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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...
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La variété dominante en zone SRDI (Iron 282), privilégiée pour son rendement elevé<br />
par les dirigeants de cette société, est plutôt moins appréciée pour ses qualités<br />
organoleptiques (grains courts).<br />
Enfin, en riziculture irriguée de l’Imbo non couverte par la SRDI (zones 1 et 3) et en<br />
riziculture des marais, ce sont les transformations manuelles et semi-industrielles qui<br />
dominent et qui traitent 91% de la production nationale. Dans l’ensemble, le riz blanc<br />
produit est de qualité hétérogène, généralement moyenne à faible. En riziculture des<br />
marais particulièrement, le paddy traité provient de petits producteurs travaillant dans<br />
des conditions très diversifiées. Ils cultivent des variétés différentes ou mélangées, font<br />
le séchage/stockage en conditions souvent inadéquates et le paddy n’est pas bien séparé<br />
des déchets et/ou des impuretés, etc…Par ailleurs, les unités semi-industrielles et/ou<br />
artisanales capables de produire une qualité relativement bonne (moins de brisures) sont<br />
souvent privées de pièces de rechange en raison de l’éloignement du lieu<br />
d’approvisionnement ou du manque de techniciens qui peuvent assurer un bon entretien.<br />
Au bout du compte, le niveau de transformation du riz au Burundi permet de fournir au<br />
consommateur final un produit dont la qualité n’est pas toujours des meilleures. Malgré<br />
l’existence de quelques variétés réputées pour leurs caractères organoleptiques avérés comme<br />
C18, V14, V18 et V27, la faiblesse de la technologie de transformation affaiblit la qualité du<br />
riz blanc et hypothèque ainsi leur pouvoir concurrentiel. Ce maillon de la filière semble<br />
l’affecter considérablement dans sa quête d’un avantage compétitif face au riz importé des<br />
pays asiatiques dont les filières bénéficient des avancées technologiques de leurs structures<br />
économiques. Ces dernières autorisent à offrir sur le marché mondial des qualitésayant une<br />
couleur et une taille homogènes même si la qualité organoleptique n’est pas très bonne. Au<br />
niveau de la présentation en tout cas, le riz importé offre un aspect irréprochable qui, couplé<br />
aux bas prix pratiqués, renforce son pouvoir concurrentiel face au riz local.<br />
4.2.2. Commercialisation du riz<br />
La commercialisation du riz au Burundi a connu une évolution en deux principales phases<br />
séparées par la décision prise en mars 1986 de libéraliser cette activité. Avant cette époque en<br />
effet, la commercialisation était l’œuvre de quelques acteurs majeurs sous le contrôle de<br />
l’Etat. La libéralisation du commerce de riz couplée à l’expansion de la culture a poussé<br />
plusieurs acteurs à s’y impliquer davantage en vue de gagner une certaine marge sur un ou<br />
plusieurs maillons d’une filière de plus en plus croissante et bénéfique.<br />
4.2.2.1. Commercialisation sous contrôle public (période pré-1986)<br />
Durant la période pré-1986, la commercialisation du riz était caractérisée par:<br />
un faible volume du produit et peu d’acteurs car la filière était encore très jeune;<br />
le monopole de la SRDI sur la collecte du paddy, l’usinage et la vente du riz blanc dans<br />
la plaine de l’Imbo ;<br />
l’absence d’organisation des producteurs ;<br />
de bas prix fixés aux producteurs et aux consommateurs.<br />
En effet, avant l’introduction du riz irrigué dans la plaine de l’Imbo-Centre en 1969, le<br />
volume de riz produit dans les petits lopins de terre de riz pluvial était pour la quasi-totalité<br />
destiné à l’autoconsommation des ménages ruraux. Le riz vendu, principalement dans les<br />
centres urbains, provenait exclusivement des importations. En conséquence, les importateurs<br />
étrangers pour la plupart grecs et arabes, étaient aussi en nombre limité. En fait, le riz n’était<br />
148 Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats