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Prix de vente grossiste - HAL - Francophonie, Afrique et ...

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qualité. Il peut ainsi renforcer les avantages compétitifs de la filière rizicole burundaise à<br />

condition que les institutions en charge du secteur agricole y mettent des moyens conséquents<br />

(investissement en infrastructures de production surtout hydro-agricoles, en technologies de<br />

traitement post-récolte, dans l’encadrement agricole, etc…).<br />

4.2. TRANSFORMATION ET COMMERCIALISATION DU RIZ<br />

4.2.1. Transformation et impact sur la compétitivité<br />

4.2.1.0. Introduction<br />

La première partie de notre travail a souligné que la transformation du riz, qui se faisait quasi<br />

exclusivement par voie artisanale lors de l’introduction du riz au pays, s’effectue de plus en<br />

plus par voie industrielle et semi-industrielle. Ce sont surtout les unités semi-industrielles<br />

(décortiqueuses) qui dominent le champ de l’usinage du riz, l’unique rizerie industrielle de la<br />

SRDI ayant perdu de l’importance en raison de la vétusté de ses équipements. Sans prétendre<br />

faire un inventaire, nos enquêtes de terrain ont permis de constater la prédominance des<br />

décortiqueuses de type Engelberg(cylindres et couteaux) en zones des marais à raison d’une<br />

décortiqueuse par communeen moyenne et de trois à cinq unités aux centres urbains<br />

provinciaux. Les décortiqueuses de type Colombini (rouleaux en caoutchouc) sont les plus<br />

représentées dans la plaine de l’Imbo avec une grande concentration dans la périphérie de la<br />

ville de Bujumbura. Cette dernière offre en effet des facilités d’alimentation énergétique<br />

(électrique ou gasoil) et une dense clientèle. En vue d’analyser les coûts de transformation, les<br />

performances économiques respectives et les qualités de riz blanc produites par les divers<br />

types d’usinage, les données ont été relevées en 2007 sur six décortiqueuses par type de<br />

riziculture. Le choix était surtout guidé par leur capacité d’usinage (0,5 à 1 tonne/heure) et la<br />

tenue d’une comptabilité plus ou moins régulière, donc plus fiable, par leurs propriétaires.<br />

4.2.1.1. Analyse des coûts de transformation du riz<br />

Les coûts de transformation du riz sont constitués par les postes de charges suivantes :<br />

‘énergieet lubrifiants, pièces de rechange, salaires payés, taxes et impôts, intérêts, frais de<br />

transport et de stockage, sacs & emballages, loyer, entretien ou amortissement des<br />

équipements et des bâtiments’. Les valeurs illustrées sont des moyennes relevées auprès des<br />

gestionnaires de divers types d’unités d’usinage de même profil (marque et capacité) excepté<br />

pour la rizerie industrielle qui est unique au pays.<br />

L’analyse de la figure 4.14 montre que les principaux postes de charges sont constitués, pour<br />

les trois types de rizeries, par l’énergie/lubrifiants (26 à 52%), les salaires (6 à 30%) et dans<br />

une certaine mesure les impôts/taxes pour la rizerie industrielle (35%) ainsi que le loyer<br />

(26%) pour la décortiqueuse de type Colombini de l’Imbo. L’analyse détaillée par rizerie<br />

montre que les grosses charges de la rizerie industrielle sont les taxes/impôts (35%),<br />

l’énergie/lubrifiants (22,6%) et les salaires (17%). Le niveau élevé des taxes résulte de la<br />

stratégie du gouvernement de tirer le maximum de recettes des sociétés/entreprises publiques<br />

comme la SRDI pour alimenter les caisses de l’Etat. La part élevée des salaires relève par<br />

contre d’une mauvaise gestion couramment observée dans ces mêmes entreprises publiques.<br />

En effet, un personnel pléthorique non indispensable a été engagé en 2005 par les nouveaux<br />

dirigeants, faisant passer l’effectif de la SRDI du simple au double en deux ans. Quant aux<br />

coûts fixes, ils constituent une faible part (4,2%) des coûts totaux.<br />

142 Chapitre 4. Présentation, analyse et discussion des principaux résultats

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