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George Grigore L'arabe parlé à Mardin – monographie d'un parler ...

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Une occurrence extrêmement fréquente, dans notre corpus, est détenue<br />

par les propositions constituées par des verbes, <strong>à</strong> l’impératif, en turc ou en kurde.<br />

Exemples :<br />

buyurun (turc)! ayš trīdūn tāklūn?<br />

S’il vous plaît! Qu’est-ce que vous voulez manger?<br />

b-xo (kurde)! hādi z-zabaše kama baqlawa ye…<br />

Mange! Cette pastèque est comme un baclava (gâteau feuilleté aux noix<br />

et au miel, très doux)...<br />

b) Propositions qui rendent le <strong>parler</strong> direct.<br />

D’habitude, le locuteur arabophone ne traduit pas les fragments d’un<br />

discours - réalisé, par lui même ou par un autre locuteur en kurde ou en turc <strong>–</strong> qui<br />

est sujet de sa relation, mais les reproduit tels quels. Ils sont introduits, en général,<br />

par les verba dicendi (qāl/yqūl <strong>–</strong> « dire » ; stah~bar/ yəstah~bər <strong>–</strong> « demander » et<br />

d’autres).<br />

Exemples :<br />

qāl l-i : bilind bipeyvin (kurde)! h~afīf raddaytu : kî l-i ser telefonê ye<br />

(kurde) ?<br />

Il m’a dit : Parle plus haut! J’ai répondu vite: Qui est <strong>à</strong> l’appareil?<br />

stah~bartu mən-nu : başka bir şey var mı (turc)? mā-qačam…<br />

Je lui ai demandé : il y a encore quelque chose? Il n’a pas <strong>parlé</strong>…<br />

c) Propositions en turc ou en kurde combinées avec des propositions<br />

en mardini dans la même phrase :<br />

Ces propositions en turc ou en kurde apparaissent liées aux propositions<br />

en mardini <strong>à</strong> l’intérieur d’une même phrase, par des conjonctions de coordination<br />

(w <strong>–</strong> « et »; lakən, am}m}a, faqat} <strong>–</strong> « mais ») ou de subordination (ki <strong>–</strong> « que » ;<br />

čənki <strong>–</strong> « parce que »). Le mardini a emprunté beaucoup de conjonctions au turc et<br />

au kurde. L’utilisation d’une telle conjonction marque, le plus souvent, la<br />

commutation vers la langue <strong>à</strong> laquelle celle-ci a été empruntée. Les plus<br />

fréquentes conjonctions de ce genre sont ki « que » et čənki « parce que » :<br />

La conjonction ki (kurde : ku ; turc : ki) que) a été empruntée en mardini<br />

où elle a la même signification qu’en kurde et turc, celle d’introduire le <strong>parler</strong><br />

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