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le même processus pour tous - Université de Bourgogne

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Revue bibliographique<br />

contexte <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong>s objets, qui viendraient s’ajouter aux informations perceptives et<br />

permettraient l’élaboration <strong>de</strong> catégories conceptuel<strong>le</strong>s. Il semb<strong>le</strong> que la tendance actuel<strong>le</strong> soit plutôt<br />

en faveur <strong>de</strong> cette secon<strong>de</strong> approche du développement <strong>de</strong> la catégorisation et <strong>de</strong> la conceptualisation.<br />

Avec l’accès au langage, à partir <strong>de</strong> 18-24 mois, d’autres métho<strong>de</strong>s s’appuyant sur <strong>de</strong>s indicateurs<br />

verbaux sont utilisées <strong>pour</strong> comprendre comment l’enfant catégorise <strong>le</strong>s objets qui l’entourent. La<br />

tâche d’appariement d’images en est un exemp<strong>le</strong>. Le principe est <strong>de</strong> présenter à l’enfant une cib<strong>le</strong><br />

(qui peut être un objet tridimensionnel ou un <strong>de</strong>ssin d’objet), puis <strong>de</strong> lui présenter <strong>de</strong>ux autres objets<br />

ou <strong>de</strong>ssins. L’enfant doit choisir parmi ces <strong>de</strong>ux objets, <strong>le</strong>quel « va <strong>le</strong> mieux avec la cib<strong>le</strong> ». La tâche<br />

<strong>de</strong> tri, qui consiste à présenter à l’enfant plusieurs objets en <strong>même</strong> temps et à lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> mettre<br />

ensemb<strong>le</strong> ceux « qui vont bien ensemb<strong>le</strong> », est éga<strong>le</strong>ment utilisée. Une autre tâche, la tâche<br />

d’induction ou <strong>de</strong> généralisation <strong>de</strong> propriétés, permet <strong>de</strong> déterminer si l’enfant est capab<strong>le</strong> <strong>de</strong> faire<br />

<strong>de</strong>s inférences à partir <strong>de</strong> ses connaissances <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> la catégorie. Le principe est <strong>de</strong> présenter à<br />

l’enfant un objet A (par exemp<strong>le</strong> un chat), accompagné d’une information concernant cet objet (par<br />

exemp<strong>le</strong> : « ce chat peut voir dans <strong>le</strong> noir »). L’enfant doit dire si la propriété <strong>de</strong> l’objet A s’applique à<br />

d’autres objets qui lui sont proposés, qui peuvent ou non être perceptivement similaires à l’objet A et<br />

qui peuvent ou non appartenir à la <strong>même</strong> catégorie que l’objet A.<br />

Peu à peu, <strong>le</strong>s enfants apprennent à catégoriser <strong>de</strong> multip<strong>le</strong>s façons : selon la similarité perceptive <strong>de</strong>s<br />

objets (forme généra<strong>le</strong> ou parties <strong>de</strong> l’objet, texture, etc.), selon l’appartenance à un évènement ou une<br />

scène donnée (objets du petit-déjeuner, du cirque, etc.), selon l’appartenance à une catégorie<br />

taxonomique à divers niveaux. La catégorisation <strong>de</strong>vient éga<strong>le</strong>ment f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong>, c'est-à-dire que <strong>le</strong>s<br />

enfants <strong>de</strong>viennent capab<strong>le</strong>s d’envisager l’appartenance catégoriel<strong>le</strong> d’un <strong>même</strong> objet à diverses<br />

catégories selon <strong>le</strong> contexte et dans certaines conditions (Bonthoux, Berger & Blaye, 2004).<br />

Si toutes <strong>le</strong>s étapes du développement <strong>de</strong> la catégorisation chez l’enfant ne sont pas encore<br />

parfaitement comprises, il semb<strong>le</strong> clair que l’enfant commence par former <strong>de</strong>s catégories d’objets sur<br />

la base d’informations perceptives avant d’intégrer d’autres types d’informations lui permettant<br />

d’élaborer peu à peu <strong>de</strong>s catégories plus abstraites, conceptuel<strong>le</strong>s. Mervis, Johnson et Scott (1993)<br />

insistent cependant sur <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong>s informations perceptives et conceptuel<strong>le</strong>s restent étroitement<br />

liées, et ceci <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux façons. D’une part, <strong>le</strong>s informations perceptives influencent <strong>le</strong>s connaissances <strong>de</strong><br />

l’individu. El<strong>le</strong>s sont essentiel<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s jugements <strong>de</strong> similarité entre <strong>le</strong>s éléments à catégoriser et<br />

sont à la base <strong>de</strong>s catégories conceptuel<strong>le</strong>s. D’autre part, <strong>le</strong>s informations conceptuel<strong>le</strong>s influencent la<br />

façon <strong>de</strong> percevoir <strong>de</strong>s individus et donc <strong>de</strong> catégoriser, entre autre par la sé<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> caractéristiques<br />

pertinentes permettant <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s distinctions plus fines entre <strong>le</strong>s différents éléments d’une catégorie.<br />

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