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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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2. Structure des coûts de production<br />

Mis à part l’évaluation des coûts moyens de production par riziculture et par zone d’étude,<br />

l’analyse de la structure des coûts s’avère pertinente. Elle permet en effet de savoir si une<br />

riziculture donnée est du type ‘capital intensif’ (basé beaucoup plus sur les investissements en<br />

capital) ou si elle est du type ‘travail intensif’ (basé sur l’utilisation de plus de travail que de<br />

capital). La structure des coûts révèle par ailleurs les postes de coûts les plus déterminants qui<br />

pèsent sur les producteurs ; ces derniers étant souvent amenés à allouer des ressources rares<br />

(capital, terre et travail) pour de multiples besoins. Pour les exploitants de nos zones d’étude,<br />

la figure 4.10 montre que les postes les plus importants de coûts sont les travaux extérieurs<br />

payés (labour, repiquage, sarclage, récolte, séchage/battage, etc…), les consommations<br />

intermédiaires (C.I. : engrais, semences et produits phytosanitaires) et les frais financiers<br />

(F.F.).<br />

Au sein de la riziculture irriguée de l’Imbo (zones 1 à 3), la structure des coûts entre les trois<br />

zones est quasi similaire. La différence réside au niveau des travaux extérieurs payés et des<br />

impôts/taxes plus élevés en zone 2 et des frais financiers importants en zones 1 et 3. Le niveau<br />

élevé des travaux extérieurs en zone 2 a été expliqué précédemment. Les fortes taxations sont<br />

quant à elles le fruit de la gestion publique (SRDI) de cette zone où l’on fait plus taxer les<br />

producteurs : sur le crédit, les semences, les engrais, les ventes de paddy par la SRDI et le<br />

CAPRI. Par contre dans les zones 1 et 3 où les riziculteurs sont propriétaires des moyens de<br />

production (terre, travail, eau, etc..), les taxes à la production agricole sont faibles alors que<br />

les frais financiers y sont plus rehaussés par le recours au système informel.<br />

En riziculture des marais (zone 4 à 6), les coûts moyens de production par unité de surface<br />

sont remarquablement faibles (179.000 à 329.000 fbu/ha). Leur structure montre que ce sont<br />

les travaux extérieurs payés (main d’œuvre payée) qui sont relativement importants, suivis par<br />

les C.I. (semences réservées) et enfin par les C.F. (amortissement des équipements et taxe<br />

foncière). Il importe de souligner la très grande différence entre les coûts moyens des deux<br />

rizicultures. Dans la plaine de l’Imbo,les travaux extérieurs sont surtout rehaussés par sa<br />

proximité à la ville de Bujumbura entraînant le renchérissement de la main d’œuvre par<br />

rapport aux régions des marais. De plus, l’entraide familiale pratiquée dans les régions de<br />

marais ne se rencontre pas dans la plaine de l’Imbo où tout service (agricole ou pas) est<br />

monnayé (figure 4.10).<br />

Ces différences entre les deux rizicultures témoignent en fin de compte deux stratégies<br />

agricoles différentes. La première, basée sur une intensification en capital, est suivie par les<br />

riziculteurs de l’Imbo. La seconde, caractérisée par une faible intensification en capital (moins<br />

d’intrants et de travaux extérieurs payés) se retrouve plutôt en riziculture de marais. Cette<br />

dernière compte beaucoup sur le travail familial qui a par ailleurs peu d’autres opportunités en<br />

milieu rural.<br />

Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats 127

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