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George Grigore L'arabe parlé à Mardin – monographie d'un parler ...

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« Il est haut (grand) comme le palmier, mais son jugement est comme<br />

celui de la chèvre ».<br />

b) Noms terminés en /n/ (consonne composant les morphèmes du pluriel<br />

masculin régulier <strong>–</strong> īn <strong>–</strong> et respectivement du duel <strong>–</strong> ayn)<br />

b-1) Le pluriel en īn<br />

L’annexion d’un nom ou d’un adjectif possessif <strong>à</strong> un nom, pluriel<br />

masculin régulier, en īn n’entraîne point la chute du /n/, contrairement <strong>à</strong> ce qui se<br />

passe en arabe classique, mais en concondance avec ce qui se passe dans la<br />

plupart des dialectes contemporains :<br />

mhandəsīn əš-šərke « les ingénieurs de la compagnie » ;<br />

m‘alləmīn əl-maktab « les instituteurs de l’école » ;<br />

awūqat}īn h}asan « les avocats de Hasan » ;<br />

m‘alləmīn-u « ses instituteurs » ;<br />

awūqat}īn-u « ses avocats » ;<br />

arqad}āšīn-i « mes amis » ; « mes copains » ;<br />

məsləmīn-kən « vos musulmans ».<br />

Observation : On peut rencontrer aussi de très rares exceptions, des<br />

pluriels dont la consonne finale n est éliminée quand ils sont le premier terme<br />

dans l’état d’annexion, mais seulement dans des expressions figées, héritées telles<br />

quelles de l’ancien fonds arabe, comme par exemple le pluriel banī (de banīn, sg.<br />

bin « fils ») : banī Adam « les fils d’Adam », « les hommes ». Ce syntagme<br />

classique <strong>–</strong> dont l’origine est dans le texte coranique <strong>–</strong> est présent dans tous les<br />

dialectes (v. Marçais 1902 : 148). Il pose parfois des difficultés pour les<br />

<strong>Mardin</strong>iens qui l’interprètent comme un singulier (la voyelle finale /i/ est<br />

interprétée comme la marque de l’état d’annexion en kurde). Exemple :<br />

Bən-i adam əswəd rās we.<br />

(rendu en turc par Insanoğlu kara kafalıdır).<br />

« L’homme est noir de tête (L’homme a des pensées noires / broie du<br />

noir) ».<br />

b-2) Le duel<br />

D’une façon générale, l’annexion au duel ne détermine pas la disparition<br />

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