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le même processus pour tous - Université de Bourgogne

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Chapitre 4 – Apprentissage <strong>de</strong> catégories sensoriel<strong>le</strong>s<br />

Ainsi, l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> l’origine géographique <strong>de</strong>s bières semb<strong>le</strong> plus aisée que l’i<strong>de</strong>ntification du<br />

type <strong>de</strong> fermentation puisque <strong>le</strong>s <strong>pour</strong>centages <strong>de</strong> réponses correctes sont globa<strong>le</strong>ment plus é<strong>le</strong>vés <strong>pour</strong><br />

<strong>le</strong>s catégories géographie. Toutefois, <strong>le</strong>s données <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux expériences ne sont pas réel<strong>le</strong>ment<br />

comparab<strong>le</strong>s. Dans <strong>le</strong> cas <strong>de</strong> l’origine géographique, il y avait trois catégories <strong>de</strong> bières à apprendre<br />

contre <strong>de</strong>ux catégories <strong>pour</strong> la fermentation. Le nombre d’exemplaires dans <strong>le</strong>s catégories géographie<br />

était donc inférieur au nombre d’exemplaires dans <strong>le</strong>s catégories fermentation, ce qui peut expliquer<br />

que <strong>le</strong>s participants aient eu davantage <strong>de</strong> difficulté à apprendre <strong>le</strong>s catégories géographie.<br />

6. Conclusion<br />

L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était d’évaluer si <strong>de</strong>s participants novices étaient capab<strong>le</strong>s d’apprendre <strong>de</strong>s<br />

catégories sensoriel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> bières grâce à une exposition répétée aux bières <strong>de</strong> ces catégories, et ensuite<br />

<strong>de</strong> généraliser <strong>le</strong>ur apprentissage à <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s bières. Pour cela, <strong>de</strong>ux expériences i<strong>de</strong>ntiques ont été<br />

menées sur <strong>de</strong>ux critères <strong>de</strong> catégorisation différents : <strong>le</strong> type <strong>de</strong> fermentation et l’origine<br />

géographique <strong>de</strong>s bières. Au début <strong>de</strong> ce chapitre, nous avions formulé plusieurs hypothèses. Nous<br />

avons validé que <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> catégories (fermentation et géographie), <strong>le</strong>s participants ont<br />

appris à i<strong>de</strong>ntifier l’appartenance catégoriel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s bières auxquel<strong>le</strong>s ils ont été exposés pendant<br />

l’apprentissage (bières apprises), mais ils n’ont pas su généraliser cet apprentissage à d’autres bières<br />

(bières non apprises). Plus précisément <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s catégories géographie, nous avons observé que dans<br />

chaque catégorie (bières anglaises, al<strong>le</strong>man<strong>de</strong>s et belges), certaines bières ont été très bien apprises et<br />

d’autres non. De tel<strong>le</strong>s disparités entre <strong>le</strong>s bières n’ont pas été observées <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s catégories<br />

fermentation. Un biais important <strong>de</strong> cette secon<strong>de</strong> expérience est <strong>le</strong> nombre trop faib<strong>le</strong> <strong>de</strong> bières dans<br />

chaque catégorie, lié au fait qu’il y avait trois catégories à apprendre et que <strong>le</strong> produit d’étu<strong>de</strong> est une<br />

boisson alcoolisée.<br />

Bien que tentante, l’interprétation <strong>de</strong>s résultats en relation avec <strong>le</strong>s différentes théories <strong>de</strong>s concepts<br />

(notamment prototypique et exemplariste) est délicate. Nos résultats ten<strong>de</strong>nt plutôt à montrer que <strong>le</strong>s<br />

participants s’appuieraient sur <strong>de</strong>s exemplaires <strong>pour</strong> catégoriser <strong>le</strong>s bières. Ils auraient appris <strong>de</strong>s<br />

exemp<strong>le</strong>s <strong>de</strong> bières <strong>de</strong> chaque catégorie et la tâche <strong>de</strong> catégorisation consisterait <strong>pour</strong> eux à évaluer à<br />

quels exemp<strong>le</strong>s la bière considérée ressemb<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus. Toutefois, cette hypothèse n’exclue pas <strong>le</strong> fait<br />

qu’ils aient pu créer <strong>de</strong>s prototypes <strong>de</strong>s catégories. Si on reprend <strong>le</strong> cas <strong>de</strong>s bières anglaises, nous<br />

avons vu que <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux bières stout (la Guinness et la Marston’s Oyster) ont été très faci<strong>le</strong>ment<br />

i<strong>de</strong>ntifiées comme étant anglaises. Il est possib<strong>le</strong> que <strong>le</strong> prototype <strong>de</strong> la catégorie « bières anglaises »<br />

soit une bière <strong>de</strong> type stout, expliquant que <strong>le</strong>s participants aient donc tout <strong>de</strong> suite i<strong>de</strong>ntifié la<br />

Guinness et la Marston’s Oyster comme étant anglaises. On peut éga<strong>le</strong>ment supposer que <strong>le</strong>s<br />

participants connaissent la Guinness et que par comparaison avec cet exemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> bière anglaise, ils<br />

aient i<strong>de</strong>ntifié la Marston’s Oyster comme étant éga<strong>le</strong>ment anglaise. Cette différenciation entre<br />

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