22.06.2013 Views

L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat

L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat

L'éTAT de VILLes AFrIcAINes - UN-Habitat

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

cHAPITre PreMIer<br />

42<br />

TABLEAU 1.7: les diX Plus Gran<strong>de</strong>s aGGloMérations d’aFriQue à<br />

croissance raPi<strong>de</strong> (2005-2010) en valeurs absolue et relative<br />

ville 2005-10<br />

croissance<br />

(000s)<br />

ville 2005-10<br />

croissance<br />

(%)<br />

Lagos 1,811 Abuja 51.7<br />

Kinshasa 1,648 Ouagadougou 43.7<br />

Luanda 1,239 Luanda 35.0<br />

Nairobi 709 Lomé 27.2<br />

Abuja 680 Nairobi 25.2<br />

dar es Salaam 669 Mbuji-Mayi 25.0<br />

Ouagadougou 581 dar es Salaam 24.9<br />

Abidjan 561 Bamako 24.1<br />

dakar 429 Niamey 23.5<br />

Alexandrie 414 Maputo 23.4<br />

Source: WUP 2009<br />

Au total, la population <strong>de</strong>s villes africaines comptant plus d’un<br />

million d’habitants a augmenté <strong>de</strong> 17,3 millions d’âmes entre<br />

2005 et 2010. L’ensemble <strong>de</strong> la population urbaine du continent<br />

a, par ailleurs, augmenté <strong>de</strong> 63,8 millions <strong>de</strong> personnes au courant<br />

<strong>de</strong> la même pério<strong>de</strong>, et il est tout à fait logique que le taux <strong>de</strong>s<br />

agglomérations urbaines les plus <strong>de</strong>nsément peuplées d’Afrique en<br />

matière d’absorption <strong>de</strong>s flux transitoires <strong>de</strong> citadins qui est <strong>de</strong> l’ordre<br />

<strong>de</strong> 27,1 pour cent soit relativement faible. Le sol<strong>de</strong> écrasant <strong>de</strong> 72,9<br />

pour cent représentant l’augmentation du nombre <strong>de</strong>s citadins <strong>de</strong><br />

l’Afrique entre 2005 et 2010 a été absorbé par les villes <strong>de</strong> moins<br />

d’un million d’habitants, ce qui confirme la constance <strong>de</strong> la tendance<br />

déjà reconnue dans l’édition du rapport parue en 2008. Les plus<br />

gran<strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> l’Afrique continueront d’absorber <strong>de</strong>s proportions<br />

toujours plus faibles <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong> la population urbaine totale.<br />

Il est prévu que, dans la décennie 2010-2020, le taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong><br />

25,8 pour cent <strong>de</strong> la population urbaine totale <strong>de</strong> l’Afrique reviendra<br />

aux villes <strong>de</strong> plus d’un million d’habitants, tandis que les 74,2<br />

pour cent restants s’ajouteront à la population <strong>de</strong>s villes africaines<br />

comptant moins d’1 million d’âmes. Les implications politiques <strong>de</strong><br />

ces projections <strong>de</strong>vraient être claires: les gouvernements africains<br />

<strong>de</strong>vraient continuer à améliorer les capacités <strong>de</strong> gestion urbaine <strong>de</strong>s<br />

villes africaines peuplées <strong>de</strong> moins d’1 million d’habitants, car c’est<br />

dans ces <strong>de</strong>rnières que se produira le taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s trois<br />

quarts <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la population urbaine.<br />

Ceci n’implique pas nécessairement que le renforcement <strong>de</strong>s<br />

capacités, la fourniture du logement et <strong>de</strong>s services urbains dans les<br />

gran<strong>de</strong>s villes d’Afrique peuvent désormais être revus à la baisse. Les<br />

statistiques prévoient qu’au courant <strong>de</strong> la décennie 2010-2020, les<br />

villes africaines connaîtront une augmentation démographique <strong>de</strong><br />

40,3 millions <strong>de</strong> personnes qui s’ajouteront aux populations <strong>de</strong>s villes<br />

qui comptaient déjà plus d’un million d’habitants en 2010. Même<br />

si la tendance à l’échelle continentale <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong>s proportions <strong>de</strong><br />

la population qui s’urbanise et vient s’ajouter à ces gran<strong>de</strong>s villes est<br />

un problème persistant, les gran<strong>de</strong>s villes vont continuer à croître, et<br />

certains d’entre elles connaîtront une croissance rapi<strong>de</strong> ... très rapi<strong>de</strong><br />

