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Annales de Philosophie Chrétienne 26.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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SCHELLÏNG. 187<br />

tant ses principales définitions. — V absolu n'est ni infini, ni fini;<br />

ni être, ni connaître, ni sujet, ni objet. Qu'est-ce donc? C'est ce<br />

en quoi se confon<strong>de</strong>nt et disparaissent toute opposition, toute di-<br />

versité, toute séparation, comme celle <strong>de</strong> sujet et d'objet, <strong>de</strong> sa-<br />

voir et d'être, d'esprit et <strong>de</strong> nature, d'idéal et <strong>de</strong> réel. C'est la<br />

force universelle à l'état <strong>de</strong> simple puissance. Schelling lui donne<br />

quelquefois le nom <strong>de</strong> Dieu *. Alors il distingue en Dieu <strong>de</strong>ux<br />

états : il y a d'abord Dieu en soi, à l'étal d'idée, Deus imjdicilus ;<br />

puis Dieu se révélant dans le mon<strong>de</strong> et par le mon<strong>de</strong>, arrive à une<br />

existence accomplie, Deus explicitus.<br />

D'autres fois Schelling ne fait <strong>de</strong> Dieu qu'une <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong><br />

l'absolu, un <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue sous lesquels on peut le consi-»<br />

dérer.<br />

Enfin, Schelling paraît avoir conçu Dieu comme la raison ab-<br />

solue et impersonnelle, comme le mon<strong>de</strong> idéal, l'idée <strong>de</strong> toutes<br />

les idées *. Celte conception, qui peut au fond se ramener à la pré-<br />

cé<strong>de</strong>nte, a, comme nous le verrons, servi <strong>de</strong> base au système <strong>de</strong><br />

Hegel.<br />

Cette force unique qui engendre éternellement l'univers, on<br />

peut l'appeler natura nnturans ; elle n'est, à proprement parler,<br />

l'univers, natura naturaia, qu'autant qu'elle est à l'état <strong>de</strong> déve-<br />

loppement ou d'actualité. Mais soit que l'on considère la nature<br />

en puissance ou en acte, c'est au fond et toujours une seule et<br />

même chose, c'est l'absolu. La nature déployée en individus est<br />

toujours la nature, et les individus ne sont que ses formes, ses<br />

phénomènes, car tout est un et le même '.<br />

' C'est ainsi que M. Cousin a entendu le principe <strong>de</strong> son maître.<br />

Après avoir défini l'absolu : « La substance commune et le commun<br />

» idéal du moi et du non-moi , leur i<strong>de</strong>ntité, u il ajoute aussitôt : t^ Cette<br />

» i<strong>de</strong>ntité absolue du moi et du non-moi, <strong>de</strong> l'homme et <strong>de</strong> la nature,<br />

)) c'est Dieu.» Frag. philos,, p'c'f. <strong>de</strong> la 2, édit., p. a8.<br />

^ Bruno, p. 43.<br />

* L'unité <strong>de</strong> l'absolu est si rigoureuse, suivant Scbelllng, qup par<br />

rapport aux choses en elles-mêmes, il n'y a pas <strong>de</strong> succession. Le tems

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