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L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat

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ésumé et recommendations Pour les<br />

Politiques Publiques<br />

Résumé d’ensemble<br />

Population et Urbanisation<br />

En 2009, l’Afrique a dépassé le milliard d’habitants, dont<br />

395 millions (soit près <strong>de</strong> 40 pour cent) vivaient dans <strong>de</strong>s zones<br />

urbaines. Alors qu’il a fallu 27 ans au continent pour voir sa<br />

population doubler d’un <strong>de</strong>mi à un milliard, le prochain <strong>de</strong>mimilliard<br />

<strong>de</strong>vrait intervenir en 17 ans seulement. C’est vers 2027<br />

que la croissance démographique <strong>de</strong> l’Afrique va commencer à<br />

ralentir, puisqu’il lui faudra cette fois 24 ans pour ajouter un<br />

<strong>de</strong>mi-milliard supplémentaire. Le chiffre passera donc à <strong>de</strong>ux<br />

milliards vers 2050, dont 60 pour cent vivront dans les villes.<br />

L’Afrique <strong>de</strong>vrait donc se préparer à une augmentation <strong>de</strong><br />

quelque 60 pour cent entre 2010 et 2050, la population urbaine<br />

étant multipliée par trois pour atteindre 1,23 milliard) pendant<br />

cette pério<strong>de</strong>.<br />

Une forte croissance démographique n’est en soi ni une bonne<br />

ni une mauvaise chose pour une ville; L’expérience montre<br />

qu’à travers le mon<strong>de</strong>, l’urbanisation est allée <strong>de</strong> pair avec un<br />

meilleur épanousissement humain, <strong>de</strong>s revenues en hausse et<br />

<strong>de</strong> meilleures conditions <strong>de</strong> vie. Toutefois, ces avantages n’ont<br />

rien d’automatique; ils passent par <strong>de</strong>s politiques publiques<br />

bien conçues qui soient à meme d’orienter la croissance<br />

démographique, transformer l’accumulation <strong>de</strong>s activités et<br />

ressources dans les villes en economies prospères et assurer<br />

une distribution equitable <strong>de</strong>s richesses. Lorsque les politiques<br />

publiques ne bénéficient qu’à <strong>de</strong>s élites politiques ou économiques<br />

GRAPHIQUE 1: aFriQue PoPulation urbaine, 1950-2050<br />

Population urbaine par rapport l’ensemble<br />

<strong>de</strong> la population <strong>de</strong> l’Afrique (%)<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

1950<br />

* Projections<br />

Source: WUP 2009<br />

1960<br />

1970<br />

1980<br />

1990<br />

2000<br />

2010*<br />

2020*<br />

restreintes, l’urbanisation va presque inéluctablement être source<br />

d’instabilité, les villes <strong>de</strong>venant plus invivables pour les riches<br />

comme pour les pauvres.<br />

C’est vers 2030 que la population africaine va <strong>de</strong>venir àmoitié<br />

urbaine. Les circonsciptions électorales seront alors urbaines en<br />

majorité, avec leurs attentes en matière <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> subsistance,<br />

<strong>de</strong> logement et <strong>de</strong> services. Il appartient aux gouvernements<br />

d’Afrique <strong>de</strong> se préparer très tôt à cette situation. Au début <strong>de</strong>s<br />

années 2040, la population totale <strong>de</strong>s villes africaines passera à<br />

un milliard; soit autant que celle <strong>de</strong> tout le continent en 2009.<br />

Comme les villes sont <strong>de</strong>stinées à accueillir la majorité <strong>de</strong>s<br />

Africains, c’est aujourd’hui qu’elles doivent investior dans les<br />

infrastructures <strong>de</strong> base, les services sociaux (santé et education)<br />

et l’habitat bon marché, ce qui aurait pour effet supplémentaire<br />

<strong>de</strong> stimuler leur prope économie et <strong>de</strong> créer les emplois qui<br />

font si cruellement défaut. Retar<strong>de</strong>r ces dépenses jusque vers<br />

2040 est hors <strong>de</strong> question. Il n’est pas un seul gouvernement en<br />

Afrique qui puisse se permettre <strong>de</strong> faire comme si la transition<br />

urbaine accélérée en cours n’existait pas. Les villes doivent<br />

<strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s domains prioritaires pour l’action publique, avec<br />

les investissements voulus pour metre en place <strong>de</strong> bonnes<br />

structures <strong>de</strong> gouvernance, une fourniture equitable <strong>de</strong> services,<br />

<strong>de</strong>s logements d’un coût abordable et une meilleure distribution<br />

<strong>de</strong>s fruits <strong>de</strong> la prospérité. Si les villes doivent être capables <strong>de</strong><br />

pourvoir à ces besoins, il faut renforcer leur situation financière<br />

en leur donnant une plus gran<strong>de</strong> liberté en matière <strong>de</strong> fiscalité<br />

ainsi que <strong>de</strong>s resources propres.<br />

2030*<br />

2040*<br />

2050*<br />

1,400,000<br />

1,200,000<br />

1,000,000<br />

800,000<br />

600,000<br />

400,000<br />

200,000<br />

0<br />

Population (000s)<br />

Toute l’Afrique (%)<br />

Urbaine (*000)<br />

résUMé<br />

1

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