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le même processus pour tous - Université de Bourgogne

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Chapitre 2 – Catégorisation perceptive vs. conceptuel<strong>le</strong> : effet du type d’expertise<br />

d’autre part. Comme <strong>le</strong>s matrices codant <strong>le</strong>s données réel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s participants, il s’agit d’une matrice<br />

carrée 18×18 comprenant dans sa diagona<strong>le</strong> <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> participants <strong>de</strong> chaque groupe, et qui traduit<br />

<strong>le</strong> fait que <strong>tous</strong> <strong>le</strong>s participants <strong>de</strong> chaque groupe ont réalisé la catégorisation théorique <strong>de</strong>s bières. On<br />

considère donc que <strong>tous</strong> <strong>le</strong>s participants ont réalisé six sous-groupes qui correspon<strong>de</strong>nt exactement aux<br />

six sous-groupes théoriques. Ces <strong>de</strong>ux matrices « théoriques » ont été analysées avec une MDS. Des<br />

coefficients RV ont été calculés entre la catégorisation réel<strong>le</strong> et la catégorisation théorique sur <strong>le</strong>s<br />

coordonnées <strong>de</strong>s produits sur <strong>le</strong>s quatre premières dimensions <strong>de</strong>s MDS, <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s participants entraînés<br />

d’une part et <strong>le</strong>s brasseurs d’autre part. Le coefficient RV est significatif <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s participants entraînés<br />

(RV = 0.387, p < 0.05) mais pas <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s brasseurs (RV = 0.352, ns). Contrairement aux observations<br />

graphiques précé<strong>de</strong>ntes, la catégorisation <strong>de</strong>s bières en sous-groupes par <strong>le</strong>s entraînés n’est pas<br />

complètement différente <strong>de</strong> la catégorisation théorique. Notons toutefois que <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs <strong>de</strong>s<br />

coefficients RV sont très proches <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s entraînés et <strong>le</strong>s brasseurs. Le fait que celui <strong>de</strong>s participants<br />

entraînés soit significatif et pas celui <strong>de</strong>s brasseurs peut être dû au regroupement <strong>de</strong>s trois bières<br />

Scotch a<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s entraînés.<br />

Fina<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s critères cités par <strong>le</strong>s participants entraînés et <strong>le</strong>s brasseurs <strong>pour</strong> catégoriser <strong>le</strong>s bières<br />

en sous-groupes ont été étudiés. Il apparaît que la moitié <strong>de</strong>s brasseurs déclarent se fon<strong>de</strong>r sur <strong>de</strong>s<br />

critères hédoniques uniquement. L’autre moitié cite <strong>de</strong>s critères tels que <strong>le</strong> sucré, <strong>le</strong>s arômes,<br />

l’amertume, <strong>le</strong>s défauts, etc. Les participants entraînés quant à eux, se fon<strong>de</strong>nt uniquement sur <strong>de</strong>s<br />

critères qualitatifs et/ou quantitatifs tels que <strong>le</strong> sucré, l’amertume, <strong>le</strong>s arômes, <strong>le</strong>s défauts, etc. Comme<br />

lors l’étape <strong>de</strong> tri en <strong>de</strong>ux groupes, <strong>tous</strong> <strong>le</strong>s critères cités correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scripteurs sur <strong>le</strong>squels<br />

<strong>le</strong>s participants sont entraînés.<br />

Pour résumer, <strong>le</strong>s catégorisations perceptives <strong>de</strong>s bières belges réalisées par <strong>le</strong>s participants entraînés<br />

et <strong>le</strong>s brasseurs lors <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> étape du tri hiérarchique sont différentes. Même si lors <strong>de</strong> la<br />

première étape, <strong>le</strong>s catégorisations <strong>de</strong>s participants entraînés et <strong>de</strong>s brasseurs étaient significativement<br />

similaires, <strong>le</strong>s groupes <strong>de</strong> bières n’étaient pas parfaitement i<strong>de</strong>ntiques et <strong>le</strong> fait <strong>de</strong> <strong>le</strong>s subdiviser lors <strong>de</strong><br />

la secon<strong>de</strong> étape a augmenté <strong>le</strong>s différences. Il n’est donc pas surprenant que <strong>le</strong>s catégorisations<br />

réalisées lors <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> étape ne soient plus similaires entre <strong>le</strong>s entraînés et <strong>le</strong>s brasseurs. Par<br />

ail<strong>le</strong>urs, seu<strong>le</strong> la catégorisation <strong>de</strong>s participants entraînés suit la catégorisation théorique du livre. Ce<br />

résultat est cependant à prendre avec précaution car l’analyse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ndrogrammes <strong>de</strong>s CAH a tout <strong>de</strong><br />

<strong>même</strong> révélé très peu <strong>de</strong> similarités entre <strong>le</strong>s groupes <strong>de</strong> bières réels et théoriques. Comme souligné<br />

plus haut, ce résultat est certainement dû au seul regroupement <strong>de</strong>s trois Scotch a<strong>le</strong>s. La catégorisation<br />

sensoriel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s brasseurs semb<strong>le</strong>nt fondée sur d’autres critères que ceux utilisés par d’Eer (2005) <strong>pour</strong><br />

sa catégorisation théorique.<br />

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