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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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en saison sèche à cause des chutes de température. Ces phénomènes induisent un stress<br />

thermique aux plants de riz, provoquant ainsi une stérilité des épillets qui hypothèque la<br />

production (Nizigiyimana, 1993).<br />

En agissant sur la quantité d’eau utilisée par les plants de riz, la pluviométrie influence<br />

beaucoup la pratique même de la culture et son rendement. Dans l’ensemble, les besoins en<br />

eau pour la croissance de la plante, estimés en moyenne à 1.000 mm/an avec 200 mm/mois<br />

durant le cycle cultural ou 1.200 à 2.000 m 3 /ha/an (riz irrigué), sont largement couverts par les<br />

apports des pluies en marais d’altitude où la pluviométrie est abondante avec 1.500 mm à<br />

1.800 mm/an (Mbonyingingo, 2003). Par contre, la pluviométrie semble insuffisante et<br />

irrégulière dans la plaine de l’Imbo et dans les dépressions du Nord et de l’Est du pays où elle<br />

est estimée à 800 mm/an. Ce désavantage comparatif peut être compensé par l’irrigation de<br />

gravité à partir d’un barrage de retenue comme celui installé sur la rivière Mpanda dans la<br />

plaine de l’Imbo, ce qui n’est pas le cas dans les dépressions du Bugesera (Nord) et<br />

duMoso(Est). Pourtant, ces dernières possèdent beaucoup de rivières et de lacs qui pourraient<br />

être exploités à cette fin.<br />

Pour ce qui est du vent, la brise du lac Tanganika qui souffle sur une grande partie de la plaine<br />

de l’Imbo favorise la transpiration et l’évaporation nécessaires à la croissance du riz.<br />

L’humidité relative de l’air joue aussi un rôle important sur le phénomène de transpiration et<br />

sur les maladies cryptogamiques. Quand elle est trop faible (moins de 40%), elle bloque<br />

l’ouverture des épillets. Sur la majeure partie des zones rizicoles, l’humidité, généralement<br />

élevée (60 à 80%), est jugée favorable partout sauf dans quelques marais isolés du Nord et du<br />

Nord-Est du pays (Nizigiyimana, 1993).<br />

3.4.2.2. Faible financement de la filière<br />

Le financement d’une filière agricole lui permet de mener aisément les activités et d’accroître<br />

ses capacités compétitives par l’augmentation du rendement et/ou de la qualité du produit.<br />

Dans l’ensemble, les agents économiques du secteur agricole sont loin d’accéder aux fonds<br />

dont ils ont besoin. En effet, excepté pour les filières d’exportation (café et thé) où les offices<br />

de gestion s’occupent de la quête de crédits auprès de banques locales et/ou étrangères,<br />

l’accès au financement agricole n’est pas facile pour plus d’une raison. D’abord, les<br />

institutions financières spécialisées dans le financement du monde rural sont peu nombreuses.<br />

Il ne s’agit que de la banque nationale pour le développement économique (BNDE) localisée<br />

à Bujumbura, de quelques récentes institutions de micro-finance à savoir le Fonds de Micro-<br />

Crédit Rural (FMCR), la Mutualité Epargne et Crédit (MUTEC), la Caisse de Crédit et<br />

d’Epargne Mutuelle (CCEM) et de l’Union des Coopératives de Développement (UCODE).<br />

Ensuite, elles exigent des hypothèques que les acteurs ruraux ne parviennent pas à fournir.<br />

Des financements sont aussi octroyés par différents projets de développement à leurs<br />

bénéficiaires souvent regroupés en associations. C’est le cas du projet de relance et de<br />

développement du monde rural (PRDMR) financé par le FIDA, du projet de réhabilitation<br />

agricole et de gestion durable des terres au Burundi (PRASAB) financé par la BM, du<br />

programme transitoire de reconstruction post-conflit (PTRPC) financé par le FIDA, etc…<br />

Même s’ils offrent des crédits à des conditions favorables (taux de 10%), ces projets le font<br />

pour une période juste limitée à leur durée de vie (5 à 10 ans). Ils sont donc de court à moyen<br />

terme et l’on ne saurait y compter pour développer les avantages compétitifs durables d’une<br />

filière agricole.<br />

Pour ce qui est du financement de la filière rizicole, seule la filière rizicole de l’Imbo couverte<br />

par la SRDI (zone 2) a toujours bénéficié d’un financement bancaire régulier et relativement<br />

garanti à cause de la crédibilité de la SRDI qui pouvait hypothéquer la productionattendue<br />

70 Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz

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