14.08.2013 Views

le même processus pour tous - Université de Bourgogne

le même processus pour tous - Université de Bourgogne

le même processus pour tous - Université de Bourgogne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Revue bibliographique<br />

Peu à peu, <strong>le</strong>s théories dites « fondées sur <strong>le</strong>s similarités » tel<strong>le</strong>s que la théorie prototypique, la<br />

théorie <strong>de</strong> l'exemplaire et une partie <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s schémas sont apparues comme insuffisantes <strong>pour</strong><br />

expliquer la structure réel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s concepts. Selon Murphy et Medin (1985), ces théories ne permettent<br />

pas d'expliquer la cohérence conceptuel<strong>le</strong>, c'est-à-dire <strong>le</strong>s liens profonds qui unissent entre eux <strong>le</strong>s<br />

éléments d'une <strong>même</strong> catégorie. La catégorisation ne se fait pas sur la base d'une simp<strong>le</strong> association <strong>de</strong><br />

propriétés entre un concept et un élément, mais nécessite <strong>de</strong> comprendre <strong>le</strong>s corrélations et <strong>le</strong>s<br />

dépendances causa<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ces propriétés. En effet, il est souvent diffici<strong>le</strong> d'i<strong>de</strong>ntifier quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s<br />

propriétés communes et <strong>le</strong>s propriétés distinctives <strong>de</strong>s objets à prendre en compte lors <strong>de</strong> la<br />

catégorisation. Il faut donc que <strong>le</strong>s gens disposent <strong>de</strong> contraintes permettant <strong>de</strong> choisir et <strong>de</strong> limiter <strong>le</strong><br />

nombre <strong>de</strong> propriétés prises en compte <strong>pour</strong> porter un jugement <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> et donc <strong>pour</strong> catégoriser.<br />

Selon <strong>le</strong>s théories « fondées sur <strong>le</strong>s connaissances » ou « fondées sur <strong>le</strong>s théories », ces contraintes<br />

dépen<strong>de</strong>nt surtout <strong>de</strong>s connaissances préalab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s objets à catégoriser, du but suivi et du contexte<br />

dans <strong>le</strong>quel la catégorisation a lieu. L'idée est que <strong>le</strong>s concepts ne s’appuieraient pas seu<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s<br />

relations <strong>de</strong> similarité qui existent entre <strong>le</strong>s éléments mais feraient éga<strong>le</strong>ment intervenir <strong>le</strong>s<br />

connaissances et <strong>le</strong>s représentations que <strong>le</strong>s gens ont du mon<strong>de</strong> en général. Ces théories permettent<br />

notamment d'expliquer <strong>pour</strong>quoi certains éléments, a priori peu similaires, peuvent former une<br />

catégorie cohérente dans certaines circonstances. C’est <strong>le</strong> cas <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>s catégories « ad hoc »<br />

<strong>de</strong> Barsalou (1983, 2009). Les catégories « ad hoc » sont <strong>de</strong>s catégories construites spontanément afin<br />

d’atteindre un but pertinent dans une situation donnée. Par exemp<strong>le</strong>, construire une catégorie « choses<br />

à vendre lors d’un vi<strong>de</strong>-grenier » est uti<strong>le</strong> <strong>pour</strong> atteindre l’objectif <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s affaires dont on ne<br />

veut plus. C’est ainsi que <strong>le</strong>s éléments « enfants », « animaux », « albums photo », « argent liqui<strong>de</strong> »<br />

semb<strong>le</strong>nt ne rien avoir en commun, mais dans <strong>le</strong> contexte d'un incendie <strong>de</strong> maison, <strong>tous</strong> ces éléments<br />

font partie <strong>de</strong> la catégorie « choses à sauver ».<br />

Nous venons <strong>de</strong> passer en revue <strong>le</strong>s cinq principaux modè<strong>le</strong>s expliquant comment <strong>le</strong>s concepts sont<br />

représentés et structurés menta<strong>le</strong>ment et quel type d’information ils contiennent. Pour résumer, ces<br />

cinq modè<strong>le</strong>s peuvent être divisés en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s approches : <strong>le</strong>s approches fondées sur la similarité<br />

et <strong>le</strong>s approches fondées sur <strong>le</strong>s connaissances. L’approche fondée sur <strong>le</strong>s similarités comprend <strong>le</strong>s<br />

théories classique, prototypique, exemplariste (et une partie <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s schémas) et soutient que<br />

la catégorisation est faite sur la base <strong>de</strong> similarités entre un élément donné et une abstraction <strong>de</strong> la<br />

catégorie (définition nécessaire et suffisante ou prototype) ou un ou plusieurs exemp<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la<br />

catégorie. L’approche fondée sur <strong>le</strong>s connaissances, qui comprend la théorie <strong>de</strong>s schémas et la théorie<br />

<strong>de</strong>s connaissances, assume que <strong>le</strong>s gens catégorisent <strong>le</strong>s choses sur la base <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> sens entre<br />

<strong>le</strong>s éléments et <strong>le</strong>s catégories. Ces cinq modè<strong>le</strong>s diffèrent notamment selon l’économie cognitive <strong>de</strong>s<br />

représentations menta<strong>le</strong>s, c'est-à-dire la quantité d’information stockée et la cohérence catégoriel<strong>le</strong>,<br />

c'est-à-dire ce qui fait que <strong>le</strong>s éléments d’une catégorie vont logiquement ensemb<strong>le</strong>. Aujourd’hui<br />

16

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!