20.07.2015 Views

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

Rapport mondial sur la violence et la santé

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CHAPITRE 3. LA MALTRAITANCE DES ENFANTS ET LE MANQUE DE SOINS DE LA PART DES PARENTS OU DES TUTEURS . 67ENCADRE 3.1Manifestations des mauvais traitements à enfants<strong>et</strong> de <strong>la</strong> privation de soinsLes bles<strong>sur</strong>es infligées à un enfant par une personne en ayant <strong>la</strong> charge peuvent prendre denombreuses formes. Des traumatismes graves ou <strong>la</strong> mort d’un enfant maltraité résultent souventd’un traumatisme crânien ou d’une bles<strong>sur</strong>e aux organes internes. Les traumatismes crâniensimputables à des <strong>violence</strong>s constituent <strong>la</strong> cause <strong>la</strong> plus courante de décès chez les jeunes enfants,les enfants de deux ans <strong>et</strong> moins étant les plus vulnérables. Parce que l’emploi de <strong>la</strong> force <strong>la</strong>isse destraces <strong>sur</strong> le corps, les contusions relevées <strong>sur</strong> <strong>la</strong> peau sont parfois des signes évidents de mauvaistraitements. Parmi les manifestations de <strong>la</strong> maltraitance <strong>sur</strong> le squel<strong>et</strong>te figurent des fracturesmultiples à différents stades de résorption, des fractures <strong>sur</strong> des os qui cassent rarement dans descirconstances normales <strong>et</strong> des fractures caractéristiques des côtes <strong>et</strong> des os longs.Le nourrisson secouéSecouer les très jeunes enfants est une forme courante de <strong>violence</strong>. La majorité des enfants secouésont moins de neuf mois. La plupart des auteurs de ce type de <strong>violence</strong> sont de sexe masculin, encoreque ce<strong>la</strong> tienne peut-être plus au fait que les hommes sont, en moyenne, plus forts que les femmes <strong>et</strong>qu’ils utilisent généralement plus de force qu’elles, <strong>et</strong> pas tant au fait qu’ils ont plus tendance que lesfemmes à secouer les enfants. Si l’on secoue vivement un nourrisson, on risque de provoquer chez luides hémorragies intracrâniennes, des hémorragies rétiniennes <strong>et</strong> des p<strong>et</strong>ites fractures cunéennesdes principales articu<strong>la</strong>tions des extrémités.Ilenvademême si on le secoue <strong>et</strong> qu’il se cogne <strong>la</strong> tête<strong>sur</strong> une <strong>sur</strong>face. Les données montrent que le tiers environ des nourrissons violemment secouésmeurent <strong>et</strong> que <strong>la</strong> majorité de ceux qui <strong>sur</strong>vivent ont des séquelles à long terme, comme unearriération mentale, une infirmité motrice cérébrale ou <strong>la</strong> cécité.L’enfant battuLe syndrome de l’enfant battu est un des syndromes de <strong>la</strong> maltraitance. L’expression s’appliquegénéralement à des enfants qui présentent à répétition de graves lésions de <strong>la</strong> peau, du squel<strong>et</strong>teou du système nerveux. Il s’agit notamment d’enfants chez qui l’on trouve de multiples fracturesplus ou moins anciennes, des traumatismes crâniens <strong>et</strong> des lésions viscérales graves, avec despreuves de coups répétés. Ces cas sont tragiques mais, heureusement, rares.Violence sexuelleIl arrive que des enfants soient adressésàdes professionnels parce qu’ils présentent des problèmesphysiques ou de comportement qui, après enquête plus approfondie, se révèlent résulter de <strong>violence</strong>sexuelle. Il n’est pas rare que des enfants victimes de <strong>violence</strong> sexuelle manifestent des symptômesd’infection, des traumatismes de l’appareil génital, des douleurs abdominales, de <strong>la</strong> constipation,des infections urinaires chroniques ou récurrentes ou des troubles du comportement. Pour détecterdes cas de <strong>violence</strong> sexuelle chez des enfants, il faut avoir de fortes suspicions <strong>et</strong> être familier desindicateurs verbaux, comportementaux <strong>et</strong> physiques de <strong>la</strong> maltraitance. Beaucoup d’enfantsconfieront spontanément aux personnes qui s’occupent d’eux ou à d’autres qu’ils sont victimes de<strong>violence</strong> sexuelle, mais il se peut aussi qu’il y ait des signes physiques <strong>et</strong> comportementaux indirects.Privation de soinsLa négligence parentale prend de nombreuses formes. Ainsi, les parents ne se conforment pas auxrecommandations en matière de soins de santé, ils ne font pas soigner l’enfant, ils le privent denourriture, provoquant chez lui <strong>la</strong> faim, <strong>et</strong> ils ne veillent pas à son épanouissement physique. I<strong>la</strong>rrive aussi qu’ils l’exposent à <strong>la</strong> drogue <strong>et</strong> qu’ils le protègent mal des dangers environnementaux.De plus, l’abandon, une supervision insuffisante, une mauvaise hygiène <strong>et</strong> le fait d’être privéd’éducation sont tous considérés comme des preuves de négligence.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!