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L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat

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TABLEAU 1.5: PourcentaGe <strong>de</strong>s PrinciPales sources <strong>de</strong> revenus<br />

dans les recettes MuniciPales totales en soMalie - 2007<br />

Municipalité taxe <strong>de</strong><br />

consummation<br />

taxe <strong>de</strong><br />

marché<br />

taxe<br />

foncière<br />

total<br />

Hargeisa 21.6% 40.2% 28.0% 89.80%<br />

Burao 39.1% 35.1% 19.6% 93.8%<br />

Berbera 93.9% 1.9% 4.1% 99.90%<br />

Borama 37.2% 28.3% 24.6% 90.10%<br />

Erigavo 55.4% 14.1% 14.1% 83.60%<br />

Lasanod 41.8% 8.0% 9.9% 59.70%<br />

Moyenne 48.2% 21.2% 16.7% 86.2%<br />

Source: Enquête statistique d’ONU-HABITAT en Somalie 2007<br />

caines s’en tirent-elles? De toute évi<strong>de</strong>nce, <strong>de</strong>s approches novatrices<br />

sont nécessaires et certaines villes, en effet, ont dû trouver <strong>de</strong>s solutions<br />

originales pour boucler leurs déficits budgétaires.<br />

Il existe différentes modalités novatrices <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>s<br />

infrastructures et <strong>de</strong>s services locaux. A Harare (Zimbabwe), les<br />

taxes foncières, les patentes commerciales et l’emprunt constituent<br />

les principales sources <strong>de</strong> recettes municipales. Pour son plan <strong>de</strong><br />

dépenses municipales au titre <strong>de</strong> l’exercice 2010, la ville <strong>de</strong> Harare<br />

avait prévu 505 millions <strong>de</strong> Dollars américains dont les sources <strong>de</strong><br />

contribution se répartissent comme suit: 230 millions <strong>de</strong> Dollars<br />

américains (45,5 pour cent) <strong>de</strong> l’impôt foncier; 102 millions<br />

<strong>de</strong> Dollars américains (20,2 pour cent) <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> service <strong>de</strong><br />

distribution <strong>de</strong> l’eau, 63 millions <strong>de</strong> dollars américains (12,5 pour<br />

cent) <strong>de</strong> la re<strong>de</strong>vance d’eau; 25 millions <strong>de</strong> dollars (5,0 pour cent)<br />

<strong>de</strong>s frais d’enlèvement <strong>de</strong>s ordures ménagères et <strong>de</strong> divers déchets<br />

et le reste, 16,8 pour cent <strong>de</strong>s droits et re<strong>de</strong>vances d’autres types <strong>de</strong><br />

services tels que les permis /taxes automobiles, les frais du marché,<br />

les frais <strong>de</strong> santé, etc. 50<br />

Windhoek, capitale <strong>de</strong> la Namibie, a <strong>de</strong>s responsabilités plus<br />

décentralisées que n’importe quelle autre ville du pays, mais ne<br />

bénéficie ni <strong>de</strong> la TVA, ni probablement du recouvrement <strong>de</strong> l’impôt<br />

central à l’intérieur <strong>de</strong>s frontières administratives <strong>de</strong> la ville. Par<br />

contre, la ville impose <strong>de</strong>s frais pour tous les services qu’elle rend.<br />

Ses plus importantes sources <strong>de</strong> recettes, en 2006, 51 ont été les frais<br />

<strong>de</strong> consommation d’électricité qui ont été <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 398.020.114<br />

Dollars namibiens (correspondant à 52.683.000 Dollars américains),<br />

les frais <strong>de</strong>s services généraux, d’un montant <strong>de</strong> 324.692.884 Dollars<br />

Namibiens (correspondant à 42.977.000 Dollars américains), et<br />

les re<strong>de</strong>vances d’eau, à hauteur <strong>de</strong> 190.431.454 Dollars namibiens<br />

(soit 25.206.000 Dollars américains). La ville a, par nécessité, adopté<br />

une politique très futuriste en matière d’évaluation et d’imposition<br />

foncières. La ville évalue les propriété foncières tous les 5 ans à <strong>de</strong>s fins<br />

<strong>de</strong> classement et applique <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s originales et innovatrices <strong>de</strong><br />

collecte <strong>de</strong>s recettes municipales telles que la création d’autres points<br />

<strong>de</strong> collecte <strong>de</strong>s recettes et l’introduction <strong>de</strong> nouvelles technologies<br />

telles que les terminaux <strong>de</strong> paiement électroniques et l’implication<br />

<strong>de</strong>s partenaires du secteur privé dans le recouvrement <strong>de</strong>s factures<br />

municipales. 52 La ville <strong>de</strong> Windhoek a également instauré <strong>de</strong>s accords<br />

<strong>de</strong> coopération et <strong>de</strong> partenariat avec <strong>de</strong>s entreprises partenaires dans<br />

divers <strong>de</strong> ses services et opérations. 53 Par exemple, le recouvrement<br />

<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> consommation d’électricité a été confié à <strong>de</strong>s opérateurs<br />

extérieurs, à la suite d’un accord <strong>de</strong> partenariat conclu avec la First<br />

National Bank aux termes duquel les consommateurs peuvent<br />

payer leurs factures au moyen <strong>de</strong>s distributeurs automatiques<br />

<strong>de</strong> billets. Cette modalité <strong>de</strong> paiement a le privilège <strong>de</strong> faciliter<br />

la tâche aux clients et <strong>de</strong> réaliser l’économie d’importants coûts<br />

salariaux grâce à l’utilisation du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> paiement électronique.<br />

