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Annales de Philosophie Chrétienne 26.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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260 LA SOCIÉTÉ<br />

Le chistianisme expliquait la société. — Son influence ayant cessé laisse<br />

la société inexplicable. — Fausse direction donnée aux esprits.<br />

Comparaison entre l'ancienne et la nouvelle société. — La propriété<br />

ne peut plus être à l'abri <strong>de</strong>s passions laissées sans explication et sans<br />

frein. — Sans la religion le peuple est délivré <strong>de</strong> toute obéissance.<br />

« Nous sommes arrivés à une <strong>de</strong> ces époques où, après la <strong>de</strong>s-<br />

>» truciion d'un oi'dre social tout entier, un nouvel ordre com-<br />

» mence La société est en poussière.<br />

L'ordre social détruit est celui qui reposédt sur le dogme ancien^<br />

le Christianisme ; la société en poussière est celle qui avait été formée<br />

par ce dogme.<br />

Sous le dogme ancien, on regardait : « La terre livrée au mal<br />

» comme un lieu d'épreuve, comme le vestibule d'un ciel ou le<br />

» mal serait réparé, comme conduisant soit à l'enfer, soit au pa-<br />

» radis. » Quand cette foi a dépéri, la société a dépéri ; et , quand<br />

cette fol s'est éteinte, la société s'est éteinte. Voilà où nous en<br />

soiîunes.<br />

Libre à M. Pierre Leroux <strong>de</strong> penser que celte foi est morte ;<br />

libre encore à lui <strong>de</strong> le dire ; bien libre à lui après cela <strong>de</strong> ne<br />

pas nous dire un mot <strong>de</strong> ce qui sera à la place <strong>de</strong> ce dogme an-<br />

cien ; mais voyons, d'après le philosophe progressif , ce que cette<br />

foi éteinte enseignait.<br />

« L'Eglise et la vie future qu'elle annonçait et dont elle en-<br />

seignait les voies étaient le complément ou la réparation <strong>de</strong> la<br />

vie terrestre. Aux affligés, aux malheureux, il restait (même<br />

après que tout leur avait défailli) une croyance que rien ne trju-<br />

blait, savoir que cette vie n'était qu'un passage vers la vie éter-<br />

nelle. Le juste et l'injuste étaient dédnis : quand un homme vio-<br />

lait la loi, on ne se <strong>de</strong>mandait pas avec anxiété si la société n'é-<br />

tait pas cause ou complice <strong>de</strong> son crime ; on l'appelait méchant<br />

et on le punissait. Eu un mot toutes les âmes avaient foi dans<br />

l'ordre politique et dans l'ordre religieux ; et cette foi se mani-<br />

festait dans tout ce que la poésie, c'est-à-dire le symbole, pouvait<br />

enfanter pour la vue ou pour les oreilles, les cathédrales, les ta-

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