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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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4.1.5. Productivité et coûts de production en riziculture<br />

4.1.5.1. Productivité physique variable selon la riziculture<br />

Une productivité élevée en paddy constitue certainement un des ultimes objectifs de tout<br />

riziculteur. Elle est liée à beaucoup de facteurs dont certains, comme les facteurs de<br />

production (travail, terre, capital) sont dans une large mesure contrôlés par les producteurs<br />

eux-mêmes. D’autres facteurs par contre, non moins importants (accès aux intrants,<br />

technologies de production, encadrement, irrigation, environnement agro-écologique, marché,<br />

etc…), sont hors du contrôle des riziculteurs. Tous ces facteurs réunis exercent un impact<br />

évident sur la productivité et l’offre globale du riz produit.<br />

Pour le cas des filières rizicoles burundaises, les résultats de nos enquêtes, tels qu’illustrés par<br />

la figure 4.7, montrent une nette différence de rendement moyen selon le type de riziculture et<br />

une faible différence entre les zones d’une même riziculture. En effet, la productivité<br />

physique de la terre est toujours plus élevée en riziculture irriguée de l’Imbo. Ainsi, elle varie<br />

de 5,2 t/ha en zone 1, à 6,2 t/ha en zone 2 et à 7,0 t/ha en zone 3. En riziculture des marais par<br />

contre, le rendement moyen est inférieur à 2 t/ha. Ces différences entre les deux rizicultures<br />

(Imbo et marais) sont imputables aux modes de conduite et aux paramètres de production en<br />

place dans les deux agro-systèmes. Il s’agit principalement de :<br />

La disponibilité des engrais minéraux aux riziculteurs qui semble confirmer leur rôle<br />

déjà prouvé depuis l’époque de la révolution verte. Ce sont en effet les riziculteurs de<br />

l’Imbo (zones 1 à 3) qui appliquent systématiquement la fumure minérale qui peuvent<br />

produire au-delà de 5 t/ha. Les riziculteurs des marais qui ne pratiquent pas de<br />

fertilisation minérale ni organique ne peuvent produire que 1,2 t/ha (zone 5) à 1,77 t/ha<br />

(zone 4) ;<br />

L’accès aux semences de qualité (sélectionnées) qui est primordial à toute riziculture<br />

moderne. Alors que la SRDI est toujours en étroite collaboration avec les institutions de<br />

recherche (ISABU et FACAGRO) pour faciliter l’accès desriziculteurs aux semences de<br />

qualité dans sa zone d’action (zone 2), les diverses DPAE’s en charge des régions des<br />

marais sont majoritairement déconnectées des structures de recherche. Mises en place<br />

lors des réformes du MINAGRIE juste quelques mois avant la guerre civile de 1993, les<br />

DPAE’s n’ont guère pu acquérir les moyens matériels et finanaciers nécessaires pour un<br />

encadrement convenable de toutes les activités agricoles des provinces où elles exercent<br />

leur action ;<br />

Mis à part ces intrants primordiaux pour la production du riz, la maîtrise de la gestion de<br />

l’eau constitue un autre facteur qui explique la différence de rendement entre les deux<br />

types de riziculture. En zone 2 où l’accès à l’eau est garanti, un rendement moyen de<br />

6,2 t/ha est facilement atteint. En zone 1 où seule la moitié des riziculteurs dispose<br />

d’une irrigation maîtrisée, le rendement est de 5,2 t/ha alors qu’il atteint 7,0 t/ha en<br />

zone 3. Cette dernière est particulièrement récompensée par une fertilité naturelle de<br />

cette ancienne réserve naturelle conservée au cours de plusieurs siècles. Dans les zones<br />

des marais, il a été constaté que l’accès et la gestion de l’eau sont déficients pour les<br />

diverses raisons invoquées auparavant. Le faible rendement du riz des marais semble en<br />

partie lié à une faible maîtrise du contrôle de l’eau indispensable pour cultiver des<br />

variétés de riz non pluvial (irrigué, marais, inondé, submersion et flottant).<br />

En définitive, la productivité physiquedifférenciée entre la riziculture de l’Imbo et celle des<br />

marais est beaucoup plus liée aux pratiques opposées d’application d’engrais et de gestion de<br />

l’eau. Ces deux techniques sont mieux appliquées dans le premier cas et le sont moins dans le<br />

Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats 123

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