20.07.2015 Views

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

CHAPITRE 4. LA VIOLENCE EXERCÉE PAR DES PARTENAIRES INTIMES . 103ENCADRE 4.1 (suite)n Fournir un soutien aux personnes interrogées, afin d’éviter les représailles d’un partenaireou d’un membre de <strong>la</strong> famille violent.Il faut toujours tenir compte de <strong>la</strong> sécurité des personnes interrogées <strong>et</strong> des interviewers danstoutes les stratégies visant à améliorer <strong>la</strong> recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong>.L’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé a publié dernièrement des lignes directrices <strong>sur</strong> lesquestions éthiques <strong>et</strong> de sécurité dans <strong>la</strong> recherche consacréeà<strong>la</strong> <strong>violence</strong> contre les femmes (15).Des lignes directrices concernant <strong>la</strong> définition <strong>et</strong> l’évaluation de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> <strong>et</strong> les agressionssexuelles commises par le partenaire sont en préparation afin d’aider à améliorer <strong>la</strong>comparabilité des données. Certaines de ces lignes directrices existent déjà (16) (voir égalementRessources).un partenaire, sauf en ce qui concerne <strong>la</strong> <strong>violence</strong>physique. Les chiffres du tableau 4.1 renvoientdonc uniquement aux agressions physiques. Mais,là encore, à cause de différences méthodologiques,les données de ces études par ailleurs bien conçuesne sont pas directement comparables. Les estimationsde <strong>violence</strong> communiquées dépendent beaucoupdes définitions employées, de <strong>la</strong> façon dont lesquestions sont posées, du degré de confidentialitédes entrevues <strong>et</strong> de <strong>la</strong> nature de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tionétudiée (14) (voir encadré 4.1). En conséquence,les différences entre les pays, <strong>sur</strong>tout quand ellessont assez minimes, résultent très probablement dedifférences méthodologiques <strong>et</strong> pas de réels écartsentre les taux de prévalence.Evaluer <strong>la</strong> <strong>violence</strong> exercéepar le partenaireDans les enquêtes <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> exercée par despartenaires, on demande habituellement aux femmessi elles ont subi des <strong>violence</strong>s figurant <strong>sur</strong> uneliste d’actes précis d’agression, y compris si elles ontété giflées ou frappées, si elles ont reçu des coups depied, ont été rouées de coups ou ont été menacéesavec une arme. La recherche montre que desquestions précises <strong>sur</strong> le comportement, comme« Avez-vous déjà été forcée àavoir des re<strong>la</strong>tionssexuelles contre votre gré? », donneront des tauxplus élevésderéponses positives que des questionsoù l’on se contente de demander aux femmes sielles ont été « victimes de <strong>violence</strong> » ou « violées »(17). Ces questions précises <strong>sur</strong> le comportementperm<strong>et</strong>tent également aux chercheurs de juger de <strong>la</strong>gravité <strong>et</strong> de <strong>la</strong> fréquence re<strong>la</strong>tives de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>subie. Dans les études, les actes physiques plusgraves que le fait de gifler une personne, de <strong>la</strong>bousculer ou de lui j<strong>et</strong>er un obj<strong>et</strong>, entrentgénéralement dans <strong>la</strong> rubrique des « <strong>violence</strong>sgraves », encore que certains observateurs désapprouventle fait que l’on définisse <strong>la</strong> gravitéuniquement en fonction de l’acte (18).En se concentrant <strong>sur</strong> les seuls actes, on risqueaussi d’occulter l’atmosphère de terreur qui règneparfois dans les re<strong>la</strong>tions violentes. Ainsi, dans uneenquête nationale <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> contre les femmesréalisée au Canada, le tiers des femmes victimesd’agression physique de <strong>la</strong> part d’un partenairedéc<strong>la</strong>rent avoir craint pour leur vie à un moment de<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion (19). Bien que les études internationalesm<strong>et</strong>tent l’accent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> physique parce qu’ilest plus facile de <strong>la</strong> conceptualiser <strong>et</strong> de l’évaluer,des études qualitatives donnent à penser quecertaines femmes trouvent <strong>la</strong> <strong>violence</strong> psychologique<strong>et</strong> le rabaissement encore plus intolérablesque <strong>la</strong> <strong>violence</strong> physique (1, 20, 21).Violence exercée par le partenaire<strong>et</strong> meurtreIl ressort de données venant de très divers pays que<strong>la</strong> <strong>violence</strong> exercée par les partenaires est à l’origined’un nombre important de décès de femmesimputables à des meurtres. Des études réalisées enAustralie, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud <strong>et</strong>aux Etats-Unis d’Amérique montrent que de 40 % à70 % des femmes victimes de meurtre ont été tuéespar leur époux ou leur p<strong>et</strong>it ami, souvent dans le

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!