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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...
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avageurs, proposer des techniques culturales nouvelles, etc…). L’appui ponctuel de certains<br />
partenaires (FAO, PRASAB, CRS, etc…) depuis les années 2000 dans la multiplication des<br />
semences de riz n’a pas résolu le problème fondamental qui est la capacité d’avoir un système<br />
de recherche cohérent et durable sans lequel le pouvoir compétitif ne saurait être construit et<br />
entretenu.<br />
3.4.3.2 Techniques culturales et gestion de l’eau : des défis à relever<br />
1. Un dur labour manuel peu productif<br />
Parmi les activités culturales les plus déterminantes pour la production du riz figurent entre<br />
autres le labour, le repiquage et l’irrigation. Un labour effectué dans des délais tardifs<br />
compromet sérieusement les chances d’obtenir une bonne production. Tant en riziculture<br />
irriguée de l’Imbo qu’en marais de moyenne altitude, les techniques de labour restent<br />
rudimentaires car elles reposent sur la houe chinoise actionnée par l’énergie humaine. La<br />
traction animale et la culture mécanisée autrefois pratiquées en riziculture irriguée de l’Imbo<br />
durant les années 1980 ont été abandonnées faute d’entretien et/ou de renouvellement des<br />
outils. Or, que ce soit à l’Imbo ou en marais, la plupart des sols sont argileux et/ou<br />
marécageux, très lourds et difficiles à labourer manuellement alors que ce genre de travaux<br />
doivent s’effectuer en un temps limité pour éviter tout retard sur le calendrier cultural. Il en<br />
découle que le ratio de la surface cultivée par unité de travail dans pareilles conditions devient<br />
faible ; il a été estimé à 0,25 ares/Hj, soit 0,75 ha/UTH 16 (Cochet, 2003). Avec une<br />
disponibilité annuelle moyenne de 2 UTH de main d’œuvre familiale/ménage dans les zones<br />
rizicoles, la moitié de celle-ci (1 UTH) est donc nécessaire pour la seule activité de labour<br />
d’une superficie rizicole de 0,75 ha. On comprend donc le recours inévitable à la main<br />
d’œuvre salariée dans la plaine de l’Imbo et à l’entraide familiale en régions de marais<br />
d’altitude. Le ratio du labour manuel dans les rizières est faible comparé à la culture attelée et<br />
mécanisée comme illustré par le tableau 3.10. Il apparaît nettement que beaucoup reste à faire<br />
au Burundi pour améliorer l’efficience du labour. La pratique d’une culture attelée même<br />
légère permettrait de quadrupler la superficie cultivée par travailleur et réduirait en<br />
conséquence le coût de la main d’œuvre extérieure qui est élevé dans les exploitations<br />
relativement vastes.<br />
16<br />
1 UTH : Travail équivalent à 300 Hj ; 1Hj étant estimé à 8 h de travail d’un homme adulte.<br />
Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz 77