En Somalie, les sources <strong>de</strong> revenus municipaux sont très différentes<br />

<strong>de</strong>s autres villes africaines, car le gros <strong>de</strong>s recettes fiscales proviennent<br />

<strong>de</strong>s taxes à la consommation, <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> marché et <strong>de</strong>s taxes<br />

foncières (voir le tableau 1.5). La contribution <strong>de</strong> ces trois impôts<br />

est, en moyenne, <strong>de</strong> 86,2 pour cent <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s recettes<br />

municipales, alors qu’ils représentent environ 90 pour cent <strong>de</strong>s<br />

recettes municipales <strong>de</strong>s villes telles que Hargeisa, Burao et Borama.<br />

A Berbera, presque l’ensemble <strong>de</strong>s recettes municipales proviennent<br />

<strong>de</strong> ces trois impôts.<br />

Dans ces trois principales sources <strong>de</strong> financement, la taxe à<br />

la consommation est la rubrique la plus importante. En 2007, sa<br />

contribution, en moyenne, a été <strong>de</strong> 48,2 pour cent du total <strong>de</strong>s<br />

recettes municipales <strong>de</strong>s six principales municipalités <strong>de</strong> la Somalie.<br />

Sa proportion dans l’ensemble <strong>de</strong>s recettes communales <strong>de</strong>s villes<br />

suivantes a été <strong>de</strong> 93,9 pour cent à Berbera, 55,4 pour cent à Erigavo,<br />

et 41,8 pour cent à Lasanod. La taxe <strong>de</strong> marché a été la <strong>de</strong>uxième<br />

source <strong>de</strong> revenu la plus importante, ce qui constitue une moyenne<br />

<strong>de</strong> 21,2 pour cent <strong>de</strong>s recettes totales. A Burbao et Hargeisa, les<br />

pourcentages <strong>de</strong> la taxe <strong>de</strong> marché ont respectivement été <strong>de</strong> 35,1<br />

pour cent et 40,2 pour cent. L’impôt foncier est la troisième source<br />

somalienne la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> recettes municipales, avec une moyenne<br />

<strong>de</strong> 16,7 pour cent. Mais son importance varie considérablement, car<br />

elle représente 28 pour cent <strong>de</strong>s recettes municipales à Hargeisa,<br />

mais 4 pour cent seulement à Berbera.<br />

Le Foncier Urbain Comme Source <strong>de</strong> Revenus<br />

Avec un régime approprié <strong>de</strong> taxe foncière, l’espace urbain peut<br />

être une source <strong>de</strong> revenus essentielle pour les municipalités à travers<br />

l’adoption <strong>de</strong> trois types <strong>de</strong> taxes: (a) la taxe basée sur la valeur<br />

annuelle ou locative d’une propriété foncière; (b) la taxe basée sur la<br />

valeur en capital du terrain et <strong>de</strong>s aménagements et (c) la taxe basée<br />

sur la valeur du site ou du terrain. 54 L’impôt foncier est maintenant<br />

couramment appliqué dans les villes africaines et figure parmi les plus<br />

importantes sources <strong>de</strong> revenus municipaux. A titre d’exemple, par<br />

rapport à l’ensemble <strong>de</strong>s recettes municipales, sa proportion est <strong>de</strong> 23<br />

pour cent à Harare, 23 pour cent à Kariba, 25 pour cent à Durban,<br />

et 25 pour cent à Nyeri. Les problèmes relatifs à la fiscalité urbaine<br />

en Afrique sont principalement dus au faible taux d’évaluation et <strong>de</strong><br />

recouvrement <strong>de</strong>s taxes foncières. Les rôles d’évaluation municipale<br />

sont souvent incomplets et dépassés, comme c’est par exemple le<br />

cas au Kenya, en Ouganda et en Zambie. Dans d’autres localités,<br />

comme par exemple Berbera, les patrimoines immobiliers ne sont<br />

pas bien immatriculés 55 et les revenus sont extrêmement faibles par<br />

rapport aux autres municipalités <strong>de</strong> la Somalie. ONU-HABITAT a<br />

réalisé une enquête/étu<strong>de</strong> sur la propriété immobilière à Berbera, qui<br />

a été utilise pour le recouvrement <strong>de</strong> l’impôt foncier en 2009 et qui a<br />

contribué à l’augmentation significative <strong>de</strong>s recettes fiscales. 56<br />

L’autre taxe municipale importante à signaler est la taxe sur la<br />

valeur foncière (ou taxe sur la valeur du site) qui est une taxe ad<br />

valorem prélevée sur la valeur du terrain. Cette taxe ne tient pas<br />

compte <strong>de</strong>s bâtiments, <strong>de</strong>s améliorations/aménagements et <strong>de</strong>s biens<br />

personnels 57 et elle est prélevée sur la valeur du site à sa meilleure<br />

utilisation autorisée (au lieu <strong>de</strong> sa valeur d’utilisation actuelle). En<br />

plus d’accroître les recettes municipales, la taxe sur la valeur du<br />

terrain réduit la spéculation foncière et restaure l’utilisation intégrale<br />

<strong>de</strong>s terrains qui ne sont pas convenablement mis en valeur ou sont<br />

sous exploitées. Cela augmente l’offre <strong>de</strong> terrains à mettre en valeur<br />

et peut contribuer <strong>de</strong> manière significative à la réduction <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s<br />

<strong>L'éTAT</strong> <strong>de</strong> <strong>VILLes</strong> <strong>AFrIcAINes</strong><br />

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