Les tumeurs malignes au niveau du maxillaire - Bibliothèques de l ...
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<strong>maxillaire</strong> à point <strong>de</strong> départ buccal, et leurs effets sont synergiques et non<br />
additionnels. En effet, la consommation <strong>de</strong> tabac multiplie le risque <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong><br />
cancer <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> la cavité buccale par quatre, l’alcool par <strong>de</strong>ux et <strong>de</strong>mi, alors<br />
qu’une intoxication alcoolo-tabagique potentialise les effets par quinze.<br />
• Le tabac<br />
Le risque <strong>du</strong> tabac est lié à la présence d’irritants (phénols, aldéhy<strong>de</strong>s,<br />
acroléine…) et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (3,4 benzopyrène en<br />
particulier) qui sont directement impliqués dans le processus <strong>de</strong> carcinogénèse, alors<br />
que la nicotine, non cancérigène, n’est qu’additive. L’irritation chronique <strong>de</strong> la<br />
muqueuse par la fumée <strong>du</strong> tabac pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong>s dysplasies et après un délai <strong>de</strong> 15 à 20<br />
ans une transformation maligne.<br />
Il existe une relation dose-effet qu’il s’agisse <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> cigarettes par jour<br />
ou <strong>de</strong> l’ancienneté <strong>de</strong> la consommation <strong>du</strong> tabac. En effet, pour un risque <strong>de</strong> 1 chez<br />
un non fumeur, il est <strong>de</strong> 1,52 si la consommation est <strong>de</strong> 20 cigarettes par jour, et <strong>de</strong><br />
2,43 si la consommation dépasse 40 cigarettes par jour. De plus, plus le tabagisme<br />
est ancien, plus le risque est important : dans 95% <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> cancer <strong>de</strong> la cavité<br />
buccale, les mala<strong>de</strong>s fument <strong>de</strong>puis 20 ans.<br />
Le risque <strong>au</strong>gmente également si la fumée est inhalée, si la cigarette se<br />
consomme jusqu’<strong>au</strong> bout (forte concentration <strong>de</strong>s toxiques dans le mégot), si <strong>du</strong><br />
tabac brun est consommé. La consommation <strong>de</strong> pipe, <strong>de</strong> cigare, ou <strong>de</strong> tabac à<br />
chiquer présente également une toxicité pour la muqueuse buccale.<br />
• L’alcool<br />
Même si l’alcool n’est pas carcinogène en lui-même, les enquêtes<br />
épidémiologiques relient formellement une consommation excessive et le risque <strong>de</strong><br />
cancer <strong>de</strong> la bouche. La prise modérée d’alcool a peu ou <strong>au</strong>cun effet sur le risque<br />
d’apparition <strong>de</strong> cancer chez les non fumeurs. En revanche la consommation<br />
tabagique associée à une prise quotidienne d’alcool a un effet multiplicateur.<br />
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