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Rapport mondial sur la violence et la santé

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220 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉétude portant <strong>sur</strong> les différences entre les popu<strong>la</strong>tionsb<strong>la</strong>nche <strong>et</strong> afro-américaine aux Etats-Unisconclut que c’est parmi les Afro-Américains que lestaux de suicides sont les plus faibles, ce qui pourraits’expliquer par leur plus grand attachementpersonnel à une religion (138).RésuméLes facteurs de risque en ce qui concerne lecomportement suicidaire sont nombreux <strong>et</strong> étroitementliés. Savoir qui a une prédispositionnaturelle au suicide <strong>et</strong> est exposé à une combinaisonde facteurs de risque peut aider à déterminerqui les me<strong>sur</strong>es de prévention doivent viser enpriorité.Même en présence de plusieurs facteurs derisque, comme une dépression majeure, de <strong>la</strong>schizophrénie, de l’alcoolisme ou <strong>la</strong> perte d’un êtrecher, si les facteurs de protection sont assez forts, ilse peut que les conditions ne soient pas réuniespour une idéation ou un comportement suicidaire.L’étude des facteurs de protection en est encore à sesprémices. Pour que <strong>la</strong> recherche <strong>sur</strong> le suicide <strong>et</strong> <strong>la</strong>prévention progressent véritablement, il faut quel’on connaisse mieux les facteurs de protection, enfait, qu’on les connaisse autant que les facteursprédisposants <strong>et</strong> précipitants, que l’on décryptebeaucoup mieux depuis quelques décennies.En dehors des observations de Durkheim <strong>sur</strong> lemariage <strong>et</strong> <strong>la</strong> religion, plusieurs études donnent uneidée des fonctions de protection que jouent le rôlede parent (139), le soutien social <strong>et</strong> les liensfamiliaux (36, 140–142), l’estime de soi (143) <strong>et</strong><strong>la</strong> répression de l’ego (144). D’autres étudesaccordent directement plus d’importance auxfacteurs de protection dans <strong>la</strong> prédiction ducomportement suicidaire. Dans l’une d’elles, uneenquête <strong>sur</strong> les jeunes Amérindiens <strong>et</strong> les jeunesautochtones de l’A<strong>la</strong>ska, Borowsky <strong>et</strong> al. (145)constatent que se concentrer <strong>sur</strong> des facteurs deprotection tels que le bien-être affectif <strong>et</strong> les liensavec <strong>la</strong> famille <strong>et</strong> les amis est aussi efficace, voireplus, dans <strong>la</strong> prévention du suicide que d’essayer deréduire les facteurs de risque. L’étude des facteursde protection semble donc prom<strong>et</strong>teuse.Que peut-on faire pourprévenir les suicides?Face à l’augmentation générale des comportementssuicidaires, notamment parmi les jeunes, il estindispensable d’intervenir efficacement. Commenous l’avons vu, il existe de nombreux facteurs derisque possibles pour ce type de comportement, <strong>et</strong>les interventions reposent habituellement <strong>sur</strong> <strong>la</strong>connaissance de ces facteurs. Bien que bon nombred’interventions soient en p<strong>la</strong>ce depuis longtemps,très peu réussissent vraiment à faire reculer lescomportements suicidaires ou à donner desrésultats vraiment durables (146).TraitementsTraitement des troubles mentauxComme beaucoup de publications <strong>et</strong> d’expériencescliniques montrent qu’un certain nombre d<strong>et</strong>roubles mentaux sont n<strong>et</strong>tement associés ausuicide, il est important de les détecter rapidement<strong>et</strong> d’y apporter le traitement voulu afin de prévenirle suicide. Sont particulièrement pertinents enl’occurrence les troubles de l’humeur, l’alcoolodépendance<strong>et</strong> <strong>la</strong> toxicomanie, <strong>la</strong> schizophrénie <strong>et</strong>certains types de troubles de <strong>la</strong> personnalité.Les faits montrent qu’en apprenant au personneldes soins de santé primaires à diagnostiquer lestroubles de l’humeur <strong>et</strong> à soigner les personnes quien souffrent, on peut faire baisser les taux desuicides parmi celles à risque. De même, il sembleque les patients suivent mieux leur traitement avec<strong>la</strong> nouvelle génération de médicaments pour lestroubles de l’humeur <strong>et</strong> les troubles liés à <strong>la</strong>schizophrénie, qui ont moins d’eff<strong>et</strong>s secondaires <strong>et</strong>un profil thérapeutique plus précis que <strong>la</strong> précédentegénération, ce qui perm<strong>et</strong> d’obtenir demeilleurs résultats <strong>et</strong> de réduire <strong>la</strong> probabilité decomportement suicidaire chez les patients.PharmacothérapieLes chercheurs étudient <strong>la</strong> pharmacothérapie afin devoir dans quelle me<strong>sur</strong>e elle influe <strong>sur</strong> les processusneurobiologiques qui sous-tendent certains étatspsychiatriques, y compris ceux liés au comportementsuicidaire. Ainsi, Verkes <strong>et</strong> al. (143) ontmontré que <strong>la</strong> paroxétine peut contribuer à atténuer

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