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Rapport mondial sur la violence et la santé

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10 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉprécisions <strong>sur</strong> le diagnostic du traumatisme <strong>et</strong> l<strong>et</strong>raitement, mais pas <strong>sur</strong> les circonstances danslesquelles s’est produit ce traumatisme. Il se peutégalement que ces données soient confidentielles <strong>et</strong>que l’on ne puisse donc pas y accéder aux fins derecherche. En revanche, les enquêtes contiennentdes renseignements plus détaillés <strong>sur</strong> <strong>la</strong> personne,<strong>sur</strong> son histoire <strong>et</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> dans savie. Cependant, ces enquêtes sont limitées parl’ampleur des souvenirs que <strong>la</strong> personne a desévénements <strong>et</strong> par le fait qu’elle reconnaît ou pasavoir certains comportements. Elles le sont aussi par<strong>la</strong> façon dont les questions sont posées <strong>et</strong> par qui lespose, ainsi que par le lieu <strong>et</strong> le contexte de l’entrevue.Autres obstaclesEtablir un lien entre les données de différentessources est un des problèmes les plus difficiles àrésoudre dans <strong>la</strong> recherche <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong>. Lesdonnées re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> viennent généralementde diverses organisations indépendantes lesunes des autres. Il n’est donc pas possible,habituellement, de relier les données des médecinslégistes à celles recueillies par <strong>la</strong> police. De plus, il ya un manque d’uniformité général dans les modesde collecte des données re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> <strong>violence</strong>, ce quirend les comparaisons de données intercommunautaires<strong>et</strong> internationales très difficiles.Bien qu’ils ne concernent pas <strong>la</strong> présente analyse,plusieurs problèmes re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> collecte de données<strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> sont à noter, dont les suivants :— il est difficile de définir des me<strong>sur</strong>esparticulières correspondant à des sous-groupesde popu<strong>la</strong>tion <strong>et</strong> à différents contextesculturels (8, 9, 11, 14);— il est difficile de définir des protocoles quiperm<strong>et</strong>tent de protéger <strong>la</strong> confidentialité desvictimes <strong>et</strong> de garantir leur sécurité (15);— il faut prendre en considération diverséléments éthiques associés à <strong>la</strong> recherche<strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong>.Aperçu des connaissances actuellesD’après l’approche de santé publique, <strong>la</strong> préventionde <strong>la</strong> <strong>violence</strong> commence par une description del’ampleur du problème <strong>et</strong> de ses conséquences. Laprésente section décrit ce que l’on sait actuellementdu schéma global de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>, en utilisant desdonnées tirées, pour les besoins du présent rapport,de <strong>la</strong> base de données <strong>sur</strong> <strong>la</strong> mortalité del’Organisation <strong>mondial</strong>e de <strong>la</strong> Santé <strong>et</strong> de <strong>la</strong>première version de son proj<strong>et</strong> <strong>sur</strong> le fardeau desma<strong>la</strong>dies dans le monde en l’an 2000, ainsi que desdonnées provenant d’enquêtes <strong>et</strong> d’études spéciales<strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong>.Estimation de <strong>la</strong> mortalitéOn estime qu’en l’an 2000, 1,6 million de personnesdans le monde sont mortes des suites de <strong>violence</strong>sauto-infligées, interpersonnelles ou collectives, cequi donne un taux global ajusté selon l’âge de 28,8pour 100 000 habitants (voir tableau 1.2). Dans leurimmense majorité, ces décès se sont produits dans despays à faible revenu <strong>et</strong> à revenu moyen, <strong>et</strong> moins de10 % dans des pays à revenu élevé.Près de <strong>la</strong> moitié de ces 1,6 million de mortsviolentes étaient des suicides ; près du tiers, deshomicides ; <strong>et</strong> le cinquième environ, des conséquencesde <strong>la</strong> guerre.La mortalité par sexe <strong>et</strong> par âgeComme beaucoup d’autres problèmes de santé dansle monde, <strong>la</strong> <strong>violence</strong> n’est pas répartie équitablemententre les sexes <strong>et</strong> les groupes d’âge. On estime à520 000 le nombre des homicides commis en l’an2000, ce qui donne un taux global ajusté selon l’âgede 8,8 pour 100 000 habitants (voir tableau 1.2).TABLEAU 1.2Nombre de morts violentes dans le monde en l’an 2000(estimation)Type de <strong>violence</strong> Nombre a Taux pour100 000habitants bProportiondu total(%)Homicides 520 000 8,8 31,3Suicides 815 000 14,5 49,1Guerres 310 000 5,2 18,6Total c 1 659 000 28,8 100,0Pays à revenu faible à moyen 1 510 000 32,1 91,1Pays à revenu élevé 149 000 14,4 8,9Source : Première version du proj<strong>et</strong> de l’OMS <strong>sur</strong> le fardeau <strong>mondial</strong>des ma<strong>la</strong>dies en 2000 (voir annexe statistique).a Arrondi au 1 000 le plus procheb Standardisé selon l’âgec Comprend 14 000 décès entraînés par des bles<strong>sur</strong>es intentionnellesrésultant d’interventions légales.

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