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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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d’achat et de traitement du paddy produit même dans sa zone d’action, mais aussi ses<br />

principaux clients (Brarudi et armée/police). Le nouveau système de commerce du riz révèle<br />

aussi l’existence de beaucoup d’opérateurs qui manipulent de petites quantités. Ceci accroît<br />

les coûts de transaction et affecte même la qualité du produit en raison du mélange de<br />

variétés, des impuretés et des risques réels de dégradation de la qualité du riz au cours du<br />

transport et pendant sa conservation. Ces nombreux défis et difficultés ne font qu’affaiblir<br />

l’avantage compétitif de la filière dans son ensemble.<br />

4.2.2.3. Politique fiscale et d’échange de riz au Burundi<br />

1 Fiscalité de la production agricole<br />

La fiscalité agricole n’est pas directement ressentie au niveau des agriculteurs burundais ;<br />

l’impôt foncier n’est généralement pas appliqué excepté pour les usagers des marais et<br />

d’autres domaines de l’Etat. Là aussi, les montants payés, assez faibles, varient selon les<br />

entités administratives de 2000 fbu à 5000 fbu (1,62 à 4,06 USD/exploitant) par saison<br />

culturale de six mois au plus peu importe la taille de la superficie exploitée. L’impôt qui a des<br />

effets indirects et sensibles au niveau de la production agricole concerne les intrants, le<br />

matériel agricole et le crédit. Contrairement à la politique en vigueur dans les années 1980, les<br />

subventions aux importations des engrais, de produits phytosanitaires et du matériel agricole<br />

ont été suspendues dans le cadre de la libéralisation du secteur agricole et de la PAS. De<br />

même, aucun avantage particulier n’est accordé au crédit agricole qui est contracté aux<br />

mêmes taux d’intérêt que les autres secteurs (18 à 23%) alors que le secteur agricole est<br />

reconnu plus lent à fructifier ses investissements. Les tarifs douaniers sur les produits<br />

agricoles (intrants, outils) sont établis à 5% du prix CAF excepté pour les produits issus de<br />

l’EAC dont les tarifications ont été abolies depuis juillet 2009.<br />

Une forte taxation sur les biens et les services échangés à finalité agricole constitue un<br />

handicap dans la stratégie nationale d’accroître les avantages concurrentiels du secteur<br />

agricole. En effet, ces taxes entraînent une hausse des coûts de production ou une baisse de la<br />

productivité et de l’offre domestique. Ainsi par exemple, la hausse du prix des engrais<br />

minéraux en 2009 a occasionné une augmentation de 95% du coût unitaire réel de production<br />

du rizau cours de cette année par rapport à 2007 en zone SRDI (Auteur, 2009). Cette hausse<br />

des coûts ou la baisse de productivité physique du riz entraîne un renchérissement du prix de<br />

vente en raison des coûts élevés dans le premier cas ou de l’insuffisance de l’offre domestique<br />

dans le second cas. De toute manière, l’une ou l’autre situation sont de nature à hypothéquer<br />

les chances de la filière d’acquérir un avantage compétitif vis-à-vis des filières concurrentes.<br />

2 Politique d’échange de riz<br />

En raison du retrait de l’Etat dans beaucoup de secteurs de l’économie et du faible volume de<br />

riz importé (moyenne annuelle de 5.000 tonnes de riz usiné), le gouvernement intervient peu<br />

dans la filière comparé à d’autres pays surtout asiatiques où le riz joue un rôle économique et<br />

social d’une grande ampleur. La politique d’échange de riz au Burundi est donc caractérisée<br />

par les aspects suivants :<br />

Une déréglementation des prix au producteur, au gros et au détail ;<br />

<br />

Une taxation de la denrée à divers niveaux : les entités communales prélèvent des taxes<br />

sur les activités de collecte (10.000 fbu/t, soit 8,1 USD/t de paddy) et de décorticage (600<br />

à 800 USD/an/décortiqueuse) de son ressort. L’Etat central quant à lui prélève des taxes<br />

154 Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats

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