le même processus pour tous - Université de Bourgogne

3.2. Procédure
Chapitre 2 – Catégorisation perceptive vs. conceptuelle : effet du type d’expertise
Le participant disposait devant lui des 65 cartes de bières disposées en tas dans un ordre aléatoire et
différent pour chaque participant. Il devait regarder les 65 photos de bières et faire spontanément des
groupes de photos en mettant ensemble les bières qui pour lui appartenait à la même catégorie
(Annexe 3). Aucune contrainte n'était donnée pour réaliser cette épreuve de tri. Chaque participant
était libre de faire autant de groupes qu'il voulait et de mettre autant de bières qu'il le voulait dans
chaque groupe. Il disposait de tout le temps qui lui était nécessaire.
3.3. Traitement des données
A partir des données de tri obtenues pour chaque participant, une matrice individuelle de similarité a
été construite. Il s'agit d'une matrice 65×65 dans laquelle les lignes et les colonnes correspondent aux
photos de bières. Une valeur de 1 à l'intersection d'une ligne et d'une colonne données signifie que le
participants a groupé les deux photos de bières concernées ensemble alors qu'une valeur de 0 indique
que les photos n'ont pas été groupées ensemble. Pour chaque groupe de participants, les matrices
individuelles ont été sommées de façon à obtenir une matrice de similarité globale comprenant dans sa
diagonale le nombre de participants de chaque groupe. Ces matrices globales de similarité ont été
analysées par Multidimensional Scaling (MDS), suivie d’une Classification Ascendante Hiérarchique
(CAH) réalisée sur les coordonnées des points sur les dimensions retenues.
3.4. Résultats et discussion
En moyenne, les participants entraînés ont effectué 8.7 ± 2.9 groupes de photos de bières et les
brasseurs 7.4 ± 3.0 groupes, ce qui n’est pas significativement différent [t(29)=1.19, ns]. Ceci suggère
que globalement, les entraînés et les brasseurs catégorisent l’espace des bières belges avec la même
précision.
La figure 15 présente les graphiques des stress associés aux solutions des MDS jusqu’aux 20
premières dimensions pour les participants entraînés et les brasseurs. On constate que les évolutions de
ces stress sont très semblables, ce qui indique que les différentes dimensions des MDS représentent la
même quantité d’informations pour les deux groupes de participants. Pour les participants entraînés et
les brasseurs, une solution à quatre dimensions a été retenue pour représenter ces espaces, permettant
d’obtenir un stress de 0.133 pour les entraînés et de 0.121 pour les brasseurs.
52