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Rapport mondial sur la violence et la santé

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72 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉTABLEAU 3.2Taux de punitions verbales ou psychologiques dans les six mois précédents,d’après les déc<strong>la</strong>rations de <strong>la</strong> mère, étude de WorldSAFEPunitions verbales ou psychologiques Incidence (%)Chili Egypte Inde a Philippines Etats-UnisA crié <strong>sur</strong> l’enfant 84 72 70 82 85A insulté l’enfant 15 44 29 24 17A traité l’enfant de tous les noms 3 51 — b 0 24A refusé de parler à l’enfant 17 48 31 15 — bA menacé de j<strong>et</strong>er l’enfant dehors 5 0 — b 26 6A menacé l’enfant de l’abandonner 8 10 20 48 —bA menacé l’enfant des mauvais esprits 12 6 20 24 — bA enfermé l’enfant dehors 2 1 — b 12 — ba Zones rurales.b Question non posée pendant l’enquête.ment (voir tableau 3.3). Ailleurs, au Costa Rica, parexemple, les parents reconnaissent recourir auxchâtiments corporels pour réprimander les enfantsmais en déc<strong>la</strong>rant que c’est <strong>la</strong> méthode qu’ils aimentle moins (50).NégligenceBeaucoup de chercheurs incluent <strong>la</strong> négligence oules dommages causés par une carence de soins de <strong>la</strong>part des parents dans <strong>la</strong> définition de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> (29,51–53). Des situations comme <strong>la</strong> faim <strong>et</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>ésont parfois incluses dans <strong>la</strong> définition de <strong>la</strong>négligence. Comme les définitions varient <strong>et</strong> queles lois re<strong>la</strong>tives au signalement des <strong>violence</strong>s nestipulent pas toujours que <strong>la</strong> privation de soins doitêtre signalée, il est difficile d’estimer l’ampleur duproblème dans le monde ou de comparer réellementles taux entre pays. Peu de recherches ont été faites,par exemple, <strong>sur</strong> les divergences entre les définitionsde <strong>la</strong> privation ou du défaut de soins que donnent lesenfants <strong>et</strong> les parents ou d’autres tuteurs.Au Kenya, l’abandon <strong>et</strong> <strong>la</strong> négligence sont lesaspects les plus couramment cités de <strong>la</strong> maltraitancedans <strong>la</strong> communauté où l’on a posé <strong>la</strong> question(51). Dans c<strong>et</strong>te étude, 21,9 % des enfants ontdéc<strong>la</strong>ré avoir été négligés par leurs parents. AuCanada, une étude nationale de cas signalés auxservices d’aide à l’enfance conclut que, parmi les casde négligence avérés, 19 % concernaient unenégligence physique, 12 % des abandons, 11 %une négligence <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n de l’éducation <strong>et</strong> 48 %,des dommages corporels résultant du manque desupervision des parents (54).Quels sont les facteursde risque?Divers modèles <strong>et</strong> théories ont étéé<strong>la</strong>borés pour expliquer <strong>la</strong> <strong>violence</strong>familiale. Le modèle écologiquedécrit au chapitre 1 est lemodèle explicatif le plus <strong>la</strong>rgementadopté. Ce modèle, appliquéaux mauvais traitements infligésaux enfants <strong>et</strong> à <strong>la</strong> privation desoins, prend en considérationplusieurs facteurs, y compris lescaractéristiques de l’enfant <strong>et</strong> de safamille, celles du tuteur ou de l’auteur de <strong>violence</strong> oude privation, <strong>la</strong> nature de <strong>la</strong> communauté locale <strong>et</strong> lecontexte économique, social <strong>et</strong> culturel (55, 56).Les recherches limitées dans ce domaine donnentà penser que certains facteurs de risque sontassez constants d’un pays à l’autre. Il est à noter,toutefois, que ces facteurs, qui sont énumérés cidessous,ne sont peut-être associés que d’un pointde vue statistique <strong>et</strong> qu’il n’existe pas entre eux delien de causalité (6).Facteurs qui rendent l’enfant plus vulnérableIl ressort d’un certain nombre d’études, pour <strong>la</strong>plupart réalisées dans des pays développés, quecertaines caractéristiques chez les enfants lesexposent davantage à <strong>la</strong> <strong>violence</strong>.AgeUn enfant est plus ou moins exposé à <strong>la</strong> <strong>violence</strong>,qu’elle soit physique ou sexuelle ou qu’elle prenne <strong>la</strong>forme de négligence, selon son âge (14, 17, 57, 58).La plupart des cas où <strong>la</strong> <strong>violence</strong> physique entraîne <strong>la</strong>mort concernent des nourrissons (18, 20, 21, 28).Dans des études <strong>sur</strong> les décès de nourrissons réaliséesà Fidji, en Fin<strong>la</strong>nde, en Allemagne <strong>et</strong> au Sénégal, parexemple, <strong>la</strong> majorité des victimes avaient moins de2 ans (20, 24, 28, 59).Les jeunes enfants sont également exposés àdes<strong>violence</strong>s physiques n’entraînant pas <strong>la</strong> mort, encoreque l’âge maximal pour ce type de <strong>violence</strong> varied’un pays à l’autre. Par exemple, les taux de <strong>violence</strong>physique n’entraînant pas <strong>la</strong> mort sont les plus élevéschez les enfants de 3 à 6 ans en Chine, de 6 à 11 ans

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