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Archiv für slavische Philologie

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462 Stojan Novakovid,<br />

se pouräuivit sous chacune de ces enseignes afin d'arriver, si possible, ä la<br />

domination sur la peninsnle tonte entiere. On mettait alors de c6t6, con-<br />

form^ment aux idees gönerales du siecle, 1 idde de la nationalitd; on se<br />

laissait corduire par Tidöe imperialiste sans s'apercevoir que toutes ces<br />

tendances contraires ne faisaient que se paralyser les unes les autres et<br />

pröparer le terrain pour le troisietne larrou, etranger ä tous.<br />

Les natioDalites, du reste, ne servaient qu'a fournir l'enseigne.<br />

L' Organisation du moyeu äge n'emanait point, comme c'est aujourd'hui le<br />

cas, des masses populaires. Le peuple ne fournissait que son nom au<br />

chef, roi ou empereur. Le chef avait le droit absolu de tirer du peuple<br />

tous les moyens qui lui dtaient nöcessaires, Targent et la force militaire.<br />

La se boruait au moyen-äge le role des classes populaires. Le chef de-<br />

leguait la puissance souveraine ä ses sous-chefs, aux dynnstes {vlasfeh)<br />

du pays, petits ou grands. Le bas peuple restait subjugu*^; il ne poss6-<br />

dait aucun droit et ne comptait pas.<br />

Alors comment le sentiment national se raanifestait-il en fait?<br />

C'^tait presque exclusivement par le moyen de la religion que le<br />

peuple parvenait au moyen-äge ä faire connaitre son sentiment. Le<br />

Slave etait fier de sa liturgie slave. On ne put jamais lui imposer la li-<br />

turgie grecque quoique la confession füt la meme; les Grecs ne par-<br />

vinrent a imposer leur liturgie qu'aux Albanais (au moins tant que<br />

ceux-ci resterent sous leur autorite politique) et aux Romans, lesquels<br />

comme les Albanais, n'ayant jamais reussi ä former un 6ta.t independant<br />

quelconque, malgr^ la conservation de leur nationalitö, n'avaient jamais<br />

non plus reussi ä se cröer uue langue littöraire ni une liturgie natio-<br />

nale ^). La faible culture romane et albanaise du moyen-äge n'avait<br />

point de telles exigences.<br />

La culture nationale ne döpassait point les maiiifestations religieuses<br />

et liturgiques. La politique s'en servait comme d'un etendard tant qu'il y<br />

avait quelqu'un d'assez vigoureiix pour le porter. Et comme l'organisa-<br />

tion de 1 etat (^tait, par la culture meme, fix6e et reduite aux classes les<br />

plus elevees de la societe, la disparition du clief signifiait presque toujours<br />

le cataclysme de sa politique tonte entifere, qui ne laissait que de-ci<br />

de-lä des vestiges plus ou moins apparents.<br />

1) On raconte en plaisantant que les Romans ;Oincari; des Balcans n'ont<br />

plus de grammaire de leur langue parce qu'ellc avait 6te 6crite sur des feuilles<br />

de chou qu'une vache—a. par malheur, aval6e8.

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