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MODULE UN
Table 1.2 Défis généraux liés à la transition et réponses possibles
DÉFIS
Modalités de financement : les modalités de
financement des activités de transition-relèvement
ne sont pas encore développées de manière
suffisante. Le défi principal consiste à combiner la
flexibilité et la rapidité des déboursements avec les
considérations attachées à la viabilité à long terme.
La multiplicité des agences onusiennes et plus
particulièrement leurs initiatives non coordonnées
de collecte de fonds représentent un problème
supplémentaire.
Cultures institutionnelles au sein des
agences humanitaires et de développement:
dans le contexte d’une transition-relèvement, les
acteurs humanitaires, politiques, militaires et de
développement constituent un mélange complexe
qui s’avère souvent problématique en raison de la
diversité de leurs cultures institutionnelles et de
leurs procédures de travail.
Outils et capacités : tandis que des outils ont été
créés spécifiquement pour les urgences
humanitaires et pour le développement, il y en a
peu qui correspondent spécifiquement aux besoins
de la transition-relèvement. Si néanmoins de tels
outils existent, on doit constater un manque de
connaissance en ce qui concerne leur nature et leur
application.
Limitations dans les régions de retour : les
rapatriés retournent dans des régions et
communautés qui sont souvent lointaines,
marginales et/ou appauvries. Fréquemment, les
régions de retour se trouvent soumises à des
politiques qui restreignent l’accès à la terre agricole
et aux ressources naturelles (par ex. eau). Une
capacité inadéquate d’absorption des régions de
retour risque de compromettre la réintégration.
Après quelques années d’exil et notamment en
l’absence de compétences agricoles il se peut que
la génération plus jeune ne soit plus disposée à
retourner dans les régions d’origine de leurs
parents, souvent lointaines, mais essaie de migrer
vers des zones urbaines.
Sécurité dans les régions de retour : de
nombreuses régions se trouvent à proximité de
frontières, voire dans des zones contestées, et se
caractérisent par une présence militaire, un nombre
considérable de mines terrestres et une multitude
d’incidents liés au brigandage ou à des éléments
armés (chacun de ces problèmes compromet la
sécurité du personnel). Les conditions de sécurité
peuvent changer rapidement et se caractériser par
une instabilité sur une période prolongée
compliquant l’accès à ces régions et la planification
des opérations.
RÉPONSES POSSIBLES
Etablir des mécanismes et arrangements de
financement ; simplifier le déboursement ainsi
que les procédures de rapport et ceci sans
sacrifier ni la transparence ni l’obligation de
rendre compte.
Procéder à des échanges et des détachements
de personnel entre les agences ; impliquer
d’autres agences dans les processus de
planification internes ; reconnaître que
l’évaluation et la planification en vue d’un
objectif identique peuvent, si réalisées de
manière conjointe et intégrée, augmenter
l’efficacité de l’intervention.
Solliciter le Siège pour des informations
relatives à de tels outils ; compiler puis
distribuer un compendium des outils et
processus locaux existants ; harmoniser les
outils et processus de planification.
Investir dans l’amélioration des structures et des
services dans les régions de retour, solliciter
l’inclusion de ces régions dans les programmes
de développement ; planifier des interventions
rapides à court terme selon les objectifs à long
terme ; dans le développement des stratégies
d’intervention, réduire les préjugés contre les
zones rurales et prévoir le développement des
capacités dans le pays d’asile.
Observer les situations attentivement et de
près ; privilégier la sécurité.
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