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L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat

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cHAPITre TrOIs<br />

116<br />

Le changement climatique a commencé à faire sentir ses effets<br />

sur les économies nationales en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest, et au Sahel en<br />

particulier, pour trois gran<strong>de</strong>s raisons: (a) le rôle économique <strong>de</strong><br />

l’agriculture pluviale; (b) la mauvaise gestion <strong>de</strong>s ressources en eau ;<br />

et (c) le maigre réapprovisionnement <strong>de</strong>s réservoirs dont certains<br />

pays dépen<strong>de</strong>nt fortement pour la production d’hydro-électricité.<br />

En 1998, le Ghana a vécu une crise énergétique majeure lorsque<br />

le niveau du lac Volta est tombé en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> celui qui permet<br />

d’alimenter les turbines du barrage d’Akosombo. Ouagadougou,<br />

qui pour l’eau dépend <strong>de</strong> réservoirs naturels souterrains, a connu<br />

<strong>de</strong> sérieuses pénuries en 2002 et 2003. Des baisses dans le régime<br />

<strong>de</strong>s pluies et le débit <strong>de</strong>s cours d’eau ont commencé à affecter la<br />

sécurité <strong>de</strong>s villes en matière d’eau et d’énergie et, par extension,<br />

la productivité. L’eau <strong>de</strong>venant moins disponible ou <strong>de</strong> moindre<br />

qualité, il s’ensuit une concurrence accrue entre agriculture, industrie<br />

et centres urbains. Des ressources plus rares suscitent <strong>de</strong> plus en plus<br />

<strong>de</strong> tensions et <strong>de</strong> conflits entre pays, surtout dans le cours inférieur<br />

du Niger et le bassin <strong>de</strong> la Volta.<br />

s<br />

Sécheresse à Ouagadougou, Burkina Faso. ©nancy Palus/irin<br />

Les événements climatiques extrêmes semblent désormais survenir<br />

avec une fréquence accrue et <strong>de</strong>s coûts plus élevés en termes socioéconomiques<br />

et d’environnement. En 1999, <strong>de</strong>s pluies torrentielles<br />

ont amené à ouvrir les vannes <strong>de</strong>s barrages <strong>de</strong> Kainji, Jebba et Shiroro<br />

au Nigeria, faisant <strong>de</strong> nombreux morts et <strong>de</strong>s dégâts considérables.<br />

La même année, la Volta Blanche a débordé, faisant <strong>de</strong> nombreux<br />

morts et détruisant <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> maisons au Ghana. Après une<br />

crue dévastatrice et le déplacement <strong>de</strong> plusieurs centaines <strong>de</strong> milliers<br />

d’habitants en 1998, la vallée <strong>de</strong> Komadugu Yobe, au Nigeria,<br />

s’est encore trouvé inondée en 2001. Il y a eu plus <strong>de</strong> 200 morts<br />

et plus <strong>de</strong> 35 000 déplacés. De même en 2009, <strong>de</strong>s inondations<br />

au Burkina Faso ont fait suite aux plus fortes pluies <strong>de</strong>puis 90 ans,<br />

faisant sept morts et 150 000 sans-abris. Manifestement, le besoin<br />

d’interventions publiques qui réduisent la vulnérabilité <strong>de</strong>s citadins<br />

et <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong>s campagnes se fait <strong>de</strong> plus en plus pressant en<br />

Afrique <strong>de</strong> l’Ouest.

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