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une histoire sociale du curling au Québec de 1807 à 1980

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La présence militaire<br />

159<br />

Le table<strong>au</strong> 4 nous l'indiquait: sur <strong>une</strong> soixantaine d'année, on en arrive <strong>à</strong> la<br />

formation d'un premier rése<strong>au</strong> <strong>de</strong> clubs avec <strong>une</strong> masse significative <strong>de</strong> joueurs.<br />

Toujours embryonnaire en 1840, ce rése<strong>au</strong> connaît un premier essor en partie<br />

re<strong>de</strong>vable <strong>à</strong> la présence militaire <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> la même décennie. Si on ne peut leur<br />

attribuer la paternité <strong>du</strong> <strong>curling</strong> <strong>au</strong> moment <strong>de</strong> la Conquête, l'engagement <strong>de</strong>s<br />

officiers entre 1830 et 1870 est significatif. La relative accalmie qui s'installe après<br />

les Rébellions leur laisse donc be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> temps libre 6o • À la fm <strong>de</strong> la décennie<br />

trente, le Montreal Club répond alors <strong>à</strong> <strong>une</strong> requête <strong>du</strong> colonel Cathcart <strong>de</strong>s 1 th<br />

King's Dragoon Guards en expédiant dix paires <strong>de</strong> fers <strong>à</strong> <strong>de</strong>ux régiments cantonnés<br />

<strong>au</strong> sud <strong>de</strong> Montréal. Ainsi, avant même la naissance <strong>du</strong> club Thistle en 1841, le<br />

Montreal Curling Club organise un match avec le régiment <strong>du</strong> 71th Highland Light<br />

infantry près <strong>de</strong> Saint-Jean. Lorsque ce régiment fut rapatrié <strong>à</strong> Montréal en 1842,<br />

plusieurs militaires joignirent les rangs <strong>de</strong> l'établissement montréalais. Simpson 61 a<br />

dénombré pas moins <strong>de</strong> 28 militaires qui ont été membres <strong>du</strong> Montreal Club entre<br />

1840 et 1857. La situation est analogue <strong>à</strong> <strong>Québec</strong> où les militaires font sentir leur<br />

présence. Cette fois, ils se regroupent <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux clubs distincts, Cameron et<br />

Stadacona, et <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s membres en règle <strong>du</strong> RCCC <strong>à</strong> la fin <strong>de</strong> la décennie <strong>de</strong><br />

1840. Quelques années avant leur retrait définitif, les militaires fon<strong>de</strong>nt encore un<br />

nouve<strong>au</strong> regroupement, les Royal Engineers ayant pour domicile Pointe-Lévis. En<br />

fait, il se trouve que ce groupe militaire est employé <strong>à</strong> la fortification sud <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>teurs<br />

60 Il est <strong>à</strong> propos <strong>de</strong> distinguer l'officier <strong>du</strong> simple soldat puisque les sports sont réservés <strong>à</strong> l'élite<br />

militaire. Cl<strong>au</strong><strong>de</strong>tte Lacelle, La garnison britannique dans la ville <strong>de</strong> <strong>Québec</strong> d'après les journ<strong>au</strong>x <strong>de</strong><br />

/764 <strong>à</strong> /840, Ottawa, Parcs Canada, Histoire et Archéologie, nO 23, 1979, 110 p.<br />

61 Robert W. Simpson, op. cit., p. 205.

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