</strong> coercition <strong>et</strong> le contrôle dans lesprogrammes existants destinés àlutter contre <strong>la</strong><strong>violence</strong> à l’école, l’intimidation, <strong>la</strong> délinquance <strong>et</strong>d’autres problèmes de comportement, ainsi quedans les programmes <strong>sur</strong> <strong>la</strong> santé génésique <strong>et</strong> enmatière de sexualité.Les programmes destinés aux jeunes qui traitentexplicitement de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> dans les re<strong>la</strong>tionsintimes dépendent généralement d’initiatives<strong>la</strong>ncées par des organismes qui s’efforcent dem<strong>et</strong>tre fin à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> contre les femmes (voirencadré 4.3). Seule une poignée de ces programmesont été évalués, dont un programme canadien(200) <strong>et</strong> deux programmes américains (201, 202).Ces évaluations, pour lesquelles on a utilisé desconcepts expérimentaux, ont conclu à des changementspositifs dans les connaissances <strong>et</strong> les attitudespar rapport à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> dans les re<strong>la</strong>tions (voirégalement 203). Un des programmes américains adonné lieu à une réduction de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> après unmois. Bien que ses eff<strong>et</strong>s <strong>sur</strong> le comportement sesoient dissipés au bout d’un an, son incidence <strong>sur</strong>les normes de <strong>violence</strong> au sein de re<strong>la</strong>tions intimes,<strong>sur</strong> les techniques de résolution des conflits <strong>et</strong> <strong>sur</strong>les connaissances a perduré (201).Principes de bonnes pratiquesLa sagesse croissante accumulée au fil des annéespar les fournisseurs de services, les intervenants <strong>et</strong>les chercheurs au suj<strong>et</strong> de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> familialeamène à proposer un ensemble de principes afin deguider les « bonnes pratiques » dans ce domaine.Ces principes sont les suivants :. Des me<strong>sur</strong>es devraient être prises à l’échellenationale <strong>et</strong> locale pour lutter contre <strong>la</strong><strong>violence</strong>.. La sécurité des femmes <strong>et</strong> leur participation à <strong>la</strong>définition <strong>et</strong> à <strong>la</strong> réalisation des proj<strong>et</strong>sdevraient guider toutes les décisions re<strong>la</strong>tivesà des interventions.. Les efforts visant à changer <strong>la</strong> réaction desinstitutions, y compris de <strong>la</strong> police, destravailleurs de <strong>la</strong> santé <strong>et</strong> de <strong>la</strong> justice, devraientaller au-delà de <strong>la</strong> formation afin de changerles cultures institutionnelles.. Les interventions devraient couvrir tout unéventail de secteurs <strong>et</strong> être coordonnées entreelles.

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