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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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l’Azollaayant la qualité de fixer l’azote de l’air jusqu’à 600 kg/ha/an alors que les besoins de<br />

la culture s’établissent à 100-150 kg/ha/an (That, 1985 cité par Mbonyingingo, 2003).Cette<br />

pratique, qui peut facilement substituer l’application d’engrais minéraux, a pourtant été peu<br />

vulgarisée.<br />

Le déclin de la fertilisation organique du riz n’est pas l’apanage du Burundi. L’usage de la<br />

fumure organique fut sensiblement réduit durant la révolution verte qui a été axée sur une<br />

fertilisationminérale intensive des variétés semi-naines. Ceci était favorisé à cette époque par<br />

l’industrialisation des pays asiatiques émergents (Corée du Sud, Taïwan, etc…). Cependant,<br />

les chocs pétroliers de 1973 et de 1982 entraînèrent la flambée du prix des engrais minéraux<br />

et conduisirent aux voies alternatives comme les engrais verts, les bio-fertilisants (algues<br />

bleues, Azotobacter,Clostridium, Azospirillum) et les roches phosphatées (Tilquin et Detry,<br />

1991).<br />

2. Fertilisation minérale<br />

Pratiquée à grande échelle en riziculture irriguée de l’Imbo, elle l’est beaucoup moins en<br />

riziculture de marais d’altitude. Deux types d’engrais sont normalement appliqués, l’engrais<br />

de fond et l’engrais de surface. Le premier est un engrais composé NPK sous trois<br />

formulations : NPK (5-20-20), NPK (10-20-20) et NPK (15-15-15). Il a pour rôle d’améliorer<br />

la structure du sol et est appliqué pendant la mise en boue ou juste une à deux semaines après<br />

repiquage. Il favorise la robustesse des plants, la résistance aux maladies, la fructification et le<br />

remplissage des épillets en grains. La dose habituellement recommandée par la<br />

recherche/développement est de 100 kg/ha sur les vertisols et 125 kg/ha sur les solonetz<br />

(SRDI, 2007).<br />

Le second type d’engrais utilisé (engrais de surface) est l’urée 46% d’azote. Il est appliqué de<br />

façon facultative en pépinière à raison de 12 kg pour une pépinière devant servir à repiquer un<br />

champ d’une étendue de 1 ha. Par contre, il est indispensable lors du tallage (1,5 mois) et<br />

après le second sarclage. Une autre application peut être effectuée selon l’état végétatif des<br />

plants de riz. Son rôle est de multiplier le nombre de talles qui vont porter des panicules et<br />

ainsi augmenter le rendement. La dose habituellement appliquée est de 150 kg/ha. Ces deux<br />

types d’engrais jouent des rôles complémentaires, raison pour laquelle ils sont mélangés sous<br />

la formule NPK (51-20-20) comprenant 100 kg d’engrais de fond NPK (5-20-20) et 100 kg<br />

d’urée 46% N. Plus tard, l’arrivée des variétés à haut rendement a conduit à rehausser la<br />

formule NPK (77-30-30), puis NPK (84-30-30) qui équivaut à 150 kg de NPK (10-20-20) et<br />

150 kg d’urée 46% N (MAC SYS, 2000).<br />

3. Déclin de l’approvisionnement en fertilisants<br />

Le dysfonctionnement du système d’approvisionnement en engrais est en partie responsable<br />

de leur faible niveau d’utilisation par les producteurs. En effet, les engrais utilisés sont tous<br />

importés. Or, excepté en riziculture irriguée de la zone encadrée par la SRDI (zone 2) où cette<br />

institution se charge de faire la commande des quantités nécessaires en fonction des<br />

superficies cultivées connues, les autres régions rizicoles (régions de marais) sont<br />

caractérisées par un approvisionnement incertain. En effet, jusque dans les années 2000 au<br />

cours desquelles la commercialisation des engrais fut libéralisée, c’était la direction générale<br />

de l’agriculture (structure publique) qui importait les engrais pour toutes les cultures à partir<br />

des estimations des besoins pour tout le pays. Les DPAE’s venaient se ravitailler à la direction<br />

générale de l’agriculture en fonction des besoins de chaque province. A leur tour, les<br />

agriculteurs devaient s’en procurer aux points de vente des engrais souvent installés aux<br />

chefs-lieux des communes. C’est un système très hiérarchisé, lent et imprécis car les<br />

agriculteurs n’expriment pas souvent leur demande d’engrais dont ils ont une faible maîtrise<br />

par ailleurs. Durant certaines années, le manque de devises au niveau du pays retarde ou<br />

80 Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz

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