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Annales de Philosophie Chrétienne 26.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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hégi:l. 3G1<br />

impuissant et iinmoljile , encore moins une pure conception <strong>de</strong><br />

notre esprit , un mo<strong>de</strong> fini du sujet pensant , comme on le sup-<br />

pose vulgairement ; elle est au contraire la substance et la vie<br />

universelle ; elle se développe sous toutes les formes <strong>de</strong>s choses<br />

finies par un mouvement progressif, sans commencement et<br />

sans fin ; il serait également absur<strong>de</strong> <strong>de</strong> supposer l'idée hors d«<br />

la réalité , ou la réalité hors <strong>de</strong> Ticlte. L'être ne saurait être indépendamment<br />

<strong>de</strong> sa manifestation, et réciproquement la mani-<br />

festation ne saurait être indépendamment <strong>de</strong> l'être. Or l'être<br />

c'est l'idée ; la réalité, c'est la manifestation <strong>de</strong> l'idée.<br />

L'idée proprement dite est « l'harmonieuse unité <strong>de</strong> cetensem-<br />

>• ble universel qui se développe éternellement. Tout ce qui existe<br />

» n*a <strong>de</strong> vérité qu'autant qu'il est l'idée passée à l'étal d'existence ;<br />

» car l'idée est la véritable et absolue réalité '.» Considérée dans<br />

son état primitif, elle est comme un geime où se trouvent conte-<br />

nus le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la nature el le mon<strong>de</strong> do l'esprit ; en elle ces<br />

<strong>de</strong>ux mon. les préexistent déjà. C'est ainsi que , suivant les<br />

croyances communes, le mon<strong>de</strong> , avant la création, existait déjà<br />

dans l'intelligence <strong>de</strong> Dieu. L'idée est donc l'origine , le principe,<br />

l'abrégé dé toutes choses ;<br />

nies antiques.<br />

son symbole, c'est l'œuf <strong>de</strong>s cosmogo-<br />

Les déterminations <strong>de</strong> l'idée sont comme autant <strong>de</strong> détermina-<br />

tions <strong>de</strong> Dieu ;<br />

elles s'enchaînent nécessairement les unes aux au-<br />

tres •, leur déploiement , que Hegel appelle dialectique , est la ma-<br />

nifestation <strong>de</strong> ce qui est à l'état latent ; il est le transport à l'exté-<br />

rieur <strong>de</strong> ce qui jusque-là était intérieur ; la limitation est la loi<br />

suprême <strong>de</strong> l'existence universelle ; la matière est la substance , la<br />

base <strong>de</strong>s choses ="; elle en est l'universalité ; elle constitue l'unité<br />

immédiate <strong>de</strong> tout ce qui existe sous <strong>de</strong>s apparences diverses ;<br />

elle est une ,<br />

et toujours i<strong>de</strong>ntique à elle-même.<br />

Il est donc <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> se développer : « Mais<br />

» pour comprendre ce que c'est que cette évolution jjar laquelle<br />

Cours d'Esthétique, trad. franc., p. 84, 85.—Voir anssi p. 1 15, 1 16.<br />

" Par la matière Hegel n'entend point les corps ; il prend le mot <strong>de</strong><br />

matière a peu près dans le sens péripaléticien.

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