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Rapport mondial sur la violence et la santé

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14 . RAPPORT MONDIAL SUR LA VIOLENCE ET LA SANTÉle faible niveau d’instruction, l’abus de substances <strong>et</strong>des antécédents violents ou abusifs sont pris enconsidération. Autrement dit, à ce niveau, le modèleécologique s’intéresse aux caractéristiques individuellesqui font augmenter le risque que <strong>la</strong> personnesoit victime ou auteur de <strong>violence</strong>.Re<strong>la</strong>tionsLe deuxième niveau du modèle écologique vise àdéterminer en quoi les re<strong>la</strong>tions sociales proches –par exemple, les re<strong>la</strong>tions avec les pairs, lespartenaires intimes <strong>et</strong> les membres de <strong>la</strong> famille –font également augmenter le risque d’être victimeou auteur de <strong>violence</strong>. Dans le cas de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>exercée par les partenaires <strong>et</strong> des mauvais traitementsinfligés aux enfants, par exemple, desinteractions quasi quotidiennes ou le fait departager le domicile de l’agresseur risquent d’accroîtreles possibilités d’incidents. Les personnesétant liées par une re<strong>la</strong>tion continue, il est probabledans ces cas que <strong>la</strong> victime soit exposée à des<strong>violence</strong>s répétées (46). Dans le cas de <strong>la</strong> <strong>violence</strong>interpersonnelle chez les jeunes, <strong>la</strong> recherchemontre que les jeunes risquent plus de se livrer àdes activités négatives lorsque ces comportementssont encouragés <strong>et</strong> approuvés par leurs amis (47,48). Les pairs, les partenaires intimes <strong>et</strong> lesmembres de <strong>la</strong> famille peuvent tous influer <strong>sur</strong> lecomportement de <strong>la</strong> personne <strong>et</strong> <strong>sur</strong> ce qu’elle vit.CommunautésLe troisième niveau du modèle écologique, quiexamine les contextes communautaires dans lesquelssont ancrées les re<strong>la</strong>tions sociales, commel’école, le lieu de travail <strong>et</strong> le voisinage, vise à cernerles caractéristiques de ces cadres de vie associés aufait d’être victime ou auteur de <strong>violence</strong>. Un taux demobilité résidentielle élevé, autrement dit desdéménagements fréquents, l’hétérogénéité de <strong>la</strong>popu<strong>la</strong>tion, ou sa grande diversité, <strong>et</strong> un « ciment »social quasi inexistant dans les communautés, ainsiqu’une forte densité démographique sont autantd’exemples de ces caractéristiques <strong>et</strong> chacune estassociée à<strong>la</strong> <strong>violence</strong>. De même, les communautésqui connaissent des problèmes tels que le trafic destupéfiants, un taux de chômage élevé ou unisolement social général (par exemple, les gens neconnaissent pas leurs voisins ou ne participent pas à<strong>la</strong> vie communautaire locale), risquent plus égalementd’être confrontées à <strong>la</strong> <strong>violence</strong>. La recherche<strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>violence</strong> montre que les risques de <strong>violence</strong>sont plus importants dans certains contextescommunautaires que dans d’autres – par exemple,dans les quartiers pauvres ou dé<strong>la</strong>brés, ou encore làoù le soutien institutionnel est minime.SociétéLe quatrième <strong>et</strong> dernier niveau du modèle écologiqueexamine les facteurs de société plus générauxqui influent <strong>sur</strong> les taux de <strong>violence</strong>. Il s’agit defacteurs qui créent un climat de <strong>violence</strong> acceptable,qui réduisent les inhibitions contre <strong>la</strong> <strong>violence</strong>, <strong>et</strong>qui créent <strong>et</strong> perpétuent un fossé entre différentssegments de <strong>la</strong> société – ou des tensions entredifférents groupes ou pays. En voici quelquesexemples :— des normes culturelles selon lesquelles il estacceptable de recourir à <strong>la</strong> <strong>violence</strong> pourrésoudre des conflits ;— des attitudes qui considèrent le suicide commeune affaire de choix individuel, au lieu d’y voirun acte de <strong>violence</strong> que l’on peut prévenir ;— des normes selon lesquelles les droitsparentaux l’emportent <strong>sur</strong> le bien-être del’enfant ;— des normes qui affirment <strong>la</strong> domination del’homme <strong>sur</strong> les femmes <strong>et</strong> les enfants ;— des normes qui valident le recours à <strong>la</strong> forceexcessive par <strong>la</strong> police contre les citoyens ;— des normes qui encouragent les conflitspolitiques.Parmi les facteurs de société plus généraux,citons également les politiques économiques <strong>et</strong>sociales <strong>et</strong> les politiques en matière d’éducation <strong>et</strong>de santé qui maintiennent des disparités économiquesou sociales importantes entre des groupes de <strong>la</strong>société (voir encadré 1.2).Le cadre de référence écologique m<strong>et</strong> en lumièreles multiples causes de <strong>la</strong> <strong>violence</strong> <strong>et</strong> l’interaction desfacteurs de risque présents au sein de <strong>la</strong> famille <strong>et</strong> dansles contextes économiques, sociaux, culturels <strong>et</strong>communautaires en général. Rep<strong>la</strong>cé dans le contexte

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