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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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depaddy. Ainsi, deux types de crédit ont été régulièrement octroyés ; le crédit en nature et le<br />

crédit en espèces. Le premier est négocié par la SRDI auprès de la BNDE en vue d’acheter les<br />

intrants (engrais, semences, produits phytosanitaires) qui sont distribués aux producteurs<br />

proportionnellement à la superficie cultivée de chacun. Le second (crédit en espèces) est<br />

destiné au financement des lourdes activités culturales nécessitant une main d’œuvre<br />

extérieure comme le labour, le repiquage, le battage, etc…Le remboursement de ces crédits<br />

par les producteurs se fait en nature sous forme de paddy que la SRDI se charge d’usiner de<br />

façon industrielle avant de vendre le riz blanc et de rembourser le crédit bancaire.<br />

Ce système plus ou moins paternaliste de la SRDI vis-à-vis des producteurs est certes louable<br />

durant la période initiale de la riziculture, mais n’est pas de nature à pérenniser. D’une part la<br />

SRDI ne peut pas éternellement jouer ce rôle d’intermédiaire pour la quête de fonds au risque<br />

de négliger les autres activités d’encadrement et de promotion de la filière. Ensuite, certains<br />

producteurs risquent de considérer ce crédit comme un don qu’ils peuvent ne pas rembourser,<br />

ce qui mettrait à mal la crédibilité de la SRDI et plus tard de cette filière rizicole de l’Imbo.<br />

C’est dans le souci d’améliorer cette approche que la SRDIa donné la responsabilitéau<br />

CAPRI(collectif des associations de producteurs de riz de l’Imbo) de négocierdirectement le<br />

financement auprès des banques, d’assurer la distribution du crédit aux riziculteurs et le<br />

recouvrement, la SRDI ne jouant que le rôle de facilitateur ou d’avaliseur. Pour plus de<br />

facilité, un fonds de garantie du CAPRI a été ouvert depuis 2004 à la BNDE. Il est<br />

approvisionné par chaque riziculteur à raison de 10.000fbu (9,25 USD) à 20.000 fbu (18,5<br />

USD) par saison culturale selon la taille de sa rizière. Ce fonds est maintenant bien pourvu car<br />

il comptait cent trente quatre millions neuf cent quatre vingt sept mille cinq cent septante sept<br />

francs (134.987.577 fbu 15 , soit 109.775,5 USD) en 2009. Ce fonds donne plus de garantie à la<br />

banque qui, en retour, offre le crédit plus aisément. L’évolution du financement de la filière<br />

rizicole de l’Imbo (zone SRDI) et celle du taux de remboursement sont illustrées par la figure<br />

3.10. Cette dernière montre que le volume du crédit octroyé a pris une allure ascendante au fil<br />

de la formation des associations. Le remboursement, normalement élevé (plus de 90%) avant<br />

le début dela guerre civile en1993, a sensiblement baissé en 1995 et en 1996 car beaucoup de<br />

producteurs ont fui leurs exploitations et n’ont pas produit comme d’habitude (figure 3.10).<br />

15<br />

Le taux de change était de 1.082Fbu/USD en 2007, 1.186 Fbu/USD en 2008 et 1.230 Fbu/USD en 2009<br />

(BRB, 2007-2009)<br />

Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz 71

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