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L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat

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cHAPITre PreMIer<br />

32<br />

1.5<br />

Les Finances <strong>de</strong>s collectivités Locales<br />

Partout dans le mon<strong>de</strong>, les finances publiques pour les<br />

infrastructures municipales et pour la prestation <strong>de</strong> sservices<br />

proviennent habituellement <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong>s taxes municipales, <strong>de</strong>s<br />

frais d’utilisation et <strong>de</strong>s transferts internes <strong>de</strong>s collectivités locales<br />

et du gouvernement central. Pour <strong>de</strong> nombreuses municipalités<br />

africaines, les impôts fonciers constituent la source <strong>de</strong> revenus la plus<br />

importante. A Nairobi, par exemple, la taxe foncière est, <strong>de</strong> loin, la<br />

plus importante source <strong>de</strong> recettes municipales, et son montant, en<br />

1991- 1992, représentait 46,9 pour cent <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s recettes<br />

municipales. La taxe foncière a été certainement fondamental pour<br />

la ville <strong>de</strong> Mombasa, où il représentait 66 pour cent du total <strong>de</strong>s<br />

recettes municipales pour la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1975-1984, alors qu’il ne<br />

représentait que 21,5 pour cent <strong>de</strong>s recettes totales municipales <strong>de</strong><br />

Dar es Salaam en 1996 44 .<br />

Les recettes municipales générées par l’impôt foncier augmentent<br />

constamment dans toutes les neuf gran<strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> la République<br />

Sud-africaine. Les recettes collectées au titre <strong>de</strong> la taxe foncière jouent<br />

un rôle important au Cap (25,5 pour cent en 2007-8), Tshwane<br />

(plus <strong>de</strong> 25 pour cent en 2007-8) et eThekwini (30 pour cent en<br />

2007 à 8) (Graphique 1.3).<br />

En Somalie, l’importance <strong>de</strong> l’impôt foncier varie. Il représentait<br />

28 pour cent du total <strong>de</strong>s recettes municipales à Hargeisa, alors qu’il<br />

était à peine <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4 pour cent à Berbera (Graphique 1.4).<br />

Dans certaines villes africaines, les frais d’utilisation et les frais<br />

<strong>de</strong> prestation <strong>de</strong> service sont <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> financement public<br />

très importantes pour les infrastructures et les services municipaux.<br />

s<br />

Hôtel <strong>de</strong> Ville du Cap. ©squareplum/shutterstock<br />

Ils constituent, par exemple, la principale source <strong>de</strong>s recettes<br />

municipales pour toutes les municipalités <strong>de</strong> la République Sudafricaine,<br />

avec une moyenne d’environ 42 pour cent en 2007/08<br />

et représentent plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux fois la part <strong>de</strong>s taxes foncières <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong> ces municipalités (Graphique 1.5). 46 Les<br />

frais d’utilisation et les frais <strong>de</strong> service sont parfois plus importants<br />

que l’impôt foncier, comme à Nairobi, où ils comptaient pour 46,7<br />

pour cent <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s recettes municipales en 1996-1997. 47<br />

Les transferts <strong>de</strong> ressources financières <strong>de</strong>s instances gouvernantes<br />

supérieures constituent également une autre source importante<br />

<strong>de</strong> recettes municipales. En République Sud-africaine, les<br />

transferts intergouvernementaux constituent la <strong>de</strong>uxième<br />

source <strong>de</strong> contribution la plus importante du financement <strong>de</strong>s<br />

municipalités, en raison du fait qu’ils représentaient 22,4 pour<br />

cent <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong>s municipalités en 2007-2008,<br />

alors qu’à Nairobi, la contribution <strong>de</strong>s transferts gouvernementaux<br />

n’a été qu’à hauteur <strong>de</strong> 20 pour cent <strong>de</strong>s recettes municipales. Les<br />

transferts gouvernementaux constituent notamment <strong>de</strong>s rubriques<br />

importantes dans le financement municipal à Accra et au Caire, et<br />

représentaient respectivement, en 2008, 61 pour cent et 81 pour<br />

cent <strong>de</strong>s recettes municipales <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux métropoles. En Somalie,<br />

toutefois, les transferts intergouvernementaux sont pratiquement<br />

négligeables, ce qui reflète l’absence presque complète <strong>de</strong> l’autorité<br />

du gouvernement central au niveau national. Pratiquement toutes les<br />

recettes municipales somaliennes sont générées par les municipalités<br />

elles-mêmes et comportent les taxes à la consommation et les<br />

taxes du marché qui constituent les sources majeures <strong>de</strong>s recettes.

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