09.08.2013 Views

une histoire sociale du curling au Québec de 1807 à 1980

une histoire sociale du curling au Québec de 1807 à 1980

une histoire sociale du curling au Québec de 1807 à 1980

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

donné <strong>une</strong> masse critique <strong>de</strong> citoyens qui disposent <strong>de</strong> suffisamment <strong>de</strong> temps et <strong>de</strong><br />

ressources afm <strong>de</strong> s'adonner <strong>à</strong> <strong>une</strong> activité somme toute non essentielle <strong>de</strong> la vie.<br />

D'<strong>au</strong>tre part, le fait <strong>de</strong> s'agglomérer ainsi transforme les rapports soci<strong>au</strong>x:<br />

impossibilité pour l'indivi<strong>du</strong> <strong>de</strong> connaître tous ses concitoyens tout en <strong>de</strong>meurant lui­<br />

221<br />

même un inconnu <strong>au</strong>x yeux d'<strong>une</strong> vaste majorité. Ces rapports plus impersonnels où<br />

le citoyen se fond dans la masse <strong>de</strong>s anonymes l'obligent en contrepartie <strong>à</strong><br />

développer <strong>de</strong>s stratégies nouvelles, <strong>une</strong> participation <strong>à</strong> la vie collective <strong>au</strong> sein <strong>de</strong><br />

groupes ciblés et en l'occurrence, les organisations sportives. De l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

villes où le <strong>curling</strong> se pratique, l'Île <strong>de</strong> Montréal représente <strong>à</strong> elle seule 63 % <strong>de</strong> tous<br />

les curleurs. Toutefois, si l'urbanisation crée <strong>de</strong>s conditions favorables, <strong>à</strong> Montréal le<br />

boom <strong>de</strong> l'immobilier qui accompagne ce passage dans le XX e siècle exerce un effet<br />

pervers, <strong>une</strong> pression <strong>à</strong> la h<strong>au</strong>sse sur le prix <strong>de</strong> la propriété foncière. En comparaison<br />

d'<strong>au</strong>tres sports, le <strong>curling</strong> nécessite un espace moyen pour sa réalisation. L'enceinte<br />

<strong>de</strong> hockey ou <strong>de</strong> baseball exige davantage, la raquette, moins. En raison <strong>de</strong> la<br />

composition <strong>sociale</strong> <strong>de</strong>s clubs, le <strong>curling</strong> montréalais a tout <strong>de</strong> même les moyens lui<br />

permettant <strong>de</strong> résister <strong>à</strong> la spéculation foncière et conséquemment <strong>à</strong> <strong>de</strong>s h<strong>au</strong>sses <strong>de</strong><br />

taxes résultant <strong>de</strong> l'<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> la valeur.<br />

De nouve<strong>au</strong>x acteurs institutionnels<br />

Au début <strong>de</strong> la décennie 1870, le <strong>curling</strong> québécois ne s'appuie donc que sur un<br />

nombre restreint d'acteurs. Des sept clubs dénombrés, quatre seulement affichent <strong>une</strong><br />

certaine vitalité : Montreal, Caledonia, Thistle et Quebec. Ces clubs sont sous l'égi<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la Canadian Branch dont les affaires sont regroupées <strong>à</strong> Montréal. La Canadian<br />

Branch jouit tout <strong>de</strong> même d'<strong>une</strong> influence considérable parce qu'elle représente

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!