20.07.2015 Views

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

CHAPITRE 2. LES JEUNES ET LA VIOLENCE . 47blement à <strong>la</strong> réduction de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> <strong>et</strong> de <strong>la</strong>délinquance (138, 149–152). Plus tôt <strong>et</strong> pluslongtemps ils sont offerts dans <strong>la</strong> vie de l’enfant <strong>et</strong>plus leurs eff<strong>et</strong>s positifs semblent importants (3).Formation au rôle de parentLes programmes de formation au rôle de parentvisent à améliorer les re<strong>la</strong>tions familiales <strong>et</strong> lestechniques d’éducation des enfants <strong>et</strong>, ainsi, àréduire <strong>la</strong> <strong>violence</strong> chez les jeunes. Ils ontnotamment pour objectif de resserrer les liensaffectifs entre les parents <strong>et</strong> leurs enfants, d’encouragerles parents à utiliser des méthodes d’éducationcohérentes <strong>et</strong> de les aider à acquérir une maîtrise desoi dans leur rôle parental (146).Le Triple-P-Positive Parenting Programme est unexemple australien de programme de formationcompl<strong>et</strong> destiné aux parents (153). Il comprend unecampagne médiatique menée dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionpour atteindre tous les parents <strong>et</strong> un vol<strong>et</strong> <strong>sur</strong> lessoins de santé qui utilise des consultations avec desmédecins de premier recours pour améliorer lescompétences parentales. Des interventions intensivessont également proposées aux parents <strong>et</strong> aux famillesdont les enfants présentent des risques de problèmescomportementaux graves. Le programme – ou sesvol<strong>et</strong>s – ont été ou sont repris en Chine (RAS deHong Kong), en Allemagne, en Nouvelle-Zé<strong>la</strong>nde, àSingapour <strong>et</strong> au Royaume-Uni (154).Il ressort de plusieurs évaluations que <strong>la</strong>formation au rôle de parent donne de bons résultats<strong>et</strong> qu’elle contribue durablement à <strong>la</strong> réduction descomportements antisociaux (155–158). Il ressortd’une étude <strong>sur</strong> <strong>la</strong> rentabilité d’interventionsprécoces destinées à prévenir des crimes <strong>et</strong> délitsgraves en Californie, aux Etats-Unis, que <strong>la</strong>formation des parents d’enfants qui manifestentun comportement agressif prévient environ157 crimes <strong>et</strong> délits graves (par exemple, deshomicides, des viols, des incendies criminels <strong>et</strong> desvols) par million de dol<strong>la</strong>rs américains dépensés(159). En fait, les auteurs estimaient que <strong>la</strong>formation au rôle de parent était trois fois plusrentable que <strong>la</strong> loi dite des « trois fautes » appliquéeen Californie <strong>et</strong> aux termes de <strong>la</strong>quelle lesrécidivistes sont sévèrement punis.Programmes d’encadrementOn considère qu’une re<strong>la</strong>tion chaleureuse <strong>et</strong> positiveavec un adulte qui sert de modèle contribue àprotéger de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> chez les jeunes (3, 146). Lesprogrammes d’encadrement reposant <strong>sur</strong> c<strong>et</strong>te idéem<strong>et</strong>tent en rapport une jeune personne – enparticulier quelqu’un qui risque fort d’avoir uncomportement antisocial ou qui grandit dans unefamille monoparentale – avec un adulte bienveil<strong>la</strong>nt,un mentor, extérieur à <strong>la</strong> famille (160). Les mentorspeuvent être des camarades de c<strong>la</strong>sse plus âgés, desenseignants, des conseillers sociopsychologiques,des agents de police ou d’autres membres de <strong>la</strong>communauté. Ces programmes visent à aider desjeunes à développer des compétences <strong>et</strong> à offrir unere<strong>la</strong>tion suivie avec quelqu’un qui leur sert d’exemple<strong>et</strong> de guide (143). Ils ne sont pas autant évaluésque d’autres stratégies destinées à lutter contre <strong>la</strong><strong>violence</strong> chez les jeunes, mais il semble bien qu’unere<strong>la</strong>tion de mentorat positive puisse améliorersensiblement l’assiduité <strong>et</strong> les résultats sco<strong>la</strong>ires,faire diminuer le risque de consommation dedrogues, améliorer les re<strong>la</strong>tions avec les parents <strong>et</strong>réduire les formes de comportement antisocialrapportées par les intéressés (161).Approches thérapeutiques <strong>et</strong> autresDes approches thérapeutiques sont égalementutilisées avec les familles afin de prévenir <strong>la</strong> <strong>violence</strong>chez les jeunes. Il existe de nombreuses formes dece type de thérapie, mais toutes visent à améliorerles communications <strong>et</strong> les interactions entre parents<strong>et</strong> enfants <strong>et</strong> à régler les problèmes qui <strong>sur</strong>viennent(143). Certains de ces programmes essaientégalement d’aider les familles à faire face à desfacteurs environnementaux qui contribuent aucomportement antisocial <strong>et</strong> à mieux utiliser lesressources existant dans <strong>la</strong> communauté. Lesprogrammes de thérapie familiale sont souventcoûteux, mais il semble bien qu’ils contribuent aumeilleur fonctionnement de <strong>la</strong> famille <strong>et</strong> à <strong>la</strong>réduction des problèmes de comportement desenfants (162–164). La thérapie pour une famillefonctionnelle (165) <strong>et</strong> <strong>la</strong> thérapie multisystémique(166) sont deux approches utilisées aux Etats-Unisqui se sont révélées avoir des eff<strong>et</strong>s positifs à long

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!