Archiv für slavische Philologie

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Stojan Novakovic,
slaves et snr leurs chefs non seulement daiis le volsinage imm^diat et sur
le littoral, mais meme dans les pays situes au-delä des montagnes. Eu
tenant fermement ä leur autonomie, qui devenait leur seul point d'ap-
pui aussi bien qu'ä leur nationalite romane et ä l'eglise de Rome, se
rattachant d'ailleiirs aux ilots de population albaiiaise qui ne se confou-
dait pas avec les Slaves, les villes autouomes donnaient un tout autre
aspect aux pays maritimes, au regard des pays slaves compacts de
l'autre versaut i).
Les institutions autonomes des villes romaues, creees par la force
des circoustances au commeucemeut de la colonisatiou slave, survecurent
en taut que modus vivendi k l'organisation des Slaves, alors que leurs
etats surgissaient deja de la dissolution söculaire des tribus 2). Apres
l'ötablissement de la royaute parmi les Serbes, ces villes autonomes fureut
Sans cesse appelees ä servir d'intermediaires, non pas seulement com-
merciaux, entre le roi serbe et les autres puissanees. Les relations reci-
proques decoulaient dc^jä des traditions et existaient comme cbose natu-
relle et inevitable. Les reis de Serbie s'accoutumaieut ä confirmer les
Privileges de municipalitös romanes appartenant ä leurs villes mari-
times, et meme ceux des villes qui n'avaieut jamais appartenu ä leur
territoire, comme Raguse; pas une fois ils ne songerent ä detruire dans
leur royaume un tel ordre de choses. Les municipalitös romanes ne son-
geaient pas non plus ä se faire litiöre de leurs interOts particuliers au
profit de la Serbie ni ä se coufondre avec la population nou-romaue du
royaume voisin. Cattaro dtait la municipalite autonome qui fit le plus
longtemps partie de la Serbie. Elle avait tres bien su s'y prendre pour
garder tonte son autonomie de sorte qu'elle traitait ses aflaires, de sa
propre initiative avec les autres villes autonomes, maintenant ainsi con-
tinuellement et avec la plus vive energie son caractere autonome au
1) Un bei expose etlmographique de la Serbie maritime est ä lire dans
un diplome de la reine Helene (1270— 13H) au monastere de Saint-Nicolas
de Vranjina: A otl B.iacTe;ii. bcjihkhxi. ujiw Majiiixi, ji njiaÄoyiuTHXL npoiHXL,
umi c Gpi,f)iiiii>, ujiii JlaTiiuiiui,, ii.iii ApöauacL, iijiu B^iaxL, kto ÄpL;iHC iicnaKocxiiTii
Hju OTuini 4T0 -iH)6o oTi. CBCTaro xpaMa cero, etc. (Et si quelqu'un des seig-
neurs, gr.inds ou petits. ou tout autre admiuistrateur, qu'il soit Serbe ou La-
tin, Albauaiö ou Valaque, osait faire un dommage ou commettre un rapt au
detrimeut de cette sainte 6glise etc.) Les Serbes, et les Latins representent la
classe dirigeante; le Valaque et l'Albanais les bergers. FjiacHiiK XLVII, 22:i.
~'i Voir le chapitre IT.i du Statut de Cattaro (// ellectione, salario et ofßtio
comitum Seluvorutn, anno Doiuini 1352, die 28 aprilis.