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une histoire sociale du curling au Québec de 1807 à 1980

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véritable dans ce sport. Reprenant les termes <strong>de</strong> Simmel, « l'unité <strong>du</strong> groupe<br />

s'objective elle-même dans un groupe88». Les membres <strong>du</strong> club Jacques-Cartier<br />

prennent conscience que leur club est le premier club francophone <strong>au</strong> pays89. Le<br />

<strong>curling</strong> <strong>de</strong>vient <strong>une</strong> activité <strong>à</strong> succès pour les francophones <strong>de</strong> <strong>Québec</strong>; ils<br />

l'organisent, y participent et s'y reconnaissent comme groupe.<br />

339<br />

En bref, ils répon<strong>de</strong>nt <strong>à</strong> cette nécessité fondamentale d'exister en tant que<br />

forme <strong>sociale</strong>. Mais attardons-nous encore un moment <strong>au</strong> cas <strong>du</strong> club Jacques-Cartier<br />

<strong>de</strong> <strong>Québec</strong>. Quelle a bien pu être l'étincelle qui a engendré le regroupement? Cette<br />

question est plus complexe que la précé<strong>de</strong>nte. S'il était possible d'interroger<br />

A. C. Picard 90 , le premier prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> club, la réponse serait facilitée.<br />

En substance, disons d'abord qu'il f<strong>au</strong>t atteindre <strong>une</strong> taille critique, un nombre<br />

raisonnable d'a<strong>de</strong>ptes afin <strong>de</strong> rendre viables les installations. D'<strong>au</strong>tre part, l'utilité <strong>du</strong><br />

lieu passe par le fait <strong>de</strong> sa proximité. Coexistence fortuite <strong>de</strong> l'espace et <strong>du</strong> temps, le<br />

moment était probablement bien choisi <strong>à</strong> <strong>Québec</strong> afin <strong>de</strong> lancer un nouve<strong>au</strong> club. En<br />

effet, le club Jacques-Cartier semblait répondre <strong>à</strong> <strong>une</strong> forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> puisque<br />

l'examen <strong>de</strong>s listes <strong>de</strong> membres <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres clubs <strong>de</strong> <strong>Québec</strong> révèle <strong>une</strong> très faible<br />

migration <strong>de</strong>s joueurs francophones <strong>de</strong>s <strong>au</strong>tres clubs vers le Jacques-Cartier après la<br />

fondation <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. Ainsi, nous sommes porté <strong>à</strong> croire qu'un nombre important<br />

<strong>de</strong> curleurs attendaient patiemment l'ouverture d'un nouve<strong>au</strong> club. Que le lea<strong>de</strong>rship<br />

88 Georg Simmel, Sociologie et épistémologie, Paris, Presses universitaires <strong>de</strong> France, 1981, p. 183.<br />

(238 p.)<br />

89« Le club Jacques-Cartier <strong>de</strong> la vieille capitale est le seul club <strong>de</strong> <strong>curling</strong> français <strong>au</strong> Canada; il a un<br />

brillant avenir dans ce be<strong>au</strong> sport d'hiver. », Le Soleil, 10 février 1932, p. 16.<br />

90 Quebec Chronicle-Telegraph, 9 janvier 1960, p. 10.

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