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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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d’œuvre salariée qui effectue les lourds travaux culturaux. Cependant, cette superficie<br />

emblavée aurait pu être plus grande si des financements supplémentaires avaient été<br />

disponibles pour aménager 7.000 ha de terres irrigables dans les zones avoisinant les<br />

périmètres rizicoles actuels (MAC SYS, 2000). Après la récolte du riz en juin/juillet, seule la<br />

moitié des périmètres (2.000 ha) est couverte de cultures vivrières en raison de la faible<br />

disponibilité de l’eau en saison sèche qui empêche un second cycle de production du riz.<br />

En polyculture irriguée dont la superficie est estimée à 1.544 ha, on pratique une double voire<br />

même une triple production grâce au court cycle cultural des spéculations y cultivées à savoir<br />

le haricot (3 mois), le maïs (4 mois), la tomate (3 mois) et la patate douce (5 à 6 mois). La<br />

production globale des diverses cultures associées différemment selon les exploitations est<br />

difficile à évaluer de façon fiable.<br />

Quant à la durabilité des aménagements rizicoles et de la culture du riz à l’Imbo, elles<br />

semblent dépendre de l’appropriation de l’approche par les exploitants et de la gestion de<br />

cettefilière rizicole de l’Imbo. En effet, l’implication des exploitants dans la gestion des<br />

infrastructures hydro-agricoles pourra permettre de les pérenniser même en cas de retrait de la<br />

SRDI dans la gestion quotidienne des périmètres. Ce processus doit être encore soutenu et<br />

consolidé par la SRDIcar la maîtrise des exploitants est encore limitée. La durabilité de la<br />

culture sera conditionnée par la rentabilité de l’activité de production du riz. Si la gestion et<br />

notamment la distribution des revenus de la filière est équitable, la culture du riz dans cette<br />

contrée restera intéressante.<br />

Le statut de la SRDI doit aussi être revu pour plus d’efficacité et d’efficience si la société doit<br />

perdurer. En effet, certains analystes estiment qu’il faudrait dissocier l’activité agricole<br />

(encadrement agricole) de l’activité commerciale (achat du paddy et vente du riz blanc). Alors<br />

que la SRDI garderait la première activité, la seconde incomberait à une structure plus légère<br />

avec un statut mixte (public/privé). Il a été constaté qu’en étant une société publique, la SRDI<br />

a été amenée à gonfler inutilement ses charges en engageant un personnel pléthorique non<br />

indispensable. Par ailleurs, elle vend son produit à crédit et surtout à l’Etat (forces armées et<br />

police) qui est devenu de moins en moins crédible. Ses impayés s’élèveraient actuellement à<br />

plus de 6 milliards de francs burundais (5 millions USD), ce qui risque d’hypothéquer la<br />

survie de la SRDI et l’avenir de la filière rizicole de l’Imbo.<br />

L’objectif de monétariser la région principalement par la culture du riz (50 ares par ménage)<br />

et secondairement par les cultures vivrières (25 ares par ménage) semble sérieusement<br />

hypothéquer la sécurité alimentaire des populations locales. En effet, par la vente de la<br />

production du riz, les exploitants étaient supposés subvenir au reste des besoins alimentaires<br />

par le marché. Mais compte tenu de la faible quantité physique produite et du prix fixé, les<br />

recettes rizicoles semblent insuffisantes pour se procurerles autres denrées non produites. La<br />

sécurité alimentaire des ménages n’est donc pas garantie par le système cultural mis en place.<br />

Pour survivre, les exploitants ne peuvent pas compter uniquement sur les recettes de la culture<br />

du riz. Ils doivent impérativement vendre leur force de travail surtout dans la ville de<br />

Bujumbura pour pouvoir compléter leurs revenus.<br />

Chapitre 3. Contexte national de la riziculture et marché mondial du riz 55

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