Les tumeurs malignes au niveau du maxillaire - Bibliothèques de l ...
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• Signes rhinosinusiens<br />
<strong>Les</strong> signes fonctionnels rhinosinusiens sont souvent tardifs, et surtout non<br />
spécifiques d’un processus malin ce qui tend à retar<strong>de</strong>r le diagnostic. Face à cette<br />
banalité <strong>de</strong>s symptômes, et en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s contextes spécifiques notamment<br />
professionnels, certains caractères doivent retenir l’attention : l’unilatéralité et<br />
l’ancienneté <strong>de</strong>s manifestations qui vont progressivement vers une aggravation.<br />
L’obstruction nasale est le signe fonctionnel le plus souvent noté (60 à 90 % <strong>de</strong>s<br />
cas). Elle est souvent ancienne, d’abord unilatérale, et <strong>de</strong>vient permanente voire<br />
bilatérale. L’épistaxis (saignement <strong>de</strong> nez) est retrouvée dans 20 à 50 % <strong>de</strong>s cas.<br />
Elle a l’avantage d’alarmer le patient et <strong>de</strong> le faire consulter. La rhinorrhée<br />
(écoulement nasal) est retrouvée dans près <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s cas : il s’agit d’un<br />
écoulement qui peut être séreux, purulent, plus ou moins hémorragique, parfois<br />
sanieux ou féti<strong>de</strong>. Une hyposmie (perte partielle <strong>de</strong> l’odorat) ou une anosmie sont<br />
rarement notées. Une cacosmie, sensation <strong>de</strong> percevoir <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs féti<strong>de</strong>s, est<br />
parfois signalée. Enfin, les douleurs sinusiennes prennent toutes les<br />
caractéristiques et formes envisageables sans avoir <strong>au</strong>cun profil spécifique <strong>de</strong><br />
malignité.<br />
• Signes extrarhinosinusiens<br />
Si la tumeur poursuit son évolution, celle-ci finit par s’extérioriser en <strong>de</strong>hors<br />
<strong>de</strong>s cavités nasosinusiennes, et entraine <strong>de</strong>s symptômes extrarhinosinusiens d’une<br />
gran<strong>de</strong> variabilité.<br />
Des manifestations ophtalmologiques sont présentent dans 30 à 50 % <strong>de</strong>s<br />
cas. Ainsi, une atteinte <strong>de</strong>s voies lacrymales par envahissement ou compression<br />
donne une tuméfaction <strong>de</strong> l’angle interne <strong>de</strong> l’œil ou un épiphora (écoulement<br />
anormal <strong>de</strong> larmes), et par surinfection, une dacryocystite (infection <strong>du</strong> sac lacrymal),<br />
parfois associée à un œdème <strong>de</strong> la p<strong>au</strong>pière inférieure. Le refoulement <strong>de</strong>s<br />
structures intraorbitaires se manifeste par une exophtalmie (protrusion <strong>de</strong> l’œil)<br />
irré<strong>du</strong>ctible variable en fonction <strong>du</strong> point d’envahissement <strong>de</strong> l’orbite osseuse. <strong>Les</strong><br />
troubles oculomoteurs peuvent se manifester par une simple diplopie (vision double),<br />
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