L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat
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CARTE 4.3: l’eXPansion d’asMara, 1986-2000<br />
N<br />
0 3 6 kms<br />
Source: Yikalo, H. Urbain Land Cover Change Detection: A case study of Asmara, Erythrea,<br />
www.gis<strong>de</strong>velopment.net<br />
s<br />
Kampala, Ouganda. ©brian McMorrow<br />
Urbaine 1986<br />
Urbaine 2000<br />
ne pouvait que <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> plus en plus atomisée entre divers noyaux.<br />
Alors que l’utilisation <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong>vrait favoriser les déplacements<br />
locaux, la majeure partie <strong>de</strong> la circulation aujourd’hui est<br />
transversale, obligeant les habitants à traverser divers sous-noyaux<br />
urbains pour se rendre à leur lieu <strong>de</strong> travail, à la banque et autres<br />
commodités. L’absence <strong>de</strong> sous-noyaux se suffisant à eux-mêmes va<br />
à l’encontre même <strong>de</strong> la logique <strong>de</strong> la forme urbaine multi-nodale.<br />
L’urbanisme <strong>de</strong>vrait donc se donner, entre autres priorités, celle <strong>de</strong><br />
rendre les sous-noyaux plus autonomes en y concentrant les diverses<br />
fonctions urbaines afin <strong>de</strong> réduire les parcours intra-urbains, tout en<br />
revenant sur un système <strong>de</strong> transport qui ne repose quasiment que<br />
sur l’autobus.<br />
Kampala<br />
Depuis l’indépendance, la croissance démographique et <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s villes se sont poursuivies sans faiblir dans la capitale<br />
ougandaise, sans que <strong>de</strong>s services d’urbanisme plutôt faibles aient<br />
la possibilité d’intervenir. Le <strong>de</strong>rnier schéma directeur remonte<br />
à 1980 et n’a pas été mis à jour. L’absence d’un plan <strong>de</strong> zonage<br />
d’ensemble s’est traduite par une multiplicité chaotique <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s<br />
d’utilisation <strong>de</strong>s sols en ville. La productivité et l’attrait <strong>de</strong> la ville<br />
aux yeux du reste du mon<strong>de</strong> se trouvent amoindris par <strong>de</strong> mauvaises<br />
infrastructures et un approvisionnement peu fiable en énergie. Les<br />
déplacements restent fastidieux et onéreux, surtout pour les pauvres.<br />
Les structures territoriales <strong>de</strong>s fonctions commerciales et<br />
industrielles <strong>de</strong> la ville se sont ressenties <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> tenure<br />
foncière en vigueur dans l’ensemble <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Kampala, <strong>de</strong><br />
même que celles <strong>de</strong> l’habitat. De vastes zones se trouvent sous le<br />
régime du mailo sans être soumises à un système réglementaire bien<br />
défini, avec une occupation aléatoire et <strong>de</strong>s terrains peu viabilisés par<br />
rapport au centre-ville et aux zones rési<strong>de</strong>ntielles cossues, qui sont<br />
<strong>de</strong>puis longtemps louées à <strong>de</strong>s intérêts privés.<br />
Asmara<br />
Entre 1986 et l’an 2000, la superficie <strong>de</strong> la capitale <strong>de</strong> l’Erythrée<br />
s’est accrue <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1 000 ha. Depuis l’indépendance en<br />
1993, Asmara a subi d’autres évolutions en raison <strong>de</strong> la pression<br />
démographique, <strong>de</strong> l’expansion géographique et <strong>de</strong> la dissémination<br />
<strong>de</strong>s activités économiques à travers son territoire. Une analyse<br />
temporelle montre que l’expansion urbaine s’est faite surtout autour<br />
d’Asmara, à l’exception <strong>de</strong> la partie nord-ouest. Cette expansion<br />
spectaculaire <strong>de</strong> la zone construite et l’évolution <strong>de</strong>s modalités<br />
territoriales du développement économique régional ont été<br />
rendues possibles par l’amélioration sensible <strong>de</strong>s infrastructures, qui<br />
ont entraîné l’expansion jusque dans les franges rurales-urbaines.<br />
Du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’organisation du territoire, Asmara représente<br />
une ville idéale que les urbanistes du mon<strong>de</strong> entier feraient bien<br />
d’introduire ou <strong>de</strong> réintroduire ailleurs. La zone centrale se caractérise<br />
par une mixité complexe dans les usages, horizontalement entre les<br />
parcelles et verticalement entre les étages. Même dans les zones où<br />
abon<strong>de</strong>nt les villas à un ou <strong>de</strong>ux niveaux, petites usines, ateliers et<br />
petits commerces font bon voisinage et sont facilement accessibles à<br />
pied. Asmara est une ville riche <strong>de</strong> diverses formes <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong>s plus<br />
vivables, avec divers niveaux d’interaction sociale et économique,<br />
spontanées et non planifiées pour la plupart. Les rues grouillent<br />
d’activité. Pourtant, les premiers signes <strong>de</strong> fragmentation se font<br />
sentir avec l’apparition <strong>de</strong> certaines continuités et discontinuités<br />
urbaines.<br />
L’éTAT <strong>de</strong>s <strong>VILLes</strong> d’AFrIQUe <strong>de</strong> L’esT<br />
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