United Nations High Commissioner for Refugees Haut ... - Refworld

MODULE UN
Tandis que la table 1.2 expose les défis ainsi que les réponses possibles
en ce qui concerne la transition de nature générale, la table 1.3 prend en
considération les implications y relatives qui sont spécifiques à l’UNHCR. Ces
défis pèsent sensiblement sur la manière de planifier et de mettre en œuvre la
réintégration.
Table 1.2 Défis généraux liés à la transition et réponses possibles
DÉFIS
RÉPONSES POSSIBLES
Stabilité politique et consolidation de la paix : la
nature souvent changeante des situations de
transition est susceptible d’influencer le calendrier
des activités de rapatriement, le degré auquel les
rapatriés peuvent être réintégrés avec succès et
également la mesure dans laquelle la sécurité,
l’autorité, la réhabilitation économique, la
réconciliation et les droits de l’homme sont rétablis.
L’insécurité politique risque de déplacer à nouveau
les rapatriés à travers la frontière. La coordination
entre les acteurs militaires et humanitaires peut
constituer un défi supplémentaire.
Niveau de l’engagement international : ceci peut
changer si des nouveaux problèmes émergent
ailleurs, si des situations se prolongent en raison du
blocage de processus politiques (qui est
préjudiciable en ce qui concerne la disponibilité des
ressources). Un défi supplémentaire consiste dans
la séparation entre le travail humanitaire et le
soutien politique et/ou l’intérêt du donateur à l’égard
d’un pays donné.
Priorités et politiques du gouvernement
national : il se peut que les rapatriés ou les régions
éloignées dans lesquelles ils se rapatrient ne
fassent pas partie des priorités du gouvernement
(comme par ex. la sécurité nationale et le
développement). A l’inverse, les gouvernements
essaient parfois de forcer une vitesse de retour plus
élevée qu’il n’est socialement, économiquement et
physiquement possible (par ex. dans le contexte
d’élections). En outre, il arrive que les
gouvernements favorisent certaines régions de
retour (et/ou manifestent des préférences
sectorielles) qui ne conviennent pas aux
communautés ou qui ne sont pas viables. Ceci peut
s’opposer à un droit fondamental des individus
dans le contexte du rapatriement librement
consenti : le droit de choisir au sein des frontières
nationales l’endroit du rapatriement. Des attentes
élevées du côté du gouvernement quant au
financement risquent de compliquer les
négociations et d’entrainer de sa part l’imposition
de certaines conditions aux opérations.
Suivre de près les développements politiques et
de sécurité ; planifier selon des scénarios
multiples (et non pas suivant le plus optimiste) ;
mettre en place des mécanismes de
coordination entre les acteurs militaires et
humanitaires.
Exploiter les possibilités au bénéfice de la
population déplacée, partager les informations,
s’engager dans un dialogue continu avec les
donateurs ; communiquer les préoccupations au
gouvernement.
Travailler à travers l’UNCT avec le
gouvernement afin de définir un cadre global et
des objectifs précis pour la transition qui
prennent en considération les aspects
macro-économiques plus généraux ;
communiquer au gouvernement les
préoccupations concernant les régions de retour
qui sont moins appropriées ; harmoniser les
préférences gouvernementales quant aux
interventions infrastructurelles avec les besoins
de subsistance des communautés.
UN - 23