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Rapport mondial sur la violence et la santé

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12 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉFIGURE 1.2Taux d’homicides <strong>et</strong> de suicides par Région de l’OMS, 2000agressions ne se soldent pas par des traumatismesassez graves pour que <strong>la</strong> victime ait besoin de soinsmédicaux <strong>et</strong>, même parmi celles qui font des blessésgraves, les systèmes de <strong>sur</strong>veil<strong>la</strong>nce qui perm<strong>et</strong>traientde signaler ces traumatismes <strong>et</strong> d’en dresserun bi<strong>la</strong>n n’existent pas dans beaucoup de pays ou ensont encore au stade d’ébauche.Ce que l’on sait de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> non mortelleprovient en grande partie d’enquêtes <strong>et</strong> d’étudesspéciales portant <strong>sur</strong> différents groupes de popu<strong>la</strong>tion.Par exemple, dans les enquêtes nationales, lepourcentage de femmes qui signalent avoir étéagressées physiquement par un partenaire intime vade 10 % au Paraguay <strong>et</strong> aux Philippines, à 22,1 %aux Etats-Unis d’Amérique, 29,0 % au Canada <strong>et</strong>34,4 % en Egypte (18–21). La proportion defemmes de diverses villes ou provinces du mondequi déc<strong>la</strong>rent avoir été victimes d’agression sexuelle(y compris d’une tentative d’agression) varie de15,3 % à Toronto (Canada) à 21,7 % à León(Nicaragua), 23,0 % à Londres (Angl<strong>et</strong>erre) <strong>et</strong>25,0 % dans une province du Zimbabwe (21–25).Parmi les adolescents des écoles secondaires, lepourcentage de garçons qui déc<strong>la</strong>rent s’être battusphysiquement dans l’annéeécoulée va de 22,0 % enSuède <strong>et</strong> 44,0 % aux Etats-Unis à 76,0 % à Jérusalem(Israël) (26–28).Il est à noter que ces données reposent dans une<strong>la</strong>rge me<strong>sur</strong>e <strong>sur</strong> les déc<strong>la</strong>rations des intéressés. Ilest difficile de savoir si elles <strong>sur</strong>estiment ou sousestimentl’ampleur réelle des agressions physiques<strong>et</strong> sexuelles dans ces groupes de popu<strong>la</strong>tion. Il estcertain que dans les pays où <strong>la</strong> culture veut que <strong>la</strong><strong>violence</strong> reste une affaire privée ou, tout simplement,qu’elle soit acceptée comme « naturelle », <strong>la</strong><strong>violence</strong> non mortelle n’est probablement déc<strong>la</strong>réequ’en partie. Il se peut que les victimes hésitent àparler d’incidents violents non seulement par honte<strong>et</strong> à cause de tabous, mais aussi par peur. Danscertains pays, on risque sa vie en adm<strong>et</strong>tant que l’ona subi certains types de <strong>violence</strong>, comme le viol.Dans certaines cultures, <strong>la</strong> préservation de l’honneurfamilial suffit à justifier le meurtre de femmesqui ont été violées (ce qu’on appelle les « crimesd’honneur »).Le coût de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>La <strong>violence</strong> a un prix humain <strong>et</strong> économique pour lespays, <strong>et</strong> elle coûte des milliards de dol<strong>la</strong>rs par an àleur économie en soins de santé, en frais de justice,en absentéisme au travail <strong>et</strong> en perte de productivité.Aux Etats-Unis d’Amérique, une étude de 1992estimait à 126 milliards de dol<strong>la</strong>rs américains lescoûts directs <strong>et</strong> indirects annuels des bles<strong>sur</strong>es parballe. Quant aux bles<strong>sur</strong>es à l’arme b<strong>la</strong>nche, ellescoûtent 51 milliards de dol<strong>la</strong>rs américains (29).Dans une étude réalisée en 1996 dans <strong>la</strong> provincecanadienne du Nouveau-Brunswick, le coût totalmoyen par suicide était évalué à plus de 849 000dol<strong>la</strong>rs américains. Au total, les coûts directs <strong>et</strong>indirects, y compris pour les services de santé, lesautopsies, les enquêtes de police <strong>et</strong> <strong>la</strong> perte deproductivité résultant de décès prématurés, approchaient80 millions de dol<strong>la</strong>rs américains (30).

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