Au cours <strong>de</strong> la décennie 2010-2020, les dix gran<strong>de</strong>s villes africaines<br />

affichant la croissance la plus rapi<strong>de</strong> en valeur absolue connaîtront<br />

toutes une augmentation <strong>de</strong> leurs rési<strong>de</strong>nts à hauteur <strong>de</strong> plus d’un<br />

million <strong>de</strong> citadins. Au courant <strong>de</strong> cette décennie, c’est Kinshasa<br />

qui <strong>de</strong>vrait connaître la croissance la plus rapi<strong>de</strong> en termes absolus<br />

avec un superbe apport supplémentaire 4,0 millions <strong>de</strong> personnes -<br />

soit une augmentation <strong>de</strong> 46,0 pour cent <strong>de</strong> sa population estimée<br />

à 8,7 millions <strong>de</strong> personnes en 2010. Lagos, selon les prévisions,<br />

<strong>de</strong>vrait être la <strong>de</strong>uxième métropole à croissance rapi<strong>de</strong> en termes<br />

absolus, avec une augmentation supplémentaire <strong>de</strong> 3,5 millions<br />

<strong>de</strong> personnes – soit un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 33,8 pour cent <strong>de</strong> la<br />

population <strong>de</strong> 10,5 millions d’âmes que la ville comptait en 2010.<br />

De même, Luanda peut s’attendre à quelque 2,3 millions <strong>de</strong> citoyens<br />

supplémentaires, ce qui équivaut à une croissance <strong>de</strong> 48,3 pour cent<br />

<strong>de</strong> ses 4,7 millions d’habitants <strong>de</strong> 2010. Dar es Salaam, Nairobi,<br />

Ouagadougou, Le Caire, Abidjan, Kano et Addis-Abéba verront<br />

toutes leurs populations augmenter à raison <strong>de</strong> plus d’un million <strong>de</strong><br />

personnes comme l’indique le tableau 1.8.<br />

En elle-même, la croissance urbaine rapi<strong>de</strong> n’est ni bonne ni<br />

mauvaise, parce que les résultats dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la manière dont<br />

elle est convenablement pilotée et encadrée et mise à contribution<br />

pour renforcer les objectifs <strong>de</strong> développement local et national. De<br />

toute évi<strong>de</strong>nce, la croissance urbaine rapi<strong>de</strong> qui ne se traduit qu’en<br />

termes <strong>de</strong> prolifération massive <strong>de</strong> taudis et d’inégalité et <strong>de</strong> misère<br />

humaine généralisées n’est pas un modèle <strong>de</strong> référence en termes <strong>de</strong><br />

croissance urbaine. Le type <strong>de</strong> croissance urbaine qui encourage le<br />

progrès et le développement économiques à travers l’augmentation<br />

<strong>de</strong> la productivité et la création <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> subsistance est une<br />

urbanisation rationnelle. Mais cette <strong>de</strong>rnière ne sera possible que si le<br />

phénomène s’accompagne également <strong>de</strong> l’accès pour tous les citadins<br />

à un logement convenable, <strong>de</strong> la fourniture <strong>de</strong> services <strong>de</strong> base et<br />

d’autres aspects caractéristiques <strong>de</strong> la bonne gouvernance urbaine.<br />

Les conditions économiques et sociales actuelles qui accompagnent<br />

la croissance <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s et petites villes d’Afrique est, cependant, un<br />

sujet <strong>de</strong> préoccupation en raison du déficit important et croissant<br />

relevé dans le logement urbain, dans la prestation <strong>de</strong>s services<br />

municipaux et <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> subsistance en milieu<br />

urbain. Ces déficits urbains ne pourront que s’aggraver si les villes<br />

africaines sont autorisées à pousser comme <strong>de</strong>s champignons dans<br />

les conditions actuelles <strong>de</strong> croissance urbaine qui semble privilégier<br />

l’éthique du laisser-faire.<br />

La croissance urbaine n’est pas seulement mesurée en termes<br />

absolus, elle peut aussi être exprimée en termes <strong>de</strong> croissance<br />

proportionnelle et indiquer la croissance <strong>de</strong> la population urbaine<br />

en pourcentage <strong>de</strong>s chiffres actuels <strong>de</strong> la population urbaine.<br />

TABLEAU 1.8: les diX Gran<strong>de</strong>s villes d’aFriQue à croissance<br />

raPi<strong>de</strong> en valeur absolue (2010-2020)<br />

ville<br />

2010/20<br />

croissance (000s)<br />

Kinshasa 4,034<br />

Lagos 3,584<br />

Luanda 2,308<br />

dar es Salaam 1,754<br />

Nairobi 1,669<br />

Ouagadougou 1,548<br />

Le Caire 1,539<br />

Abidjan 1,375<br />

Kano 1,100<br />

Addis-Abéba 1,051<br />

Source: WUP 2009

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!