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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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les poquets de plants sur la même ligne) donne un rendement optimal contrairement à<br />

l’espacement de 20 cm x 20 cm pratiqué auparavant (Lays et al., 1984).En riziculture de<br />

marais, peu de recherches agronomiques y ont été effectuées. Il a été seulement constaté<br />

en région du Buyenzi (Ngozi) que l’apport d’azote sur des sols organiques n’influence<br />

pas le rendement alors que l’apport supérieur à 20 unités de PK donnait un rendement<br />

nettement plus élevé (Tilquin et Detry, 1991). L’étude de l’évolution de la fertilité des<br />

sols de marais, entamée vers la fin des années 1980, a été suspendue en 1993 à cause de<br />

la guerre civile sans que des résultats probants aient été atteints.<br />

Pour la lutte contre les maladies et les ravageurs, la recherche a proposé de procéder soit<br />

par voie chimique, soit par sélection variétale pour la résistance/tolérance. Pour la<br />

première option, le traitement préventif des semences a recommandé d’appliquer 300 g<br />

de Coresan à 1,5% de mercure dans 100 kg en poudrage. La lutte contre la<br />

pyriculariose, la maladie la plus dommageable, devait se faire avec 10cc de Hinosan<br />

50% EC dans 10 litres d’eau. Pour plus d’efficacité, la fréquence d’application proposée<br />

est de deux traitements au tallage à intervalle de 15 jours et deux traitements à<br />

l’épiaison (MAC SYS, 2000). La sélection variétale pour la résistance aux principaux<br />

pathogènes dont Pyriularia oryzae(L.) Cav., Sarocladium oryzae (Sawada),<br />

Pseudomonas fuscovaginae (Tanii et al.) et pour les basses températures fut menée pour<br />

toutes les variétés en essais avant leur diffusion en milieu réel. Les génotypes trop<br />

sensibles aux pathogènes mentionnés ont été écartés de la diffusion. De même, ceux qui<br />

sont appréciés pour divers paramètres mais sensibles aux basses températures étaient<br />

exclus du lot à diffuser dans les marais de moyenne altitude. L’étude de l’interaction<br />

entre le pathosystème du riz et la gestion de l’eau avait été initiée en 1988 mais n’avait<br />

pas encore donné des résultats quand la guerre éclata en 1993.<br />

Des essais d’intensification de la riziculture par un double cycle de production ont été<br />

effectués à l’Imbo-Centre. Le but visé était d’une part d’augmenter la superficie<br />

physique ensemencée en faisant deux cycles annuels et d’autre part de lutter contre les<br />

mauvaises herbes par une occupation optimale du terrain. Cette intensification est<br />

effectivement réalisable en termes de calendrier cultural variétal mais les faibles<br />

capacités de gestion engendrent unepénurie de l’eau d’irrigation en saison sèche (juin à<br />

septembre) pour le second cycle de production (juin à décembre), ce qui constitue un<br />

facteur limitantà cette option. Les maladies sont aussi susceptibles de s’amplifier en<br />

faisant des cultures continues de riz durant toute l’année. C’est la raison pour laquelle il<br />

a été recommandé de faire des assolements ‘riz/cultures maraîchères/riz’ ou ‘riz sur la<br />

moitié du périmètre/cultures maraîchères ou jachère sur l’autre moitié’.<br />

La sélection et la diffusion des semences sélectionnées ont toujours été effectuées selon<br />

une voie qui garantit autant que possible leur qualité. En effet, les institutions de<br />

recherche que sont l’ISABU et la FACAGRO reçoivent un germoplasme variétal<br />

d’origine diverse et créent la ‘semence de souche’, puis opèrent une sélection<br />

conservatrice. Cette première génération est produite en très petite quantité, 150<br />

kg/variété au maximum. Une seconde génération appelée ‘semence de pré-base’ est<br />

produite à partir de la semence de souche pour 10 tonnes/variété au maximum. Elle<br />

donne à son tour une troisième génération de ‘semences de base’ destinées à être<br />

multipliées à grande échelle par les projets et/ou les groupements multiplicateurs de<br />

semences. Ces derniers produisent à leur tour les ‘semences commerciales’ qui sont<br />

vendues aux producteurs (Ndorukwigira, 2008). C’est surtout ce dernier maillon qui fait<br />

aujourd’hui défaut en raison de la suspension de plusieurs projets agricoles à cause de la<br />

guerre. Ce qui fait que même les semences de base fournies par les institutions de<br />

74 Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz

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